Un amour de vélane (dramione)

Chapitre 4*

Le reste de la journée passa lentement pour la jolie brune, le temps lui semblait plus long depuis que Seamus était mort. Moetia qui n'avait pas l'âge requis pour aller à Poudlard, était en attendant dans une école moldu. Elle avait déjà montré à plusieurs reprises ses capacités à pratiquer la magie. Hermione avait un travail qui lui permettait de travailler chez elle ; elle était devenue traductrice de runes anciennes mais elle traduisait également d'autres langues, comme le français, l'espagnol, le gobelin, la langue aquatique et beaucoup d'autres. Son métier la passionnait. Elle adorait ce qu'elle faisait. Cependant, depuis la mort de son mari, le cœur n'y était pas. La lionne ressassait sans cesse ses souvenirs. Dès qu'elle passait devant une photo d'elle et Seamus, elle ne pouvait s'empêcher de se demander comment une personne en bonne santé et jeune, comme son mari avait pu mourir d'une crise cardiaque. C'était absurde. A quoi pouvait donc bien servir la magie si l'on ne pouvait sauver les personnes qui nous sont chers ? Dire que c'était en quelques sortes grâce à Drago si les deux gryffondors s'étaient trouvés. Drago. La lionne s'interdisait depuis maintenant sept ans, de penser à lui. Même son prénom n'était pas cité dans sa tête. Il lui avait fait tellement de mal lorsqu'il l'avait lâchement abandonné. Les anciens préfets ne s'étaient plus jamais revus, parlés ou même croisés. La dernière image que la lionne gardait de lui était le regard remplit de tristesse qu'il lui avait lancé lorsqu'il avait annoncé leur rupture.

Tandis qu'Hermione repensait aux vieux souvenirs, Drago, lui, était assis à son bureau et écrivait avec rage sur un parchemin. Il appuya un peu trop lors du point en fin de phrase et troua la feuille. Il ne s'en rendit même pas compte et continua son écriture. De temps en temps, des bribes de phrases sortaient de sa bouche :
-...pour avoir fait croire à vos clients ... un mois non mais je rêve...que vous déteniez une vraie touffe de cheveux...et moi qui allait la demander en mariage, quel imbécile !...de Voldemort...aux États-Unis en plus...amande de trois cents gallions...elle se fait pas chier...
Une voix interrompit son monologue. C'était Peter qui affichait une mine grave.
- Drago, on a soucis.
- Non mais tu te rends compte Peter ? Elle est partie pour un mois en Amérique !
Si l'ange blond n'avait pas été aveuglé par son énervement, il aurait sans doute remarqué que son collègue n'était pas d'humeur à écouter ses histoires de cœur. Son visage était tendu et il tenait dans sa main un exemplaire de la gazette du sorcier enroulée sur elle-même.
- Drago...
- Attends ! Je ne t'ai pas dit le meilleur ! J'allais la demander en mariage, j'avais sorti la bague et au même moment elle...
- DRAGO ! Si tu savais comme je m'en fou ! Le coupa le rondouillard avec impatience.
Le serpent se tut aussitôt. Ce n'était pas dans les habitudes de son ami de parler ainsi. Ce dernier lui lança le journal sur le bureau.
- Lit. Lui ordonna t-il.
Impressionné par l'autorité de Peter, Drago entreprit sa lecture :
- Ce dimanche 31 août, nous avons échappé de peu à une catastrophe. En effet, un fan de Célestina Moldubec a menacé de se suicider si cette dernière ne lui faisait pas un bisou...
- Mais non idiot pas ça ! Lit le petit paragraphe en bas à gauche, page six, rajouta t-il en voyant Drago chercher dans les gros titres.
- Pour sa dernière année à Poudlard en tant que directrice, Minerva McGonagall a trouvé son nouveau professeur de potion. En effet, en juin dernier, notre cher professeur Slughorn avait pris sa retraite. « Son remplaçant est très compétant », nous a révélé la directrice récemment. Le petit nouveau porte le nom de Rigel Black (encore un descendant de la noble famille Black ?). Vous pouvez voir à quoi ressemble ce nouveau professeur sur la photo ci-dessous.Drago rapprocha le journal de ses yeux et les plissa légèrement. Exaspéré, Peter lui arracha le papier des mains et agrandit la page à l'aide de l' « amplificatum ». Il rendit le journal au beau blond d'un geste impatient.
- Peter, je ne veux pas te vexer, mais je ne vois pas ou est ton soucis, ce jeune homme m'a l'air très compét...
Harry venait d'entrer comme une furie dans le bureau de son coéquipier.
- Peter, Malefoy, nous avons là un très gros problème. Dit-il d'une voix aussi grave que celle du rondouillard.
Lui aussi tenait entre ses mains un exemplaire de la gazette. Agacé de ne pas comprendre, l'ex-serpentard dit d'une voix autoritaire :
- Mais que ce passe t-il à la fin ?
Le survivant leva les yeux au ciel.
- La photo Malefoy ! Ca ne te rappel personne ?
L'aurore se concentra et regarda à nouveau le carré noir et blanc. Tout à coup, tout lui parut clair.
- Oh...Dit-il dans un souffle, Peter, Potter, nous avons là un très gros problème...
Les trois hommes se regardèrent d'un air grave.