1 - Chapitre 4

70 4 0
                                    

Des échos métalliques lointains résonnaient à travers la pierre, assourdis par l'épaisseur des parois. La faible lueur d'une torche se frayait péniblement un chemin par-dessous l'encadrement de la porte. Un rongeur d'espèce indéfinie trottina avec curiosité vers le milieu de la pièce et entreprit de renifler prudemment ce qui y avait été déposé. En tant que rongeur, il se réjouissait du regain d'activité des lieux. Les nouveaux arrivants avaient apporté avec eux de la nourriture en abondance, ce qui le dispensait à présent de chasser des insectes et autres vers. Il grignota un morceau de tissu dans l'espoir d'atteindre la chair qu'il sentait dessous, mais la forme bougea brusquement et l'envoya valser d'un revers.

Ignorant le rongeur qui couinait d'un ton désapprobateur dans un coin de la pièce, Harlock se redressa en massant son avant-bras. Cette saleté de bestiole avait entamé sa manche et laissé des traces de morsures sur son bras !

— Ne compte pas sur moi pour te servir de dîner, dit-il au rat. Je ne suis pas encore mort.

Le rongeur fit mine de ne pas comprendre et disparut dans un trou du mur... malheureusement trop étroit pour que le capitaine puisse le suivre.

Harlock essaya de faire bouger les deux grosses pierres disjointes dans l'espoir d'élargir le passage, mais sans succès. Le reste de sa cellule n'offrait pas davantage de possibilités d'évasion. La seule ouverture sur l'extérieur était un soupirail muni de barreaux de fer solidement enchâssés dans la pierre, précaution totalement inutile vu l'étroitesse du conduit, qui ne laissait passer ni lumière, ni le moindre souffle d'air frais. Quant à la porte... Chêne massif, ou équivalent, verrou extérieur... Aucune chance.

La pièce était petite et nue. Guère plus grande qu'un placard à balais. Et qui conservait les odeurs des occupants précédents. De toute évidence, l'architecte des lieux avait potassé à fond la définition de « geôle moyenâgeuse » avant de passer à la construction. Il est vrai que les geôliers jouaient parfaitement bien leur rôle eux aussi.

Harlock s'adossa au mur opposé à la porte. Il n'était pas blessé... Enfin, il n'avait pas de blessures récentes. À bien y réfléchir, c'était même bizarre qu'il n'en ait pas, mais il n'arrivait pas à trouver le détail qui n'allait pas.

...

Chevron sept, enclenché !
Vous êtes bien sûr de vouloir venir ? demanda O'Neill. Parce que ce qu'on s'apprête à faire, c'est voyager dans l'espace. Sans vaisseau, sans scaphandre...
Je pense avoir saisi les bases de fonctionnement de vos portes des étoiles, merci. C'est de l'inconscience de traverser comme ça, mais d'un autre côté, je ne peux pas vous laisser partir tout seul. Mes garanties de retour dépendent de la fiabilité de votre réparation de fortune.
Vous ne faites pas confiance à Carter ? Selon elle, la réinitialisation ne devrait prendre que quelques minutes... Une opération de routine...

...

O'Neill et lui avaient traversé la porte après le major Carter et Teal'c. Daniel Jackson était resté sur Terre malgré ses protestations.

...

Jack, vous ne pouvez pas m'obliger à vous attendre au SG-C ! argumenta Daniel. Je suis sûr que ces ruines recèlent des trésors technologiques !
Et moi, je suis sûr que ces ruines recèlent plein de Jaffas. Cette mission a pour unique objectif de réparer la porte, pas de mettre en place des fouilles archéologiques.

...

Finalement, il aurait peut-être mieux fait de rester tenir compagnie au professeur.

Il ne savait même pas si la porte des étoiles avait été réparée.

Stargate ArcadiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant