Un amour de vélane (dramione)

Chapitre 23*

Ron n'arrivait pas à y croire. C'était impossible. Moetia ne pouvait pas être sa fille, pas à lui. La relation entre Drago et Harry s'était légèrement améliorée depuis qu'ils travaillaient ensemble mais Ron ressentait toujours de la haine à l'égard du serpentard. Le rouquin était en quelques sortes jaloux de son ennemi depuis leur dernière année à Poudlard. En effet, ce dernier lui avait ravi le cœur de la jolie brune qu'il avait en vain essayé de reconquérir, il avait ensuite passé une année entière en sa compagnie dans les mêmes appartements, ils avaient une fille ensemble et de plus, Hermione habitait provisoirement chez lui. L'amertume gagnait peu à peu le gryffondor. Même Malefoy avait plus de chance que lui, le balafré, le chien-chien du célèbre Harry. Le rouquin se sentait invisible, toujours dans l'ombre de ses amis, incapable de faire sa vie, ridicule petit vendeur de baguette et célibataire. Il savait d'ailleurs parfaitement pourquoi il était dans cette situation. Même s'il avait du mal à se l'avouer, la jolie gryffondor hantait ses pensées depuis leur première année à Poudlard. Il l'aimait depuis tout ce temps et n'avait jamais eu le courage de le lui dire. De toute façon, il était trop tard à présent. Cela ne servirait plus à rien. Devant le mutisme de son ami, Harry posa une main encourageante sur son épaule. L'élu savait parfaitement ce que ressentait Ron. Il avait toujours su que le Weasley avait des sentiments pour Hermione. Ce fut Ginny qui parla la première :
- C'était tellement évidemment au fond. Moetia ne ressemblait absolument pas à Seamus.
- Elle ne ressemble pas non plus à Malefoy, cracha Ron.
- Seuls ses yeux l'on trahi, ajouta Harry en lançant un regard hésitant vers son ami.
Ce dernier tourna la tête et reparti sans un mot vers sa chambre. Il avait besoin d'être seul, de réfléchir à toutes les informations qu'il avait acquises en si peu de temps. Il ne comprenait pas lui-même son comportement. Lorsqu'il avait su qu'Hermione était enceinte et que Seamus était le père, il avait été heureux pour les deux amoureux. Evidemment, une pointe de jalousie s'était présentée dans son cœur mais jamais au point de détester Seamus. Ce qui le dérangeait le plus était que Moetia soit la fille de Drago. Ce petit serpentard qui les avait insultés, blessés au cours de leur scolarité et qui avait fait souffrir au plus profond Hermione. Comment avait-elle pu tombée amoureuse de lui ? Il ne méritait pas d'avoir un enfant avec une femme comme la jolie brune. Le rouquin était dégoûté de la vie. Elle était si injuste parfois. Pourquoi ne méritait-il pas la lionne ? Qu'avait-il fait ? Si seulement Ron savait qu'Hermione n'avait pas tout à fait oublié le beau blond...

