Esprit ᴼᵛᵉʳʷᵃᵗᶜʰ ᶠᵃⁿᶠⁱᶜᵗⁱᵒⁿ

Chapitre 37 : Numbani

Après avoir passé presque quatre heures à se reposer dans le vaisseau, la troupe d'Overwatch arriva en vue de la ville de Numbani. Cette cité ultra moderne ébahi Nahele par la beauté des grattes ciels qui la décorait  ainsi que par la verdure qui y poussait malgré le désert qui l'entourait. Le climat aride contrastait avec les arbres présents dans l'enceinte de la civilisation étincelante de technologie avancée.

À travers le reflet de sa fenêtre, Hanzo regardait les yeux pleins d'intérêts de Nahele fixant la ville qui s'ouvrait à elle. Un souffle chaud lui secoua le ventre ce qui lui rappela à quel point il perdait rapidement ses esprits quand elle se trouvait dans les parages. Il se prenait aussi souvent à rêver d'aller plus loin que l'autre soir où il l'avait juste porté jusqu'à son lit... À vrai dire, il fantasmait sur elle, mais se refusait à employer de tels mots pour décrire son état d'esprit. Il trouvait cela malsain de penser ainsi à une femme mais cela lui était tellement agréable qu'il ne parvenait pas bien longtemps à résister à ses songes.

Et parfois il se demandait si elle pensait à lui. Hanzo aimerait dire oui, mais il se résonnait souvent en se disant que cela était peu probable. Cependant quand il revoyait la manière dont telle avait bavé sur lui quand elle l'avait vu torse nu, ou comment elle s'était rapproché de lui après leur fou rire, ou bien qu'elle l'ai laissé dormir sur ses genoux, des espoirs venaient le chatouiller. Cette envie dévorante qu'il avait de toujours la regarder montrait bien que même si sa bonne éducation l'empêchait de le dire aussi sèchement : il avait envie d'elle. Terriblement envie. Était-ce le contre coup d'être resté 38 ans sans toucher aux femmes qui se faisait sentir, le rendant affamé ? Ou bien était normal de ressentir cela envers quelqu'un du sexe opposé ? Il n'en savait fichtrement rien.

Tout ce qu'il savait c'était qu'il la voulait près de lui plus souvent et plus intimement. Ce que sa raison lui dictait ensuite, il le repoussait de son mieux. Pourquoi d'ailleurs se retenir ? À cause de son éducation évidemment. Mais il essayait de faire table-rasse de ces vieilles habitudes de timidité et de sa gène. Ce n'était pas facile.

Car quand dans le reflet de la même vitre, Nahele finit par tourner le regard vers Hanzo, ce dernier se sentit paniquer instantanément. Il eut peur de ce qu'elle venait de se dire en remarquant qu'il la fixait. L'archer changea de direction en évitant de toute sa volonté de rougir comme sa peau pâle lui permettait souvent.

Et heureusement qu'il arrêta de regarder Nahele car celle ci se mit à sourire quand elle remarqua la gène d'Hanzo ainsi que son regard fuyant. Comme la plupart des choses que faisaient l'archer en ce moment, elle trouva cela mignon. C'était bien stupide d'ailleurs mais ne dit on pas que l'amour rend un peu bête ?

Si c'était le cas alors on pouvait clairement dire qu'en ce moment, Nahele et Hanzo étaient complètement abrutis.

En comptant le décalage horaire et le trajet, ils arrivèrent aux alentours de 17 heures localement. Le soleil était encore bien chaud et éclatant de toute sa force dans le ciel. Au loin, de gros nuages blancs arrivaient et créeraient sans doute des moments d'ombre le lendemain.

Numbani, connue comme ville symbolisant l'harmonie entre robots et humains tenait ce titre car elle avait été le fruit de l'entraide entre ces deux êtres vivants qui avaient réussis à s'entendre pour bâtir cette cité moderne. Et le résultat de cette coopération était réellement splendide : les immeubles étaient en très grandes parties des gratte-ciels dont l'architecture avait été étudié pour l'esthétique de la ville ; de nombreux espaces verts dispersés de manière homogène dans la surface urbanisée rendaient cette agglomération à l'apparence d'un paradis moderne où s'accordait parfaitement développement durable et beauté. On pouvait donc dire que cette ville portait bien son surnom.