Chapitre 2

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|| Chapitre 2 ||

william quitta la salle du trône, évitant les flaques que son interlocuteur avait laissées derrière lui.

Il traversa les couloirs jusqu'à la tour où il résidait avec son épouse, ignorant les gardes qui s'inclinaient, poing sur le coeur.

Il monta les quelques escaliers et arriva dans une pièce majestueusement bien décorée qui se trouvait être une suite.

La chambre était plongée dans la pénombre. Il en déduisit qu'Elisabeth dormait et préférait ne pas la réveiller et l'épuiser inutilement.
Le jeune roi posa sa couronne et eut en meme temps l'impression qu'un lourd fardeau quittait ses épaules.

À l'aide d'un briquet il alluma une bougie, qui malheureusement pour lui était parfumée, pour s'orienter dans le noir.

Il rejoignit la salle de bain adjacente et fit sa toilette avant de se poster devant la glace.
Ses cheveux blonds, qui d'habitude étaient soigneusement peignés et plaqués en arrière laissant quelques mèches s'échapper, étaient en bataille. Ses yeux verts accompagnaient à merveille ses traits aristocratiques et son sourire ne quittait plus son visage.

Wiliam observa une dernière fois son reflet et quitta la salle de bain.

Il se glissa dans le lit conjugal et étreignit la bougie. Quelques secondes plus tard, un corps chaud se colla à lui.

«-Tu ne dors pas, dit il en caressant les cheveux soyeux de la jeune femme

-Toi non plus, répliqua elle

-Comment tu te sens?

-Fatiguée »

Un blanc passa. Ils écoutèrent ensemble le bruit de l'eau tapant contre le toit de leur tour. William répondit à la question muette qui brûlait les lèvres d'Elisabeth:

«-Ils sont arrivés ce soir, il y a une heure. Le conseil se tiendra demain à cause de leur voyage pénible.

-Donc je pourrais venir?

-N'y pense même pas!

-Je plaisantais hein! Hors de question de venir dans mon état.

-Mais...n'importe quoi! »

Un petit rire retenti dans la pièce tandis qu'ils observèrent par la fenêtre la pluie qui se faisait de plus en plus violente.

«- Je n'aimerais pas être dans ce déluge, chuchota Elisabeth quand un éclair déchira le ciel. De nuit en plus...brrrr

-Personne n'est assez fou pour envisager de sortir non? Ah si, toi éventuellement

-Moi? S'offusqua elle

-Oui, si je te dis que tes hibiscus n'ont pas été rentrés et qu'actuellement ils doivent souffrir le martyre, se moqua William

-William Henry Turner! Ce sont des orchidées! Tu n'as quand même pas osé?»

La jeune reine se recula comme brûlée et lui jeta un regard noir qui le troubla quelque peu.

«-J'ai demandé à ta servante de les mettre dans la serre avec tes autres plantes.

-Heureusement pour toi! Souffla elle soulagée. Sinon j'aurais effectivement quitté cette pièce pour mettre mes plantes sous un toit! Non mais, quelle idée de laisser mes pauvres plantes comme ça?

-Donc, tu aurais plus peur pour tes plantes, auxquelles tu accordes beaucoup trop d'importance, que pour un être humain sous cette pluie d'horreurs ? »

Le jeune couple éclata de rire, ce qui eut pour effet de faire oublier ce regard noir si pénétrant de la jeune reine.

william s'approcha la jeune femme et voulut poser ses lèvres sur les siennes mais ils furent interrompus par un toquement à leur porte.
«- J'ai eu une journée éreintante, se plaignit le blond

Douce Vengeance ( Tome 1 )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant