Larmes de feu

Chapitre 26

Point de vu de Aaron.

J'entre dans les vestiaires avec Todd, le silence se fait. Seuls les loups savent vraiment pourquoi je suis de si mauvaise humeur ou même dans cet état tout simplement. Mais le rapprochement à été vite fait entre Lohana et moi, tout le monde y va de son histoire paris les humains, les lambdas. Je suis mal depuis qu'elle n'est plus là, je n'étais déjà pas là lorsqu'elle a eu son premier accident. À vrai dire je n'en ai plus rien à faire, au début je voulais faire profil bas pour la protéger mais ça ne servais à rien si je voulais en faire ma Luna de toute façon.

Lentement je m'assois sur le rebord d'un des bancs du vestiaire, j'essaye de chasser le mal-être provoqué pas l'absence de nouvelles de mon âme-sœur et commence à me changer. Dernièrement j'ai raté plusieurs entraînements, donc j'ai demandé à être remplaçant mais je doute que le coach en ai quelques chose à faire. Étant donné que je ne suis pas sur le terrain pour mes talent de joueurs mais pour ceux de constructeur du jeu, puisque je visualise le terrain et chacun des joueurs qui s'y trouvent, je suis un peu celui qui sait toujours où est la brèche. Je soupire et me lève pour rejoindre les autre et ainsi débuter l'échauffement.

Je pause mon casque sur le banc de touche et commence à trottiner en faisant l'échauffement classique avant un match. Tout le monde à l'air hyper excité, c'est le tournois de qualification, on est prit 1 fois sur 2 rien n'est joué d'avance. Parfois on peut être en meilleure forme et tomber face aux champions et on est éliminés avant même d'avoir commencé. J'avais presque oublié à quel point ce match était important. Soudain alors que je me suis perdu à nouveau dans mes pensées un liquide froid me coupe la respiration. Je grogne et secoue la tête surpris. Qui aurait osé faire ça. Sans surprise j'ai devant moi Todd et le coach la bouteille à la main.

- Ecoute moi bien mon petit gars, cette année tes petits camarades sont remonté comme jamais! Alors je ne sais pas ce qu'il se passe dans ta vie et je m'en fou! Bon c'est pas vrai si c'est grave je suis désolé, mais pour le match, juste le temps du match tu laisse ça sur la touche. L'équipe à besoin de toi, c'est toi qui conduit le jeu sur le terrain, tu sais gérer ceux qui ont du potentiel mais un ego surdimensionnés mieux que moi. Aaron, on a besoin de toi, tu peux pas être sur la touche ou même à moitié dans le jeu, on a besoin de toi à 100%. Toi et moi on sait que c'est pas avec 3 ou 4 entraînement de rater que ta capacité à jouer bougera.

- Le coach à raison, mets ça de côté juste deux petites heures et en plus ça te fera le plus grand bien, j'en suis sûr. »

Je soupire, ils ont raison, de toute façon je n'ai plus aucune carte en main, c'est Lohana et sa louve qui les ont toutes. Maintenant je ne peux plus rien faire d'autre que d'attendre, et me lamenter ne fera pas avancer le temps plus vite. Je sais qu'elle reviendra, un jour, et je l'attendrais même si c'est long. Je secoue la tête et me focus lentement sur le coach qui commence à chauffer les joueurs. Tous sont survoltés, prêt à en découdre, même les membres de ma meute ont l'air joyeux et déterminés. Peu à peu je me laisse prendre au jeu et mets de côté Lohana.

Le match passe vite, on marque beaucoup de points mais eux aussi, ils ont l'avantage. Plus que 5 min avant la fin, Todd m'envoie la balle, face au moi le terrain est dégagé, on a déjà fait nos 10 yards mais il n'y a plus d'ouverture, c'est notre troisième tentative qui vient d'échouer, si on doit repasser la balle aucune chance de sortir vainqueur. Autour de moi tous les joueurs ont de mauvaise positions, il y a deux montagnes qui courent vers moi, ils sont plus gros que moi et sûrement bien plus lourd. Soudain la voix de Todd et du reste des membres de la meute résonne dans ma tête.

« - À BAS LES RÈGLES ONT VA PAS PERDRE APRÈS UN SI BEAU MATCH UTILISÉ TA FORCE DE LOUP!

- ALLER CHEF ! hurlèrent les loups du terrain. »

Aussi tôt dit aussi tôt fait, je cale la balle sous mon bras gauche et pose ma main droite au sol prêt à démarrer, je vais foncer droit sur le plus petit et le soulever avec l'épaule droit pour le faire glisser sur le côté, ça va me faire une ouverture. Je regarde le temps 63 secondes, ça va être short. Il reste trois mètres entre moi et les golgothes, le reste de leur équipe ne bouge pas, ils doivent penser je vais attendre la dernière minute pour faire la passe. Mais non. Je démarre a fond glisse mon épaule au niveau du ventre du plus léger et met ma main sur sa hanche, je pousse un coup sec, il tombe à la renverse j'en profite et prends appui sur le deuxième qui tente de m'attraper à la ceinture, je passe sur le côté et évite tout juste ses bras. Ça y est c'est incroyable c'est passé, s'il m'avait attrapé ne serait-ce que ma chaussure je n'aurais jamais pus traverser le terrain assez vite.

Je cours aussi vite que je peux, tout ce que je vois c'est la ligne blanche au loin, je sprint comme si il y avait un démon derrière moi, plus que 1 mètre quand un énorme poids d'abats sur moi et me propulse sur le côté. J'en ai le souffle coupé. Tout mon corps s'écrase au sol avec celui de l'adversaire dessus. La fin est sonnée, il n'y a pas un bruit, personne ne bouge. Il n'y a que ma respiration et celui de l'ailier adverse. Il est beaucoup plus fin que les deux qui m'avait chargé, mais il avait dû prendre de la vitesse pour me percuter avec autant de violence. Je suis abasourdi, un sprinteur qui ose percuter avec autant de violence en début de saison, c'est un coup a finir sa saison là dessus. Je suis presque sûr qu'il m'a cassé une côte. Mais si moi j'ai une cote cassée je pense que son épaule doit être en miette, aussi bien au niveau de la clavicule de de l'articulation même.

Je souris, on ne bouge pas, toujours aucun bruit. Je lève le bras et lui tapote le dos amicalement pour le félicité tandis qu'il ne bouge pas d'un pouce. Tous les gradins se lèvent et hurlent. Je peux dire sans hésité que c'était un beau match. Lentement le gars se relève. Je ne me suis pas trompé toute son épaule droite est en miette il n'arrive même pas à supporter le contacte alors que l'adrénaline est surmènent encore là. L'arbitre arrive en hurlant il a l'air survolté. Je me lève lentement en me tenant le côté droit. Il regarde les traces au sol, le ballon est couvert d'herbe et de terre, il a tout arraché quand je suis tombé. Mais je remarque surtout une chose, il est derrière la ligne, en tombant je l'avais dans la main, il a passé la ligne.

- On.. On a gagné ? Demande Todd