Chapitre 45

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Attention contenus mature. Cette scène est à caractère violent.

Point de vue de Lohana.

Cela fait plus d'une heure et demi que Aaron est parti avec ses guerriers en territoire ennemi et toujours pas de nouvelles. L'angoisse n'arrête pas de monter en moi et je sens que je suis sur le point de craquer. Je ne comprends pas pourquoi je suis si stressée et quel était se mauvais pressentiment qui grandissait dans ma poitrine. Je fais mes cent pas à lauré de la forêt, incapable de faire redescendre l'angoisse.

- Aura ? Pourquoi ne pouvons nous pas nous parler par le lien?

- Il est trop loins... je pense. De toute façon s'il lui arrivait malheur nous le saurions immédiatement. Si tu avais accepté d'être marqué quand vous en avez discuté la distance n'aurait probablement pas été assez grande pour bloquer les communications.

- Hum...

J'inspira une grande bouffée d'air et alla rejoindre Todd.

- Qu'en est-il des patrouilles ? Tout se passe normalement ? Avons nous des nouvelles ?

- Plus de communications, mais pas de message de détresse de Aaron. Pas de fusée rouge tirée non plus. On peut donc assumer sans trop de risque qu'il sont toujours en pleine recherche.

- Fusée ?

- Oui, on a donné à deux loups des fusées de détresse de bateaux tu sais celles de fumée rouge à tirer, pour nous demander du renfort dans un cas où ils n'aurait pas le temps de revenir.

Je hoche la tête mais ne dois tout de même pas avoir l'air plus apaisée car Todd semble chercher à ajouter quelque chose de rassurant. Je finis par tourner la tête pour aller discuter avec des guerriers en essayant du mieux que je peux de cacher mon angoisse. Je sais que mon aide aurait été plus utile dans les sous-sols mais je ne me sentais pas prête à soutenir la détresse des gens qui se cachent presque sans nouvelles dans les salles prévues pour les protéger. Je ne voulais pas imaginer que leurs pire angoisses pouvaient se réaliser. Je décida donc de rester à l'extérieur de la maison.

Soudain un guerrier demanda le silence et tout le monde arrêta de respirer. Au loins un bruit de moteur émergeait de la forêt.  Après quelques secondes on finit par distinguer le bruit d'un moteur d'avion. Alors tout le monde se mit en position de défense. Les portes et fenêtres de la maison de meute se fermèrent et les stores de protection se baissèrent. Les loups avec des armes se cachèrent dans les fourrés afin de pouvoir viser la cible sans être vu. Petit à petit le son se rapprocha et on devait sûrement distinguer l'engin du toit du bâtiment. Mais la vue nous était bouchée par les arbres lorsque nous étions au sol.

Une fois la frénésie finie le silence revint seulement déranger par l'avion qui s'approchait plutôt lentement. Tout le monde essayait de savoir s'il y avait d'autres avions ou des troupes au sol. Mais rien. Que le bruit des deux moteurs de l'avion face au silence de la forêt que les animaux avait sûrement fuient au vu du boucan.

On finit par entrevoir la silhouette de l'engin volant au travers des branches. Il volait plus bas que ce qui semblait nécessaire et était jaune et rouge.

- Un Canadair ? S'exclama un loup en se détendant.

- Il n'y a pas d'incendie près d'ici pourtant... Questionna un autre.

- C'est peut-être un entraîn...

Il n'eu pas le temps de finir sa phrase que le ventre de l'avion s'ouvrit, lâchant au passage un nuage de fumée grise. Tout s'enchaina vite. La fumée retomba en quelques secondes seulement en arrachant des cris de douleurs aux loups touchés. C'était de la poudre d'argent.

- Fuyez le nuage ! Hurlais-je.

Directement ma gorge se mit a me brûler et je sentais alors la peau de mon visage fondre, rongée au contacte de la poussière d'argent. Je tomba à genoux et me roula en boule pour essayer de cacher mon visage. Aucun son ne sortait de ma bouche tant elle était crispée par la douleur. La poussière était entrée dans ma trachée et me donnait l'impression de bruler de l'intérieur. Mes yeux ne parvenait pas à pleurer, les paupières ayant fondu à cause des petites billes qui creusait leur chemin dans mes yeux.

- Mettez vous du tissus sur le visage ! Intimais-je à tous les guerrier par le lien.

Je n'avais jamais eu aussi mal de toute ma vie. Rien n'était comparable. Les particules d'argent était minuscules mais j'avais l'impression de savoir exactement où était chacune  des poussières dans mon corps et sur ma peau.

Pourtant alors que j'essayais de cacher mon corps dans le sol sous moi je ne sentais pas mes forces me quitter. Il n'y avait que de la douleur, une douleur horrible lancinante et inégalable. J'étais alors convaincu d'une chose, même si la poussière ne partait pas de si tôt elle ne parviendrait pas à nous tuer. Quelqu'un allait donc finir le travail. L'angoisse revient me frappant avec la douleur. Tous les protégés n'étaient plus défendu que par une poignée de loups. Et si la porte s'ouvre la poussière pourrait simplement finir le travail.

À ce moment là meute entière étaient à la merci de tout. D'un feu, d'une inondations ou d'un éboulement certes mais aussi d'une attaque préparée par des loups machiavéliques et sans vergogne. Une combinaison et un masque suffiraient à les protéger entièrement. Une technique si bien ficelée pour éradiquer une meute entière.

Je finis par ne plus rien entendre, la poussière était entrain de détruire mon ouïe. La poussière avait plus de mal à faire fondre la peau plus épaisse du reste du corps. Ne se fixant que sur les plaies ou micro-plaies ils s'écoula un certain temps avant que mes mains, ma nuque et me chevilles se mettent elles aussi à être attaquées. La douleur n'en finissait pas de croitre et je me sentais tomber dans les pomme quand je réalisa alors que quelque chose me soulevait et m'enroulait dans une sorte de drap.

Je n'entendais rien, je ne pouvais ni ouvrir les yeux ni parler, même me débattre était impossible tant j'étais contractée par la douleur. Je finis par complètement perdre conscience alors qu'on me transportait je ne sais où.

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Désolée pour le retard !

Larmes de feuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant