Un amour de vélane (dramione)

Chapitre 9*

Quelle idiote elle avait été ! Elle n'avait pas reconnu Drago et lui avait dit « bonjour » en lui serrant la main. Peut-être qu'au fond d'elle, la lionne savait parfaitement qui était l'aurore mais n'avait pas voulu ouvrir les yeux. Voyant qu'elle ne les suivait pas, Harry fit demi-tour et se dirigea vers Hermione.
- Hermione ? Tu viens ?
La lionne ricana et planta ses yeux dans ceux de l'élu.
- « Hermione tu viens » répéta t-elle d'une voix aiguë avec un air parfaitement idiot.
- Hermione s'il te plait...Commença Harry.
- Oh non, non, non ! Pas de ça Harry ! Il n'y a pas de s'il te plait qui tiennent ! Je ne sais pas si tu te rends compte ! Tu m'as refilé comme aurore MALEFOY ! Cria t-elle.
En entendant ces paroles, le beau blond fit demi-tour et marcha en direction des gryffondors à grands pas. Il sentait la colère monter doucement en lui. Que croyait-elle ? Que ça lui faisait peut-être plaisir d'être son aurore ?
- IL Y EN A DES TAS D'AUTRES D'AURORE ! POURQUOI LUI ? TU SAIS TRES BIEN CE QU'IL M'A FAIT ! D'AILLEURS C'EST DE TA FAUTE TOUTE CETTE HISTOIRE ! NON MAIS...
- C'est le meilleur ! C'est pour ton bien ! Et ne reparle pas de ce qui s'est passé il y a sept ans ! C'est de l'histoire ancienne ! Il me semble que je me suis assez excu...
- Non mais qu'est ce que tu crois ? Que tu peux te permettre d'hurler comme ça sur tout le monde ? Le coupa Drago en fixant intensément Hermione.
Ses yeux lançaient des éclairs. Doucement, Harry pris la main de Moetia et l'emmena à l'intérieur de la maison. Si les ex-préfets devaient se hurler dessus et s'insulter, mieux valait que Moetia ne reste pas dans le coin.
- Ah ! Ca te vas bien de dire ça ! C'est de ta faute si on est là !
- C'est bon ? Ta finis de remettre la faute sur tout le monde ? D'abord Harry, ensuite moi ...
- J'ai peut-être une raison non ? C'EST DE VOTRE FAUTE À TOUS LES DEUX SI MA VIE EST UN DÉSASTRE !
- Si ta vie est un désastre ? Pouah ! Laisse moi rire ! Tu n'as pas l'air malheureuse à ce que je vois !
Drago s'interrompit en voyant les larmes perler sur les joues soyeuses de la lionne. Ce spectacle serra le cœur du beau blond. Il lui rappelait étrangement la scène où il avait vu pour la dernière fois Hermione, avant ce jour.
- Hermione, écoute...
- Non ! Tais toi ! Tu ne sais pas de quoi tu parles. Je vais rester chez toi. Mais crois moi je ne le fais pas pour toi mais pour la sécurité de Moetia. Quand toute cette affaire sera terminée, je partirais et plus jamais, tu m'entends, plus jamais nous ne nous reverrons. Ce sera comme si tu n'avais n'existé. Le coupa t-elle d'une voix tremblotante.
Le serpent ne savait plus quoi dire. Il était allé trop loin. A son plus grand soulagement, Hermione se dirigea d'elle-même vers la maison et entra.
La demeure était grande et spacieuse. La décoration était magnifique. Toutes les couleurs étaient harmonieusement assorties. Elle n'eut pas le temps d'en voir plus qu'une boule marron se jeta sur elle.
- Maman ! J'ai une chambre plus grande qu'à la maison !
Drago fronça les sourcils et regarda Harry. Personne ne lui avait dit qu'il devrait protéger deux personnes et en plus un gamine. Il n'était pas au courant non plus qu'Hermione ait un enfant. Le survivant lui fit un haussement d'épaules qui en disait long.
- A vrai dire, j'avais prévu une chambre pour une seule personne.
- Je dormirais dans le salon.
- Non. Tu prendras ma chambre et je dormirais dans le salon.
- Très bien. Merci
Leur conversation s'était déroulée d'un ton monotone et froid comme de la glace. Harry dut partir et ils se retrouvèrent seuls. Ce séjour promettait.
- Je te laisse visiter la maison toute seule.
L'ange blond ne laissa pas le temps à Hermione de répondre et partit s'enfermer dans ce qui semblait être un bureau. La lionne, surprise par le ton qu'avait employé Drago commença sa visite, Moetia sur ses talons. A droite de l'entrée, un grand salon était placé, tandis qu'à gauche une cuisine tout aussi vaste prenait beaucoup de place. En face deux portes fermées étaient cote à cote. Hermione ne préféra pas les ouvrir. Une désignait l'entrée du bureau de Drago, puisqu'il avait disparu derrière. L'autre devait sans doutes être les toilettes. Un escalier menant à l'étage depuis le salon. L'ex-gryffondor le monta et se retrouva dans un couloir avec des portes de part et d'autre des murs. Elle les ouvrit une part une et découvrit, une salle de bain, la chambre de Drago, la chambre d'amis et une bibliothèque. Elle installa ses affaires ainsi que celles de sa fille. Cette dernière s'était d'ailleurs endormit sur son lit. Une voix provenant du rez-de-chaussée fit prendre conscience à Hermione qu'il était déjà l'heure de dîner. Elle pénétra quelques minutes plus tard dans la cuisine d'où une délicieuse odeur s'élevait. La jolie brune s'assit autour de la table et se servit dans les plats posés. Elle n'avait pas vraiment faim, mais elle ne voulait pas vexer Drago. Déjà que l'ambiance n'était pas au beau fixe...
- Où est...Demanda t-il.
- Moetia, termina la lionne en voyant que Drago ne connaissait pas son prénom, elle s'est endormit et ne se réveillera sans doutes pas avant demain matin.
Il hocha tête et commença à manger. Hermione fit de même. Le silence était lourd de reproches et de lointains souvenirs. Soudain, alors qu'ils entamaient le dessert, Drago brisa l'éternel silence.
- Il y a quelque chose que j'aimerais te demander. Mais tu n'es pas obligé de répondre si tu n'en as pas envi.
- Je t'écoute.
- Tout à l'heure tu m'as dit que ta vie était un vrai désastre. Tu dramatisais la situation ou c'était réel ?
Hermione le fixa pensive, quelques instants puis lui répondit d'une voix lente :
- Après ton départ, sept ans plus tôt, je me suis mise avec Seamus et nous nous sommes mariés. Il est mort il y a cinq jours.
- Oh...Je suis désolé. Répondit-il d'une petite voix.
- Pourquoi le serais-tu ? Nous ne sommes pas amis à ce que je sache ?
Sur ce, Hermione se leva et partit s'enfermer dans la salle de bain. Drago soupira. Ce séjour n'allait vraiment pas être facile.