Chapitre 10

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-6:00-

J'ouvre les yeux tranquillement et regarde l'heure. Il est tôt alors j'en profite pour flemmarder et étirer toutes mes articulations. Un bon réveil fait une bonne journée dit souvent Aura. Quinze minutes plus tard je sors définitivement et vais à la salle de bain. Aujourd'hui j'ai du temps alors je me fait belle.

J'aime beaucoup me plaire à moi même, c'est gratifiant quand personne d'autre ne fait de compliment. Enfin je mens un peu là parce que Pam' elle m'en fait tout le temps et moi j'en fait de même.

J'enfile mon collier et trace un trait d'eye-liner. Une fois prête je descends et remarque que Pam vient de se réveiller. On se croise lorsqu'elle avance vers la salle de bain encore embrumée de mon eau de toilette.

- Tu es bien matinale aujourd'hui. Ironise-t-elle alors que elle aussi semble bien plus reposée que d'habitude. Je la gratifie d'un sourire et descend préparer le petit déjeuner.

Très vite elle me rejoins et nous discutons du planning de la journée. On rigole beaucoup en parlant des gens croisés hier. Puis je lui avoue:

- J'ai été cramée au bar...

- Comment est-ce possible?

- Un loup est venue me prendre dans ses bras et je pense qu'il l'a sentie quand il m'a embrassé le cou.

- Ça sonne comme une agression sexuelle tu sais.

- Je sais je sais mais bon 200€ pour un bisou dans le cou...

- Ça sonne comme une prostituée du coup.

On rigole ensemble sur un ton doux-amer. Pam' a parfaitement raison c'est pas normal mais pour autant j'en viens à me dire que c'est quand même mieux que des bleus... Et puis on a tant besoin de ce travail qu'il ne nous viendrait jamais à l'idée de le quitter pour ce genre de raison.

-7:20-

On sautes toutes les deux dans la voiture direction l'université. Je sens que très vite un train train quotidien va s'installer et ça ne me convient qu'à moitié. Je ne sais pas si je veux retourner dans la routine comme autrefois.

- Une nouvelle routine c'est comme passer à autre chose?

- Non c'est acceptera souffrance passée et chercher à nouveau un confort dans l'avenir. Déclare Aura.

Une fois arrivée nous sortons de la voiture et nous dirigeons vers la classe quand une fille me percute violemment et manque de me faire tomber. Au final c'est elle qui tombe.

- Arg regarde où tu vas pauvre tache!

- Ça va pas le pain de mie? C'est toi qui m'a percutée!

- Pardon? Pain d'mie? Elle hésite pas trop sûre de la virulence du propos.

J'en profite pour partir sans la relever suivie de prêt par Pam'. Je l'entend pouffer de rire dans mon dos et je lui jette un petit coup d'œil qui la fait exploser de rire.

- Pain de mie ? Ah ah! S'esclaffe Pam.

- T'as vu comment elle est tartinée ??

- C'est vrai, c'est vrai, tranche de pain aurait fonctionné!

- Ouais mais ça a plus de noblesse le vrai pain. Là il n'y avait aucune classe darling!

On rigola un bon coup avant de rentrer en classe. La salle se remplie lentement et les portes se ferment avant la sonnerie. Contre toute attente il y un ou deux loups de la meute dans la classe mais ils sont à l'heure.

Fait surprenant ils nous observent tous méticuleusement. Soudain je comprends et mon sang se glace.

- Quelle imbécile j'ai pu être en ne pensant qu'une seconde que une fois sortie ils ne me chercheraient plus!

- Tu penses qu'ils te cherchent ?

- J'en suis sûre!

- Ok détendons nous ça à l'air d'être des noob. Leurs aura est faible et je ne vois pas pourquoi ils la camoufleraient. Alors écoute on va s'accorder sur un plan.

- On fait comme si on était humaine si jamais ils viennent nous voir on fait les filles joviales. Si jamais ils nous touchent on avale notre aura au max et on prie?

- Exactement tu vois quand tu veux Lo' !

On rigole un peu puis nous concentrons sur le prof qui fait les présentations. C'est notre prof d'histoire, il nous explique donc comment son semestre allait s'organiser lorsque la sonnerie retentit.

Après l'échange de quelques politesses les élèvent sortirent rapidement. Les deux loups en profitent pour discuter avec un groupe de filles et se présentent à elles de façon très... drague.

- Je ne pense pas qu'on aura à avoir peur d'eux, ils se détournent déjà de leurs mission si elle existe bien.

Pam hoche la tête et entrelacent nos doigts pour le tirer vers la prochaine classe sans plus attendre. Mauvaise idée le retard dès le premier jour. Personne ne nous porte attention, ça fait tellement de bien.

Enfin nous arrivons en mathématiques, ma matière préféré. Pam préfère les langues elle, et en plus elle y excelle, ainsi on s'aide bien en matière de cours. Les maths j'ai ça dans le sang comme dirait ma mère.

C'est donc sur cette note mélancolique que j'entre en classe. La prof y es déjà, elle a l'air sévère car ses traits sont durs mais une fois qu'elle se met à parler c'est une métamorphose totale de la personne. Elle vient vers moi et me tends un petit papier.

- Bonjours mademoiselle, ayant vu les épreuves que vous avez passées je me suis dis que vous pourriez essayer la classe math sup, elle n'est réservée qu'à l'élite. Si jamais vous ne parvenez pas à suivre je vous reprendrais avec joie. Je suis sûre que vous en avez les capacités mais vous pourriez être rouillée...

Elle m'adresse un grand sourire mais attends face au moi.

- Quoi je dois répondre maintenant? Demandais-je paniquée.

- Oui le premier cour commence dans quelques minutes et je pense que votre professeur ne vous attendra pas pour démarrer le train alors mieux vaut le prendre à l'arrêt.

Elle a raison alors je hoche la tête, souris à Pamela qui semble déjà paniquée à l'idée d'être seule en math. Finalement elle m'indique la classe et comment y arriver.

Je m'exécute et en profite pour modifier mon emploi du temps sur le chemin. La seconde sonnerie retentit, les cours commencent maintenant. Par chance je suis bientôt devant la salle. La porte est fermée je toque. Et des bruit de pas se font entendre.

Un homme qui a sûrement deux fois mon âge m'ouvre. Il m'appelle par mon prénom et m'apprend qu'il est surpris de savoir que j'ai prit si vite la décision de venir. Ça me met un peu mal alaise mais je ne dis rien.

Il me tend un paquet de feuille. Et m'annonce que c'est le cours préalable pour pouvoir suivre. Il me donne donc aussi le cour d'aujourd'hui pour que je puisse avoir une trace écrite même si je ne comprends pas.

Je sens que je vais adorer ce prof. Il me laisse enfin entrer dans la salle, à peine un pied dedans que un frisson parcourt mon échine. Je ne laisse rien paraître et vais m'assoir. L'Alpha est lui aussi dans la salle.

Larmes de feuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant