Chapitre 19

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Sous mes yeux mon âme-sœur venait de s'écrouler sur le canapé. Couvert de blessure il devait souffrir le martyre mais ne montrait rien. Arpa avait déjà sortit la trousse de premier secours. Je la rejoins donc et commença à faire la même chose qu'elle sur le reste des blessures. D'autres femmes s'approchèrent mais Aaron les fit déguerpir d'un geste de la main. Elles ne semblent pas contentes d'être balayées du revers de la main d'ailleurs. Enfin je n'en ai rien à faire et me concentre sur des choses plus importantes.

Je sens son regard sur moi et au vu de la blessure qu'il a au ventre je pense que je vais devoir recoudre. Le sang qui s'en échappe est beaucoup trop abondant. Je sors donc du fil et un aiguille quand je le sens se tendre et reculer.

- Ne fais pas ta chochotte tu ne vais pas pouvoir cicatriser correctement si je ne te recouds pas!

Je l'entend grogner mais il se laisse faire. Son regard est rivé sur moi. Je fais lentement les choses pour être sure de bien les faire. Bon j'avoue c'est pour le faire souffrir un peu plus mais il m'enferme chez lui sans me demander mon avis et vend mon appartement! Je finis par un noeud solide et relève la tête. Il lâche un soupir tandis que je bande la blessure. Je pense que j'le fait que la compresse soit froide lui fait du bien.

Il est assis sur le canapé et moi je suis à genoux entre ses jambes entrain de finir le travail. Je range vite fait le matériel et m'assois sans bouger. Arpa est déjà partie depuis un bout de temps il n'y a que nous deux. J'ai mon regard rivé dans le siens. Le temps passa avant que je me décide à briser la glace.

- Il s'est passé quoi? Demandais-je calmement. Sa réponse ne vint pas instantanément.

- Il y a eu des bannissements.

- Alors pourquoi c'est toi qui est blessé?

- J'ai dû récupérer ma place.

- Je te pensais meilleur au un contre un je suis déçue. Ricanais-je.

- J'ai dis des... tu sais c'est la forme plurielle de un. Un sourire narquois se dessine sur son visage et il se penche vers moi, appuyant son haut du corps sur ses avant-bras.

- Je pensais que les loups avait de la fierté et de l'honneur.

Il soupira et se recala en arrière. J'avais touché un point sensible. Lui aussi semblait déçu du comportement de ses anciens camarade. Je me sentais un peu coupable. Je lui fit donc signe qu'il fallait monter se coucher. Il semblait épuisé alors je me mît de façon à l'aider il n'apprécia pas du tout le geste sûrement trop vexé à l'idée d'avoir besoin d'aide.

- Ça va oh! Tu ne veux même pas m'aider à monter les escaliers alors que je vais être ta Luna?! C'est quoi ce genre de personne hein!

J'avais retourné la situation et laissant sous-entendre que c'était moi qui avait besoin d'aide et en glissant de façon évidente que j'allais le soutenir à l'avenir. C'était bien faux pour l'histoire de blessure puisque je ne titubais plus et il le savait. C'est donc surement la deuxième partie qui a marché, ça lui a cloué le bec. Ce fut donc en 10 bonnes minutes que l'on monta les trois étages qui séparaient l'entrée de sa chambre, enfin de son étage. Les escaliers finissaient directement sur une porte. La porte donnait directement sur la superbe chambre. Pas le temps d'admirer que je le pose sur le lit et redescend sans qu'il ai pu dire quoi que ce soit.

Je monte un plateau repas avec des portions ce que j'ai mangé plus tôt. Je ferme la porte derrière moi et pose le plateau sur le lit.

- Ça ne change rien tu resteras...

- Tais-toi avant que je te laisse te démerder avec tes deux mains fracturées.

Il soupire et je l'aide à manger. Je sais parfaitement que demain il n'aura plus rien et que la seule raison pour laquelle il ne cicatrise pas c'est car il est épuisé mais pour autant il faut qu'il mange pour récupérer. Alors je prend mon mal en patience à mon tour et l'aide.

Ça ne lui plaît pas du tout et je sens qu'il est hyper honteux ce qui me fait bien rire. À tel point que alors qu'il refuse d'ouvrir la bouche dans la demi-seconde j'imite l'avion et appui sur une zone qui lui fait mal pour qu'il ouvre la bouche. Ni une ni deux la fourchette est dans sa bouche et son regard me fusille. Je suis tordue de rire et même lui ne peut cacher son amusement. Le repas finis je lui essuie la bouche et l'allonge.

- Je crois que je peux obtenir mon « C.A.P. Petite enfance » ou petit vieux... facilement. Je lui souris et il lève les yeux au ciel. On rigole une dernière fois et je finis par me lever. Alors que je commence à partir je sens sa main me retenir. Je sais que faire ça le fait souffrir atrocement de la serrer ainsi. Même si je pense que prononcer des mots dans ce cas là lui est encore plus dur alors je me retourne complètement pour venir me rassoir. Il regarde ailleurs et ne semble pas remarquer qu'il ma déjà convaincue.

- ... Comment je fais si j'ai soif de au milieu de la nuit?

Lui comme moi savons qu'à ce moment là il pourra se lever sans la moindre difficulté. Mais c'est donc sur cette note semi-mignonne que je me glisse dans le lit à ses côtés. Il me regarde droit dans les yeux et semble me remercier. Je rougis un peu et dépose un baiser sur sa joue avant de tourner le dos.

Lui ne peut pas trop bouger alors il se contente de se mettre légèrement sur le côté pour me caresser le dos lentement. J'apprécie énormément mais ne montre rien. Je m'endors donc sur les va et vient de ses doigts le long de ma colonne vertébrale. Je pense même pouvoir dire que je vais très bien dormir...

Larmes de feuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant