Un amour de vélane (dramione)

Chapitre 17*

Drago émergea de son sommeil réparateur quelques heures plus tard. Il garda cependant les yeux fermés. Il avait affreusement mal à la tête. C'était comme si des centaines de marteaux tapait sur son crâne violemment. Un mouvement sur sa droite le fit ouvrir les paupières. Tout à coup, un cri qui lui parut extrêmement strident retentit :
- Maman !!! Le monsieur aux cheveux jaune est réveillé !!!
- Wow ...Du calme petite, arrête de crier s'il te plait. Marmonna t-il d'une voix pâteuse.
Moetia le fixait avec insistance. Elle ne bougeait pas, ne disait rien, mais le regardait.
- Quoi ? J'ai le nez de travers ? Demanda Drago agacé et gêné par ce soudain intérêt que lui portait Moetia.
- Non ! Votre nez est très bien là où il est.
Après une petite pause, elle reprit :
- Ma maman elle m'a dit que vous êtes le papa qui m'a crée. Comment vous avez fait ? Tout le monde a deux papas ? Un qui aime et un qui crée ? Questionna t-elle, le regard avide de connaissance.
L'ange blond était dépité. Sa fille lui demandait comment on faisait les bébés. Il ne lui avait jamais parlé et il fallait qu'il tombe sur cette question. Il réfléchissait à toute vitesse sur une réponse valable qu'il pourrait lui donner lorsqu' Hermione arriva. On peut dire qu'elle lui avait sauvé la vie.
- Moetia, chérie, va jouer dans ta chambre s'il te plait.
La lionne attendit que la gamine s'en aille et se tourna vers Drago.
- Tient, bois. Dit-elle d'une voix dénué d'émotions en tendant au serpent un verre rempli d'un liquide bleu.
Quand elle s'était adressée à sa fille, son ton avait été doux et maternel. La différence arracha une grimace à Drago. Il prit le verre et fixa longuement la lionne avant de le porter à ses lèvres. Il bu une gorgé et posa le liquide sur la table.
- Je n'ai pas été très cool au ministère hein ? Lâcha t-il soudainement d'une voix rauque.
- Pas vraiment, non.
- Comprend moi. En l'espace de deux semaines, il m'est arrivé plus de choses qu'en sept ans ! Tout d'abord, le fils de tu-sais-qui et de Bellatrix vient reprendre les affaires de son père, puis après, tu viens habiter chez moi avec une petite fille qui n'est autre que la mienne ! Durant sept ans, j'ai essayé de t'oublier, de refaire ma vie et voila que tu débarques en faisant resurgir le passé ! Il fallait bien que mes émotions ressortent et je suis désolé que ce soit tombé sur toi.
Hermione se forçait à ne pas regarder les yeux Drago. Elle savait que si elle y plongeait son regard, les larmes qu'elle essayait de retenir sortiraient de ses yeux noisette.
- Pas la peine de t'excuser une deuxième fois.
Il fronça les sourcils.
- Une deuxième fois ?
Ce fut au tour d' Hermione de les froncer.
- Tu ne te souviens pas de ce matin ?
- A vrai dire...Non. La dernière chose dont je me souviens, c'est être entré aux trois balais et avoir commandé un whisky pur feu.
- Crois-moi, tu n'en as pas commandé qu'un seul, répondit la lionne avec un sourire sarcastique.
- Oh non...Qu'est ce que j'ai dit ? Demanda t-il, le regard inquiet.
- Tu t'es excuser au moins trois fois, tu m'as prise dans tes bras et...
Elle hésitait à lui révéler la dernière phrase qu'il avait chuchotée.
- Et ? L'encouragea t-il, de plus en plus mal à l'aise.
- Et tu as dit « je t'aime ».
Un coup de poing dans le ventre lui aurait fait le même effet. Il ne savait quoi dire. Les mots refusaient de franchir ses lèvres et se mélangeaient dans sa tête. Hermione, elle, attendait qu'il dise quelque chose mais la seule réponse qu'elle eut fut un blêmissement du teint de Drago. D'ailleurs, ce dernier se leva et tituba rapidement jusqu'au toilette. La lionne entendit un bruit pas très agréable puis la chasse d'eau. Enfin le serpent sortit en s'essuyant la bouche.
