Chapitre 8

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Après plus de 30 minutes de marche, j'arriva enfin face à la porte de l'appartement. Je sonna et lorsque Pamela m'ouvrit, je tomba dans ses bras. La douleur était bien revenue.

Elle m'aida à aller jusqu'à la salle de bain, et me posa sur le rebord du lavabo. Voyant la tâche sur mon pantalon, elle comprit vite la raison de mon état.

Je n'ai jamais manger de viande crue, sous forme louve. Je n'ai donc pas la capacité de régénération si particulière.
Elle m'aida à enlever mon pantalon et prit la petite bouteille d'alcool à 90°.

- Lohana, Ca va faire très mal. Elle me tendit une serviette propre roulée.

Vous savez celle qu'il y a parfois dans les restaurant asiatique. Elles sont très chaude, et on nous les donnent à la fin du repas pour se nettoyer les mains. Et bien elle en a chouré quelques unes, elle adore les trucs comme ça.

Je la mit dans ma bouche et lorsque Pam' versa le liquide. Je mordis de toutes mes forces tant la douleur, était insupportable.

- Désolé, elle sortit du tiroir une compresse stérile et un fil avec une aiguille. Lohana j'ai des steaks dans le frigo, il faut que tu mange sous ta forme louve pour lancer le processus...
- Nous ne pouvons pas prendre ce risque, imagine que pour voir si nous sommes louves ils ai un test mettant en jeu l'auto-cicatrisation!
-Tu préfère tester une infection et une amputation de la jambe?

J'hésita longuement en pesant le pour et le contre, mais si j'arrivais demain en cours avec ça à la jambe, ils comprendront directement sans teste... Alors, une fois de plus, ma colonne vertébrale craqua, mon amie sortie de la salle de bain, je la suivis sous ma forme de louve en claudiquant les dents serrées.
Direction la cuisine où elle mit dans une assiette le pavé de viande. Mes yeux alternaient avec ceux de ma louve, pour finir par fusionner. Nous étions en parfaite harmonie. Je m'approcha, et après un temps d'hésitation je mordilla le bout de viande, je fini par même lécher l'assiette, enfin c'était surtout ma louve qui avait prit le dessus et elle avait apprécié cet avant-goût de la vrai chasse.

Dès qu'elle eut tout mangé, je repris le dessus. Et me retransforma. Je n'avais jamais mangé viande si savoureuse, ma jambe me brûlait plus que le feu ne le pourrait sûrement.

Dans mon cœur naquit un soleil, comme pour que je n'ai jamais froid. Je me tourne vers Pamela. Elle me regarde avec sa douceur habituelle, mais un sourire fier arborait son fin visage, elle déclare.

- Tes yeux sont dorés...

Ni elle, ni moi ne savons pourquoi. Mes yeux redeviennent bleu azur et nous décidons de passer outre ce détail. Mon amie pars en courant déjà en retard pour le boulot.

Je vais donc à mon bureau et commence à couvrir mes livres et ceux de mon amie. Mais les images de ma course poursuite tournent en boucle dans mon esprit.

Je venais en une demi après-midi de faire une erreur qui plus tard me coûtera peut-être chère. Cet alpha n'avait pas l'air commode du tout. Et ce « Mienne » qu'il a murmuré c'était trop bizarre, peut-être que les loups qui trépassent et son attrapés sont considérés comme des objets... Et comment pouvait-il me parler dans ma tête?

- Aura ? Voudrais-tu bien m'expliquer ? Pas pour l'histoire mais juste pourquoi cela se passe comme ça? Que m'arrive-t-il ?

- Tu sais je suis sensée te laisser découvrir les choses par toi même...

- Mais là je te le demande.

Elle inspira profondément et me demanda de fermer les yeux. Mon souffle fut coupé, j'arriva dans un monde fait d'arbres et de terre brûlée. Face à moi, Aura était assise et me regardait de ses yeux semblables aux miens. Sa robe était maculée d'étoiles. Puis, de sa voix de cristal, elle commença à me compter l'histoire.

- Autre fois les loups-garous vivaient parmi les dieux, ils n'étaient pas leurs égaux mais ils étaient des servants, respectés, ils se devaient tout de même d'obéir. Avec le temps, certains d'entre nous en avaient assez et un jour un loup-garou poussa les autres à se mutiner. Engendrant une rébellion, que dis-je, un massacre. Pour un dieu qui tombait, cent loups-garous trouvaient la mort. Fou de rage, le Dieu Soleil expulsa les loups-garous sur terre.

Les loups-garous se mirent à s'entre-tuer sans pouvoir s'arrêter, le Soleil les forçait à continuer de se battre. La Lune, épouse du Soleil fit un pacte avec se dernier.
Elle créa aux loups des femelles, pour qu'ils arrêtent de s'entre-tuer et pour qu'ils pensent à leurs prochain. De plus c'est pas ce biais aussi qu'elle nous fit découvrir la vie telle que la vivait les créatures de la Terre.

Le temps passa et nous commencions à nous entraider pour dominer le bas monde, alors elle mit chaque loups-garous en un humain pour leurs apprendre la douceur et la compassion, le bonheur et l'allégresse et nous inculquant la peur de mourrir et les conséquences du cycle mortel de la vie. Ainsi les humains, créatures aux milles visages combinèrent leurs savoir et leurs corps à ceux des nôtres. Le Soleil fit en sorte que l'homme ait toujours le dessus sur le loup-garou qui l'habite, pour en éviter toute rébellion.

Ainsi la Lune mis en chaque homme-loup l'amour et le lien pour unir à la vie et à la mort les êtres. Le lien permet aux deux personne de se parler par télépathie, il enclenche surtout un besoin de rester au près de l'autre. Mais il faut du temps pour cela, enfin il en faudra pour toi mais pas pour lui, car il est un Alpha. Et donc tant qu'il ne t'aura pas marqué de ses crocs tu n'auras pas ce manque que lui ressent.

- C'est tout ?

- Non il y a des milliards de choses que tu ne sais pas, mais elle viendront en temps voulu.

- Pourquoi j'vais les yeux dorés ?

Elle marqua un temps de pose et dis:
- C'est normal lors d'une transformation.

Je hocha la tête, lui montrant que j'avais compris.

- Pourquoi somme nous ici ? Pourquoi est-ce ainsi désolé?

- Ce n'est que le fruit de notre lutte contre les dieux...

Aura me fit monter sur son dos et nous avons visité les carcasses des plus beaux palais jamais construits. Il n'y a plus de vie nul part. Seul le vent balayait le plateau inlassablement. Polissant encore et encore le sol désormais lisse. Puis Aura mis fin à la vision dans un tourbillon de poussière.

Je regarde l'heure, j'avais l'impression d'avoir passé toute une journée là-bas, mais le temps n'est pas le même, à peine une minute s'était écoulée. L'énergie m'était revenue, je finis donc de couvrir les livres plus sereinement.

Larmes de feuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant