Le retour est violent

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Le retour est violent.

Une boule vient perturber mon contenu gastrique. La porte s'ouvre et voilà que cette boule se transforme en haine. Un cauchemar qui se dresse devant moi. Ce pouilleux ouvre la porte, smile aux lèvres genre il est falhane de me voir, y a comme un air de cus-fo à travers son regard. Alors c'est dont ça, Salim part pendant un an et c'est ce habteux qui le remplace. Envie de lui tendre mon poing dans sa face, envie de le crever sur place. Il me reluque comme s'il attendait que je lui tende la main ainsi que la joue en guise de "Selem". Dis-toi bien espèce d'enflure que la seule chose que je suis en mesure de te tendre c'est mon poing, histoire de te balafrer ta ganache de vieux crasseux. Je n'ai rien à lui dire. Je le pousse pour ne pas le démonter. Je cherche la madré. Elle est dans la cuisine. Je l'entends au loin hurler " Yaniss c'est qui ?" Tout à coup j'apparais et la voilà muette. Elle est bouche bée. Je m'approche d'elle. Je lui baise le front tout en la serrant fort dans mes bras. C'est la première fois que je suis plus grand qu'elle. Ses larmes viennent mouiller mon sweat. Je ne sais pas si ce sont des larmes de joie ou de tristesse, impossible à décrypter.

Elle me contemple et rétorque :

"Y'a wouldi qu'est ce que t'a fait ?"

"Yema je suis parti pendant un an dans un centre de rééducation. Ils mon tout appris depuis le début."

Je lui prends la main et lui dépose au creux de celle-ci, une enveloppe ainsi que la parure. Sa main vient écorcher ma joue. J'arrive pas à y croire. C'est la première fois que Yema me gifle. Elle doit probablement croire que je fais dans l'illicite comme son connard de fils, ou bien elle doit m'en vouloir de ne pas l'avoir prévenue.

J'ai trop de respect pour celle qui a tant souffert pour moi. Je quitte les lieux. Je ne veux pas rester une seconde de plus dans cet appartement, il y a trop de mauvaises ondes. Ce crasseux me bouffe mon oxygène. Je traverse le couloir pour rejoindre la porte de sortie, vu que je ne suis plus le bienvenu ici. Cette vermine est posée juste devant l'entrée, il est au garde-à-vous. Qu'est-ce qu'il me veut, je ne suis pas d'humeur. Dès que je le vois j'ai des envies de meurtre. Je le bouge du passage, mais en vain. Je l'entends proférer à voix basse :

"Et ouais t'a délaissé la mama, tu t'attendais à quel accueil sérieusement." {Dit-il, suivit d'un ricanement.}

La haine commence à monter en moi. Je ne réponds pas à son attaque. Je continue de marcher, cette fois-ci il profère à voix haute :

"Yema t'es enfin débarrassé de ton handicapé de fils."

Ni une ni deux, je lui en décolle une dans les dents. J'ai entendu sa mâchoire craquer, le coup est tellement violent tout comme ma haine en ce moment même. Une chico vient se déposer sur le sol.

Je le reluque et riposte à mon tour :

"Et maintenant c'est qui l'handicapé ? Essuie-toi tu saignes."

Yema déboule aussitôt. Elle est choquée du geste que je viens de faire. Elle l'aide à se relever. Une vraie tapette ce mec. Je l'entends pester des formules pas très élogieuses à mon égard.

Elle me hurle dessus :

"Ne remets plus jamais les pieds ici. C'est comme ça que tu me remercies."

Elle me jette l'enveloppe et la parure à la gueule puis elle riposte :

"Reprends tout ça, pas besoin d'haram sous mon toit."

Envie de lui dire que le mec qui se trouve juste à ses côtés en est l'incarnation parfaite. J'ai tant de respect pour elle, même si elle venait à me cracher à la gueule, je ne ferais rien. Je repars silencieusement.

Force et honneur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant