C'est dans ce conduit insalubre que Nahele retrouva la force de crier sa stupeur devant l'identité du masqué. Bien qu'elle soit dans un état proche de l'inconscience à cause de sa blessure mal soignée ainsi que son épuisement, elle fut persuadée de connaître ce visage asiatique : Cette face marquée de fierté, de force, de sérieux qu'elle avait apprit par cœur.
Son exclamation alerta immédiatement les policiers qui comblèrent en quelques secondes les derniers mètres qui les séparaient de la cachette des fugitifs. L'ancien masqué se résigna à lâcher Nahele sur le sol pour tenter son idée et leur dernier chance.
Alors que les trois agents pointaient leurs fusils vers eux, le porteur arma également son fusil sur ses adversaires pour tirer sa dernière balle. Voyant la résistance du fugitif, les policiers commencèrent à appuyer sur leur gâchette quand l'ancien masqué rugit son incantation en japonais tout en tirant sa munition
— Ryū ga waga teki wo kurau !
Le tatouage du fugitif s'illumina à travers ses vêtements et deux dragons bleus vinrent s'enrouler autour de la balle qu'il tira. Ces esprits azurs produisirent un lumière incroyable dans ces égouts tandis qu'ils frappèrent de plein fouet les trois policiers qui ne purent réagir. Le trio s'effondra dans les eaux sales, complètement vidé de leur âme par cette attaque.
Aussitôt débarrassé de ses adversaires, l'ancien masqué se précipita aux pieds de Nahele qui n'avait pas pu bouger d'un centimètre, tordue par sa blessure réouverte. Mais quand son porteur se pencha vers elle pour la reprendre dans ses bras, L'amérindienne lui attrapa le col et le força à la regarder dans les yeux.
— Hanzo pourquoi ? Lança-t-elle avant de tousser.
Elle voulait savoir. Comment était-ce possible que l'archer soit ici ? Qui plus est, pour lui venir en aide, risquer sa vie pour la sortir de prison. Ahurie, la shamane tenait absolument à connaître la raison de cet acte brave mais inconscient.
Parler lui devenait insupportable et ses muscles la firent payer durement ces paroles. Son corps se tendit de douleur ce qui la fit rejeter sa tête en arrière en lâchant un gémissement de souffrance. Elle respirait rapidement et le sang commençait déjà à tâcher les mains d'Hanzo qui la tenait à la taille. Ce dernier ne répondit pas à la question de Nahele et la porta de nouveau mais dans ses bras cette-fois ci.
Il remit son masque pour éclairer leur route tandis qu'il sentait Nahele se convulser de plus en plus fort du mal qui la prenait. L'amérindienne voulait une réponse mais elle souffrait vraiment trop pour tenter de parler à nouveau. Afin de calmer ses spasmes, la blessée s'agrippa sauvagement aux vêtements d'Hanzo et les serra avec toute la force qu'il lui restait. Les mains de Nahele tremblaient sous l'effort et l'archer sentait toute sa souffrance comme si c'était la sienne.
Il se faisait un sang d'encre pour elle malgré qu'il ait réussi son coup à la sortir des griffes des britanniques. L'amérindienne était dans un état physique déplorable : ses cheveux étaient en batailles, ses yeux gonflés et cernés, sa robe bleue était devenue déchirée, le sang coulait de son ventre et son mental ne semblait pas meilleur. Elle avait évoqué qu'on l'avait drogué, cela expliquait ses paroles étranges quand Hanzo l'avait porté. Mais maintenant, elle semblait parfaitement débarrassée de cet anesthésiant : la souffrance la contractait complètement.
Hanzo sentait son corps affaiblis se blottir contre le sien, comme si elle voulait s'y raccrocher pour supporter son malheur. Il sentait sa masse tiède contre lui malgré ses habits ainsi que les mains se crisser sur son tissus. Si son état de santé avait été meilleur, Nahele savait que jamais elle n'aurait osé faire cela dans les bras de l'archer, mais en cet instant qu'elle croyait être un de ses derniers, elle se l'autorisait.
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Esprit ᴼᵛᵉʳʷᵃᵗᶜʰ ᶠᵃⁿᶠⁱᶜᵗⁱᵒⁿ
FanfictionCeci est une histoire de science-fiction, d'action, d'amour et une fanfiction sur le jeu vidéo appelé Overwatch MAIS sachez que même si vous n'êtes pas familier avec cet univers, l'histoire sera détaillée de façon à ce que vous suiviez le fil sans c...