Chapitre 24 : Sans solution

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Nahele mit une seconde de trop à réagir. Le soviétique utilisa ce laps de temps pour se dégager de la poigne de la Shamane et à crier en essayant de la frapper. N'ayant pas encore réalisé dans quelle désastreuse situation elle se trouvait, l'amérindienne se contenta d'éviter de se faire amocher.

— ARRÊTER LA ! Cria une nouvelle fois l'homme en balayant la shamane avec son bras.

Nahele eut le réflexe d'esquiver le coup de l'homme et de lui enfoncer son genoux dans le ventre. Hélas cette attitude agressive au milieu de la foule de politiciens déclencha des cris de peur ainsi que la débâcle générale. Le soviétique tomba à quatre pâtes pour simuler une blessure grave.

Prise complètement au dépourvu, Nahele se fit bousculer par des hommes pressés de sauver leur peau. Le blond, quant à lui, resta au sol en simulant sa douleur. Énervée devant ce cinéma, la shamane avança d'un petit pas au milieu de la foule paniquée pour s'approcher de l'acteur quand un appel lui explosa les tympans.

— NE BOUGE PAS D'UN CENTIMÈTRE OU JE T'ABATS !

Nahele tourna les yeux pour voir que tous les vigiles avaient écarté violemment la population environnante pour se frayer un chemin jusqu'à sa position. L'un d'eux braquait un fusil droit dans la direction de l'amérindienne et bientôt une dizaine d'autres en firent de même.

Ne comprenant pas grand chose de ce qui venait de se passer, Nahele trouva plus judicieux de lever les mains au ciel pour éviter de finir en passoire.

— POSE TOUT DE SUITE AU SOL LA BOMBE QUE TU AS DANS LA MAIN ! Ordonna un autre policier avec une expression carnassière.

Voyant les regards de dégoût qu'on lui lançait, l'amérindienne choisit de tenter immédiatement de mettre les choses au clair.

— C'est cet homme qui s'apprêtait à la mettre dans mon sac ! Se défendit courageusement Nahele. Elle n'est pas à m...

— TU LA FERME ET TU LA POSE SUR LE SOL ! Coupa le même policier en uniforme britannique.

L'amérindienne sursauta devant cette agressivité. Les armes dirigées vers elle la poussèrent cependant à coopérer plutôt que de chercher davantage les ennuis.  Doucement, Nahele se baissa pour poser l'explosif qu'elle avait dans la main malgré elle. Elle recommença alors sa tentative de s'expliquer.

— C'est cet homme qui allait mettre ce dispositif dans mon sac à main ! Continua Nahele en gardant les paumes au ciel.

— Ne l'écoutez pas ! Elle ment ! Intervint le blond en se redressant légèrement. J'ai essayé de l'empêcher de l'activer mais elle m'a agressé au ventre !

La shamane se tourna légèrement vers son agresseur et l'assassina du regard. Saisissant à quel genre d'homme perfide elle avait affaire, Nahele enragea d'être ainsi tombée dans un piège.

— Espèce de.... Commença Nahele en fulminant.

Tandis qu'elle avait la tête tournée, un policier se jeta sur elle pour lui faire une clé de bras qui lui arracha un cri de douleur. Pendant ce temps, un vigile sauta sur la mine déposée sol et s'affaira dessus pour la désactiver avant de se rendre compte qu'elle ne menaçait pas actuellement d'exploser.

— Lâchez moi ! Cria Nahele, mécontente à cause de la prise qu'un agent effectuait sur elle. C'est ce soviétique qu'il faut arrêter !

Le blond en question se releva avec l'aide d'un policier et parla avec son ton le plus solennel.

— Sachez, femme terroriste, que vous ne savez pas vers qui vous dirigez vos fausses accusations. Je suis Alekeï Volskanov, ministre des affaires étrangères de Russie. De quel droit osez vous vous adressez à moi avec ces propos ?

Esprit  ᴼᵛᵉʳʷᵃᵗᶜʰ ᶠᵃⁿᶠⁱᶜᵗⁱᵒⁿOù les histoires vivent. Découvrez maintenant