Léa ne me donne pas le vertige. Sa tête tourne, mais pas dans un sens contraire. Plutôt vers la vie humaine. Et qu'est ce qu'on connaît de cette vie là ? Elle n'est, ni astrale ni propre, pas de poussière mais les plages infinies de Singapour ; le jaune a été tué dans l'œuf, maintenant, il grouille de saleté.
D'ailleurs la pollution commence par faire trembler l'air, puis l'obstrue tout à fait. Elle le trouble et les rues deviennent brumeuses. Lorsqu'il y a du soleil, un voile de lumière hâlé s'étend devant moi, et je m'y enfonce, aveuglé parfois, par la clarté si forte et chargée de fatigue, jusqu'à perdre de vue, l'endroit que fixent mes yeux. C'est dans ces moments là que l'hiver me paraît le plus mystérieux et le plus beau.
Léa marche sur les nuits sans s'arrêter. Elle ne dort que lorsque la clarté du petit jour, ce même berceau hivernal, la couvre de ses longs cils blancs.
VOUS LISEZ
(déluge)
General FictionIl rit. Il rit en face de Julie et elle rit avec lui. Il rit et tout est beau tout est gris.