Hermione referma la porte. Elle resta collée contre cette dernière. La maison était silencieuse. Trop silencieuse au goût de la jolie brune. Elle se décida à aller voir où était passée Moetia. Avec Naussica dans la même maison, mieux valait être prudente. Elle trouva la petite, endormie dans le canapé. Elles s'étaient levée aux aurores ce matin-là et n'avaient pas encore eu l'occasion de rattraper leur sommeil manquant. Hermione décida de faire de même et monta dans la chambre qu'on lui avait attribuée. En entrant, elle trouva Naussica tenant du bout des doigts un tee-shirt à la lionne. Elle affichait un air franchement dégoûté et lança le bout de tissus dans la valise. D'un coup de baguette magique elle la referma et s'apprêtait à la faire léviter lorsqu'elle s'aperçut enfin de la présence de la gryffondor. Cette dernière était machinalement appuyée dans l'embrasure de la porte et regardait avec un petit sourire moqueur son ennemi.
- Si mon tee-shirt te plait, je te l'offre, lança t-elle sarcastique.
- Non merci, sans façons, je n'ai pas pour habitude de m'habiller avec des sacs poubelle, lui répondit-elle avec un petit sourire en coin et un regard malsain.
La lionne détailla alors la beauté noire. Cette dernière arborait une robe noire d'été, qui laissait deviner une partie de son dos et qui s'attachait derrière son cou. Elle s'arrêtait mis cuisse, laissant le loisir d'observer ses jambes parfaites. Naussica se retourna, dos à la lionne et lui montra l'étiquette cachée à l'intérieur de son vêtement. Un seul mot d'une écriture fine et dorée était lisible : Dior. Etonnée, Hermione fit tombé son visage de marbre qu'elle arborait devant sa rivale et lui demanda :
- Tu portes du moldu de luxe ?
- Ca t'étonnes n'est ce pas ? On a la classe, ou on ne l'a pas. Dans ton cas...- elle détailla la lionne de la tête au pied, puis secoua la tête, désespérée-...il n'y a plus rien à faire.
Poussée par la curiosité, la gryffondor décida d'ignorer la remarque désobligeante et reprit :
- Comment connais-tu ces marques ?
La beauté noire leva les yeux au ciel et répondit :
- Mes parents sont moldus. J'ai hérité de mon don par ma grand-mère qui, avec moi, est la seule sorcière de la famille. Mais, assez parlé de moi. Qu'est ce que tu fiches ici ?
Hermione n'entendit pas la question, trop occupé à rechercher quel était le don auquel avait fait allusion Naussica. Elle en déduisit que c'était son statut de vélane.
- Tu me réponds quand je te parle ? Qu'est ce que tu veux ? Demanda la vélane avec agressivité.
- Calme toi ! Ce n'est pas bon pour le cœur de s'énerver comme ça ! Quoi que, si tu mourrais, ça ne me dérangerait pas du tout. Au contraire, ça ferait une traînée de moins sur terre. Lança la belle brune avec un certain dégagement.
Naussica fulminait. Non seulement Hermione était chez elle, mais en plus elle se permettait de l'insulter. Avant qu'elle puisse répliquer la lionne avait déjà repris :
- Et pour répondre à ta question je voulais me reposer mais la chambre était déjà occupée.
Au plus grand étonnement de la gryffondor, la beauté éclata d'un rire cristallin qui sonnait étrangement faux.
- Parce que Drago t'a laissé dormir ici ? Il est décidemment trop gentil. A moins qu'il ait eu pitié de toi ? Ca ne peut être que ça !
- Ou alors il ressent encore quelque chose pour moi ? D'ailleurs je me demande comment il fait pour être avec toi ! Oh pardon, j'oubliais que votre amour n'est pas sincère puisque tu l'as ensorcelé avec tes charmes de vélane ! Lui cracha la belle brune.
- Tu ne manques pas de culot, toi ! Pour l'info, mes charme je peux les contrôler à volonté et quand moi et Drago...
- Drago et moi, la coupa t-elle.
- Peu importe, repris Naussica avec dédain, quand nous nous sommes revus, je n'ai pas usé une seule fois des mes pouvoirs dévastateur de grande séductrice.
- Si tu le dis...Répliqua la lionne avec lassitude.
- Et puisqu'on y est je te préviens, essaye une seule fois de me piquer Drago et ça va vraiment mal aller pour toi.
- Ouh ! Tu n'imagines même pas à quel point tu me fais peur, Naussica. Après tout, ce serait plus juste que j'essaye, non ? Ne dit-on pas que la vengeance est un plat qui se mange froid ?
Les hostilités étaient ouvertes entre les deux jeunes femmes. Mais la même question résidait dans leur tête. Qui allait remporter le combat, la chasse au cœur de Drago ?