- Apparemment c'était pas sortit tout à l'heure...Dit-il, histoire de détendre l'atmosphère.
Hermione fit une grimace dégoûter et attendit qu'il reprenne.
- Tu sais, je n'étais pas dans mon était normal hier et j'ai pu dire ou faire des choses...déplacées..., continua t-il plus sérieux.
- Oh oui... Je sais. Et puis tu as du me prendre pour Naussica je pense.
- Ah, euh... Oui c'est sûrement ça ! S'exclama t-il, pas très convaincu.
Un silence s'installa entre les deux ex-préfets. Tous les deux se tortillaient les mains et fixaient intensément leur chaussures. C'est Drago qu brisa la glace.
- Pourquoi tu ne m'as rien dit Hermione ?
Cette dernière releva vivement la tête, surprise par la ton qu'il avait employé : doux. Cela faisait tellement longtemps qu'il ne lui avait plus parlé comme cela. La lionne plongea son regard chocolat dans l'océan bleu qu'elle aimait tant. Il n'était plus dur et froid, comme il l'avait été ces temps-ci mais il était...indescriptible. Il la regardait comme on regarde un chiot d'un mois, il la regardait comme si elle était du chocolat, il la regardait comme si elle était sa femme. Il la regardait avec une tendresse infinie, une lueur brillante au fond des yeux. Hermione avait chaud, ses mains tremblaient. Drago se passa la langue sur ses lèvres, ce qui eut pour effet d'accélérer son rythme cardiaque. Elle eut un léger mouvement vers lui mais se ressaisit.
- Je...Je t'en voulais et...Je ne voulais plus te revoir. C'était la meilleure solution pour toi et...moi, hoqueta t-elle.
- La meilleure solution ?
- Oui. Tu as toi-même dit que tu as tout fait pour m'oublier.
- Je voulais t'oublier pour ne pas souffrir et passer à autre chose. Je n'aurais jamais pensé que sortir quelqu'un de ma vie pouvait être aussi difficile.
- Je ne suis pas sure d'avoir tout saisi. Dit-elle d'une toute petite voix.
Drago soupira.
- Hermione, as-tu au moins compris pourquoi je t'avais quitté il y a sept ans ?
- Non, avoua t-elle.
Il eut un petit sourire triste.
- La vie est vraiment bizarre parfois. Tu te rappels du jour où je t'ai quitté ?
- Comment pourrais-je l'oublier ?
Elle repensait aux paroles qu'il lui avait dites. Jamais elle ne pourrait les sortir de sa tête, « nous deux, c'était une grosse erreur. », « Vis ta vie ». Les larmes coulaient à présent sans retenus sur ses joues.
- Ce jour là, j'ai compris que être séparé de ton meilleur te rendait malheureuse. Et même si tu m'aimais et que tu voulais rester avec moi, tu ne serais jamais heureuse. Tu ne pouvais pas vivre sans tes amis, Hermione. Tu avais vécu tellement de choses avec eux ! Tu n'avais pas le droit de les abandonner pour le petit serpentard qui avait toues les filles à ses pieds. Et puis, au fond je pensais que nous nous retrouverions, quand tu te serais réconciliée avec Ron et Harry. Mais la vie en a décidée autrement et nous avons tous les deux pris un chemin différent.
La lionne ne pouvait parler. Les larmes avaient inondé son visage. Drago leva une main hésitante et les lui essuya. Merlin que ce contact lui réchauffa le cœur ! Elle posa sa main par-dessus celle de l'ange blond et se noya dans l'océan bleu. Inévitablement, leurs têtes se rapprochèrent et leurs lèvres se touchèrent. Elle avait oublié à quel point celles de Drago étaient douces et irrésistiblement fraîches. Hermione laissa échapper tout le désir qu'elle avait inconsciemment accumulé durant ces deux semaines passés avec le beau blond. Elle posa ses mains sur son torse brûlant, tandis qu'il la serait de plus en fort contre lui. Ensemble, ils approfondir leur baiser et commençaient à se déshabiller quand un hiboux noir s'engouffra dans le salon, depuis la cheminée. Aussi noir que ses cheveux, pensa l'ange blond.