Ismaël, En recherche de soi-même

Chapitre 43

Sarah- Tu as vraiment tout ?

Ismaël- Ouais c'est bon.

Sarah- Isma' je... Je te jure que je tiendrai pas.

Je soupire et la prends dans mes bras en posant mon sac à terre. Je sais pas comment la rassurer, je ne peux pas le faire de toute façon.

Ismaël- Ça sera pas long tu verras.

Sarah- Tu mens...

Ismaël-souffle- Occupe toi bien de ta famille surtout et de mes petits triplés. -je me baisse à la hauteur de son ventre- Ils seront magnifiques masha'Allah.

Sarah- Insha'Allah...

Ismaël-...

Je la regarde un moment. Alala ma sœur jumelle, la go pour qui je niquerai tout le monde sans hésiter. Je lui souris et lui embrasse le front avant de récupérer mon sac.

Sarah- Attends. -elle sort un collier de son sac et me le met- Je pense qu'ils vont te l'enlever à l'entrée mais garde la quand même d'accord ?

Ismaël- Saha. À bientôt princesse.

Je garde la chaîne dans ma main un moment puis rentre vraiment dans l'établissement. On m'acceuille les bras ouverts. Tfouuu bande de chiens vous nous traitez comme des animaux et vous venez faire les gens aimables ici.

Ismaël- Ismaël *****.

Accueil- Patient 384, chambre 65. C'est madame **** qui sera chargée de s'occuper de vous durant votre séjour. Bienvenu dans l'hôpital St Maturain.

__****__

Voilà où j'en étais rendu. Enfermé dans ma "chambre", je passais bien 20h sur 24 là dedans. Les infirmières faisaient des allés retours pour regarder si je n'étais pas dans un état anormal. Tfouuu toutes des catins j'aurai pu toutes me les faire tellement c'était cramé je leur tapais dans l'œil.

Le jour juste après l'incident avec Ismahen j'ai décidé d'y aller. Sarah était réticente et moi même ma fierté en a prit plus qu'un coup mais Isma' c'était trop ma vie et savoir que j'aurai pu la tuer ça m'a fait heja. Personne a été au courant, enfin Sarah a dû leur dire en retournant à l'appartement.

J'ai refusé toutes visites. Il était hors de question que quiconque me voit dans cette état. J'étais devenu un animal, un vrai. J'étais seul avec mon subconscient complètement fou, je ne pouvais que plonger c'était pas possible autrement. Au fur et à mesure c'est ma maladie qui a prit le dessus. Ma psychiatre a pété un câble lorsque j'en suis venu aux mains. Elle y a gouté bien évidemment. À faire la go hautaine qui me parle comme si j'étais attardé il fallait s'en douter. Elle n'est jamais revenue et tant mieux.

J'ai décroché une seule fois à un appel qui m'était destiné. Je savais très bien que c'était Sarah et j'ai juste écouté sa voix avant de raccrocher. Les médecins lui avaient dit que je resterai minimum cinq ans. Mdrrr jamais de la vie ils sont fou eux. Je n'avais aucune nouvelle des autres moi aussi et je n'en voulais pas. À chaque visite je faisais en sorte qu'on ne me "sorte" pas. Quand je vous dis qu'on nous traite comme des bêtes ici.