Un amour de vélane (dramione)

Chapitre 9

Il n'y avait aucune sensation qui pouvait être aussi agréable que la chaleur de ses draps, le matin. Cette envi de ne plus vouloir sortir du monde des rêves. De ne jamais retourner dans la réalité. Enfin c'est ce qu'Hermione croyait. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, la lionne ne se doutait pas à quel point cette journée allait être particulière.
Elle s'habilla avec des gestes imprécis et se précipita en bas. Elle avait beau avoir dix huit ans, la lueur dans ses yeux, en cette matinée magique ne la quitterait jamais. Son ennemi était déjà là et déballait précipitamment ses cadeaux. Ils ne s'échangèrent aucune parole. Ce mec là est vraiment bizarre pensa la jolie brune. Elle s'assit devant son tas et entreprit le déballage de celui-ci.
Elle avait reçu l'habituel pull tricoté main par Mme Weasley, un étui à baguette par Neville, un magnifique collier par Ron. Elle se sentit gêné en découvrant celui-ci. Il était la preuve vivante que le roux avait encore des sentiments pour elle. Ginny lui avait offert un joli débardeur blanc, Harry un énorme grimoire des sorts utilisés en Chine et Luna un porte monnaies. Quant à ses parents, ils lui avaient envoyé une photo d'eux. Cela faisait tellement longtemps qu'elle ne les avait pas vu ! Cette image lui réchauffa le cœur. Après avoir jeté tous les emballages déchirés, elle monta essayer le cadeau de Ginny qui lui allait parfaitement puis descendis déjeuner. Lorsqu'elle finit celui-ci, elle remonta jusqu'à l'appartement.
Quand elle entra dans le dortoir, ses yeux s'écarquillèrent face à ce qu'elle avait devant les yeux :
- MALEFOY ! Hurla-t-elle.
- Quoi encore ? Demanda une voix provenant du premier étage. Il avait l'air agacé.
- Descend tout de suite !
Un bruit de pas lent se fit entendre. Le bel ange blond apparut en haut des marches
- Je ne suis pas ton chien Granger, alors sois plus polie.
Toutefois, il descendit malgré les ronchonnements d'Hermione.
- Non mais regarde moi ça ! C'est une vraie porcherie ici ! On avait dit qu'on nettoyait nos cochonneries ! Tu as laissé tous tes papiers traîner par terre !
Le serpentard ne réagit pas et afficha bêtement un sourire en coin.
- Quoi ? Pourquoi tu souris ?
Il s'approcha d'elle et lui souffla dans le creux de l'oreille :
- T'es vraiment adorable quand tu t'énerves.
Il se recula pour observer la réaction de la gryffondor. Son but étant de l'énerver encore plus. Cependant la réaction de celle-ci fut plus que surprenante...
Elle s'avança à son tour vers Drago, approcha lentement ses lèvres de celle de son ennemi et y déposa un léger baiser sur sa douce bouche. Le serpent ne bougeait pas, il était comme pétrifié. Lorsque la jolie brune se retira, elle se rendit compte que le baiser n'avait pas apaisé le désir qui brûlait en en elle. Au contraire, il était de plus en plus grandissant.
Quand elle se recula, Drago vit son si beau visage déformé par la honte. Elle avait tout faux. La jeune fille avait mal interprété le sarcasme du blondinet.
Celui-ci n'avait toujours pas bronché. Il affichait un air franchement désolé avec une pointe de pitié. Ne supportant plus ce regard, Hermione tourna les talons. Les larmes débordaient de ses yeux noisette. Comment avait-elle pu être aussi stupide ? Embrasser son pire ennemi ! L'homme qu'elle était censée détester le plus au monde !
Cependant une main fraîche se posa sur ses hanches et la tira lentement en arrière, puis la retourna complètement. Ce contact avait produit des frissons sur tout le corps de la jeune fille. Elle était désormais face à lui. Pendant quelques secondes ils se dévisagèrent puis lentement Drago la ramena contre lui. Leur respiration se faisait plus rapide. Drago serra plus fort la taille de la jolie brune et approcha ses lèvres des siennes. Leur baiser était timide puis devint de plus en plus langoureux laissant tout le désir accumulé au fil des mois se transformer en passion. La gryffondor sentit son ennemi sourire. Elle se sentait bien. Les mains de Drago toujours sur ses hanches remontèrent le long de son dos lisse et doux, lui déclenchant de nouveaux frissons, soulevant doucement le tissu qui tombait légèrement sur ses épaules, pour finalement le lui passer par-dessus la tête. A son tour, elle entreprit d'enlever les boutons un à un de la chemise de l'ange blond. Elle pouvait sentir à présent le torse chaud dont elle avait souvent rêvé contre sa poitrine.
Tout à coup un bruit de porte se fit entendre derrière Drago et brisa cet instant magique. Leurs lèvres se détachèrent et ils entendirent un petit cri aigu.
- DRAGO !! Mais qu'est ce que tu fais ? Tu n'aurais quand même pas osé me... tromper ??! S'écria la voix criarde de Pansy.
Heureusement celle-ci avait la vue sur le dos soyeux du jeune homme et ne pouvait voir sa « maîtresse ». Pour être sur que l'intruse ne puisse voir Hermione, il la serra fort contre lui et sans se retourner dit calmement :
- Désolé Pansy c'est fini entre nous, maintenant s'il te plait laisse nous tranquille, je suis occupé comme tu peux le remarquer. On en reparlera plus tard.
Sans un mot, Pansy quitta la salle, encore sous le choc de se qu'elle venait d'entendre.
- Bon où en étions nous ?! Demanda Drago tout en rapprochant sa bouche de celle d'Hermione.
Avant que celle-ci ne se touchent il eut le temps de prononcer :
- Ah ...oui ! Je crois que sa me revient ...
Il passa un bras derrière les genoux de la jeune fille et la porta jusqu'à sa chambre. La porte se referma derrière eux ...