Chapitre 4

10.4K 460 14
                                    

Le lendemain matin, lorsqu'Hermione ouvrit les yeux, elle sut tout de suite qu'elle serait d'une humeur massacrante tout au long de la journée. Et pour cause, elle avait fait un horrible cauchemar dans lequel elle devait partager son appartement de préfète en chef avec Malefoy, LE cauchemar par excellence. Tout à coup, sa porte s'ouvrit à la volée et Drago entra d'une démarche déterminée. Hermione se retourna dans son lit et referma les yeux. Une poignée de seconde après, elle les rouvrit et se retourna. Le serpent était toujours là, au milieu de la chambre, un sourire narquois sur les lèvres. Hermione compris aussitôt que son cauchemar n'en était pas un. Elle remonta à toute vitesse ses couvertures sur son corps et lança un regard noir à Drago.
- Espèce de crétin à cervelle de moineau ! On ne ta jamais appris à frapper aux portes ?
Les mains du serpentard se mirent à trembler, sa peau habituellement blanche vira au rouge et d'un geste brusque mais rapide il extirpa sa baguette dessous sa cape :
- Je t'avais prévenu Granger, je ne me laisserai plus insulter par une sang de bourbe !
- Hoho ! Et qu'est ce que tu vas me faire hein ? Sale tricheur ! Si tu veux un combat alors laisse moi prendre ma baguette.
Drago se mit à ricaner bêtement et répliqua :
- Ce serait trop simple miss je-sais-tout !
Il leva sa baguette dans les airs mais Hermione ne lui laisse pas le temps de prononcer le sortilège. Elle se jeta sur lui et tous les deux tombèrent à terre dans un bruit sourd. Dans la lancée, Hermione s'était cognée le bras dans le coin de sa commode et du sang commençait à couler...beaucoup de sang...de plus en plus de sang. Malefoy se releva tant bien que mal et découvrit l'affreux spectacle qui s'offrait à lui. Hermione était à genoux, se tenait le bras et sanglotait en se balançant d'avant en arrière. Elle avait du sang étalé partout sur elle.
- Granger ! Il faut que tu ailles à l'infirmerie ! Reste pas comme sa !
Hermione s'entait la panique dans sa voix et pour une raison qu'elle ignorait, cette panique fit exploser toute la rage et la colère qu'elle avait en elle:
- Dégage ! Dégage ! C'est de ta faute tout sa ! En deux jours il m'est arrivé plus de problème qu'en un mois ! Casse toi ! Mon sang impur va te salir, je te déteste ! Non, en fait je te HAIS Malefoy tu m'entends ?! Je te HAIS !
Ces paroles furent prononcées avec tellement de haine qu'elles déstabilisèrent Drago qui préféra sortir de la chambre d'Hermione. Celle-ci se releva lentement. Des larmes de fureur et de douleur coulaient le long de ses joues. Elle se dirigea vers la sortie mais bizarrement ne croisa pas Drago.
Dans le couloir menant à l'infirmerie, elle faillit rentrer dans Harry qui, lui, se dirigeait vers la grande salle.
- Hermione ! Mais qu'est ce que tu as fait ? Regarde dans quel état tu es !
- Rien je suis tombée.
Elle avait prononcé ces paroles d'une petite voix faiblarde mais avec une autorité qui coupait court à cette conversation. Elle ne voulait pas révéler à Harry la réelle cause de sa blessure. La culpabilité commençait à se faire une place dans l'esprit de la jolie brune.
Peut-être y était-elle allée un peu fort ? Drago n'était sûrement pas venu dans sa chambre par plaisir. Il devait forcement vouloir lui dire quelque chose. Elle faudrait qu'elle aille s'excuser et lui demander ce qu'il voulait. Cette idée ne l'enchantait guère mais contrairement au jeune homme, elle était une personne civilisée.
Une dizaine de minutes plus tard, le bras d'Hermione ne comportait aucune cicatrice même légère. Madame Pomfresh était vraiment doué en matière de blessures.
C'est donc en compagnie d'Harry qu'elle se dirigea vers la grande salle. Lorsqu'ils pénétrèrent dans celle-ci, le regard d'Hermione se dirigea d'instinct vers la table des serpentard, mais aucune tête blonde n'était assise. La jeune fille se sentait de plus en plus mal à l'aise.
Le reste de la journée se déroula tranquillement. Comme tous les samedis Hermione était allée à la bibliothèque, puis avait passé son après-midi en compagnie de Ron, Harry et Ginny. Ces deux derniers c'étaient d'ailleurs remis ensemble depuis peu. Cependant, la gryffondor ne pouvait s'empêcher de penser à Malefoy. Jamais elle n'oublierait ce regard choqué avec une pointe de tristesse au fond des yeux qu'il lui avait lancé. Ce n'était pas un regard qu'elle lui connaissait.
Après le repas du soir, elle souhaita bonne nuit à toute la troupe des gryffondors et monta se coucher. Elle redoutait cet instant car elle était persuadée qu'elle croiserait Drago. Elle n'était pas retournée dans l'appartement depuis l'incident du matin. Lorsqu'elle rentra dans celui-ci, elle sut tout de suite que quelque chose était différent. En effet, une robe de sorcière était au milieu de la pièce et ne lui appartenait pas. Elle tendit l'oreille et entendit ce à quoi elle pensait : le rire d'une fille ainsi que celui du serpentard montaient de la chambre de celui-ci.
Quelle conne elle avait été ! Dire qu'elle regrettais ses paroles et était persuadée que Drago était effondré dans un coin du château. Ecoeurée, elle sortit de la pièce. Elle étouffait et avait besoin d'air. Une balade dans le parc de Poudlard ne lui ferait pas de mal.
Elle était assise dans l'herbe humide au bord du lac lorsqu'elle revint sur sa décision. Elle n'allait pas s'excuser envers Drago mais seulement lui demander ce qu'il lui voulait. Ce sera les seules et dernières paroles qu'elle lui adresserait jusqu'à la fin de l'année.
Au même moment, dans une des innombrables tours de Poudlard, un jeune homme torse nu passait du bon temps avec un jeune fille en sous-vêtement. Lorsque Drago tourna la tête et regarda par la fenetre, il reconnu Hermione assise, seule, au bord de l'eau.
- Pansy, faudrait que tu partes maintenant.
- oh... Déjà ?
- Ba c'est bon. Là je me suis excuser pour mon comportement d'hier soir non ?! Donc maintenant tu dégages s'il te plait.
Vexée, Pansy repartie rapidement. Le serpent remis sa chemise et alla s'asseoir dans un des vieux canapés du salon. Environ une heure plus tard, Hermione arriva, les joues rosies par la légère brise qui soufflait à l'extérieur. Elle s'arrêta net à l'entrée de la pièce et lança d'un ton on ne pouvait plus froid :
- Qu'est ce que tu me voulais ?
- Quoi ?
- Ce matin, tu n'es pas venu dans ma chambre sous ordres de Merlin je présume. Tu voulais certainement quelque chose non ?
- McGonagall voulait nous voir mais finalement j'y suis allé tout seul.
Il avait deviné les intentions de la lionne et reprit aussitôt avant qu'elle ne lui reproche de ne lui avoir rien dit :
- On doit organiser une sortie à Pré-au-Lard et récupérer les autorisations de sortie de tous les premières années.
Hermione acquiesça et monta en vitesse dans sa chambre.

Un amour de vélane (dramione)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant