Retrouvailles

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Retrouvailles.

"Le temps change, les être aussi.Difficile d'appeler au secours, quand tant de drames nous oppressent.  Et les larmes nouées de stress, étouffent un peu plus les cris d'amour. De ceux qui sont dans la faiblesse, et dans un dernier espoir disparaissent. J'ai ramassé les bouts de verre, j'ai recollé tous les morceaux. Tout était clair comme de l'eau, contre le passé y a rien à faire. Il faudrait changer les héros. Dans un monde où le plus beau reste à faire. #SalutLartiste."

J'arrive au bercail, avant de rentrer je fais un petit détour. Direction le QG. Je respire l'air pollué de ce quartier. Ça m'a tellement manqué. Comme un drogué, je remplis mes poumons de cet air si sale. Je roule, en scrutant les moindres détails, comme si c'était la première fois que je découvrais cet endroit. Cela fait quelques mois que je n'y ai pas remis les pieds, ça me paraît être une éternité. Je monte la pente avec plus de force dans les bras. Les efforts se ressentent. Avant j'aurais directement actionné ma manette, mais aujourd'hui je me la joue manuelle. Ça me fera plus de muscle dans les bras, ça tombe bien je dois travailler mes biceps. J'arrive tout en haut de notre sanctuaire. Les gribouillis y sont toujours frère, ça fait tellement plaisir à voir. Rien à été effacé, toutes tes belles phrases sont gravé à l'encre indélébile. Même le temps ne peut les détruire.

Je commence à lire tes citations. J'essaie de toutes les mémoriser, mais c'est impossible yen a trop. Je suis là. Le cul posé sur ma chaise, à contempler cette magnifique vue. L'air à comme une odeur d'orage. Le ciel est gris et commence à grogner. Des lumières jaillissent. Un vent se fait ressentir. Un vent moins agressif que celui de la Suisse, mais ça caille quand même. Je respire une dernière bouffée d'air sale. Je commence à descendre la pente, pour cela pas besoin d'effort. Le vent me pousse. J'arrive en un coup d'éclair en bas des blocs. Ici rien à changé, c'est toujours la même. Les mêmes têtes cramées adossées contre le mur. Une fille passe et tous se retournent comme des dalleux, à siffler, insulter ... Toujours les mêmes mecs irrespectueux.

Je m'avance et je Salem tout ce bon gros monde. Je prends l'ascenseur. J'attends une plombe pour qu'il arrive. C'est pas possible, il est encore en panne. Depuis que je le connais, il tombe en panne une fois tous les deux jours. C'est incroyable et personne ne daigne à bouger le petit doigt, insensé. Alors adossé contre mon fauteuil, j'attends sagement qu'il parvienne à descendre. Au bout de cinq bonnes grosses minutes il finit par arriver. Tiens tiens qui vois-je. C'est cette fameuse Leïla, qui emballe un grand renoi plutôt bien baraque. Je pense pas qu'elle lui fait du bouche-à-bouche. Non, non. C'est une bonne grosse galoche qu'elle est en train de lui rouler. Lorsque les portes s'ouvrent, son visage change carrément de couleur. Il vire au jaune, toute pâle. Je l'ai grillé, mais dit toi bien que j'en aie rien à foutre de ce que tu fais avec ta bouche et toutes les autres parties de ton anatomie. Ne sachant pas trop quoi me dire, elle hoche la tête en guise de selem et trace sa route. Elle va probablement continuer à faire ce qu'elle a commencée. Je vois qu'elle s'est vite remis de sa TS. A l'heure d'aujourd'hui j'ai de sacrés doutes sur cette histoire.

Je monte dans l'ascenseur, direction le cinquième étage. Mais il semble que cet ascenseur n'en fasse qu'à sa tête. Il a de gros bugs. C'est pas possible, lui aussi me prend pour un touriste. J'ai droit à une visite guidée. Il veut me faire visiter chaque étage de ce bâtiment, comme si je les connaissais pas. Il se stoppe à tous les étages. Je vais péter un plomb. Troisième étage la porte s'ouvre. Je me retrouve nez à nez avec Lina. Le cœur qui bat à cent, les mains moites, les yeux baissés sur la moquette qui pue soient dit en passant. J'ai peur de croiser son regard. Les portes se referment. Un silence long et pesant se fait ressentir. Ni elle, ni moi, ne proférons quoi que ce soit. L'ascenseur s'arrête au quatrième. Il a choisi son jour celui-là.

Force et honneur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant