One More Night (Terminé)

Une mauvaise rencontre

Le 23 octobre 2019,

Après avoir habillée chaudement Malene, je mets à mon tour mon manteau et mon écharpe.

- Foid deho ?, me demanda Malene en me regardant.

- Oui il fait froid dehors, la corrigeai-je gentiment.

Elle acquiesce avant de se poster devant la porte d'entrée me signalant au passage que je n'étais pas assez rapide pour elle. J'ouvre la porte et elle se met à courir jusqu'à l'escalier.

- Malene attends moi, rouspétai-je avant de sortir la poussette.

Je n'aime pas particulièrement devoir faire les courses avec Malene dans mes jambes mais étant donnée que personne ne pouvait la garder, je n'ai pas d'autre choix que de l'emmener avec moi.

- C'est bon tu peux descendre mais accroche toi à la rampe.

Elle me regarde avant d'acquiescer. Elle descend encore d'un pas incertain mais vu le besoin d'autonomie qu'elle me fait ressentir en ce moment, je la laisse se débrouiller un peu toute seule.

Je ne lui demande pas si elle veut aller dans la poussette car elle va facilement me répondre oui et j'ai envie qu'elle marche comme une grande.

Au bout de quelques minutes de route, je la sens se fatiguer.

- Tu veux monter dans la poussette ?, lui demandai-je.

- Non, me dit-elle avec fermeté.

- D'accord ma puce, lui souris-je.

Après quelques pas, je sens qu'elle veut s'arrêter.

- Qu'est-ce qu'il y a Malene ?

- Monter pou-ette !, s'exclama-t-elle

Je la regarde un brin amusée par son visage pas très ravi de s'avouer vaincue. Je ne sais pas comment elle sera en grandissant mais si elle reste avec cette même personnalité, on va bien s'amuser avec Nicolai.

Je l'aide à monter dans la poussette, puis elle croise les bras sur son petit torse d'un air boudeur. J'ai envie de rire mais je me retiens car je ne souhaite pas qu'elle me fasse une crise en pleine rue.

Une dizaine de minutes plus tard nous arrivons au magasin où je déambule de rayons en rayons pour ne pas que l'on s'éternise. J'aimerais être ailleurs et je pense que c'est le cas aussi pour Malene qui ne semble pas trouver cette sortie très amusante.

Au détour d'un rayon, je croise certainement la personne que je n'aurais préféré jamais recroiser et qui se résume à un seul prénom.... Raphaël.

- Euh... salut !, me dit-il en regardant au passage ma fille.

- Salut, répondis-Je froidement.

- C'est ta fille ?, me demanda Raphaël sans se soucier une seule seconde du ton que je venais juste d'employer.

J'aimerais bien lui répondre « non non c'est juste une poupée vivante que je m'amuse à sortir de temps en temps ». Je ne me souvenais pas qu'il était aussi abruti dans le passé. Vraiment je me demande comment j'ai fait pour l'aimer et pour vouloir faire ma vie avec un idiot pareil.

- Oui..., répondis-Je

- Elle s'appelle comment ?, me demanda-t-il

- Pitié ne fait pas le mec qui s'intéresse une seule seconde à moi et a ce que je suis devenue ! Ça fait deux ans que je n'ai pas de tes nouvelles et ça fait deux ans aussi que tu m'as sorti le florilège d'insulte dans un bar alors que j'étais avec mes amis, m'emportai-je.