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Ça les dépasse, ça s'enfuit au loin et ça revient par derrière, te glisse dans la nuque, sèche brutale et facile. On oublie que c'est là, on oublie beaucoup de choses à vrai dire, et le noir paraît rassurant. Sauf quand la peur se crée, alors il hurle, jaillit des murs pour nous écorcher, caresser nos oreilles avec de l'alcool fort pour que ça brûle, qu'on se gratte le visage vraiment très fort.

-Qu'est ce qui a dévasté la chambre ? Pourquoi les murs sont noirs, oh ils paraissent si grands comme cela. Les gens ne piétinent plus l'autre côté, où sont ils allés ?
Je n'arrive plus à ouvrir les volets, je sens mourir le jour. Il hurle de terreur, je m'écorche la peau pour ouvrir les volets. Ils sont clos. La mort passe derrière le rideau, comme un souffle affreux.
La chambre est peinte de noir, les ombres de jettent sur moi. Elles ne font que me dévorer, je veux les tirer au loin, et, je cherche à fissurer ma peau pour la déshabiller de toute cette obscurité. J'agrippe mes joues en vain pour les arracher. Et j'ai si peur, je suis terrorisé, l'aurore m'a abandonné. Reviens me sauver, m'emmener avec toi.

REVIENS.

(déluge)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant