Force et honneur 2 ( Tome 2)

393 22 20
                                    

Prologue.

Le Phœnix renaît de ses cendres.

"Salim, my baby, t'es trop l'homme de ma vie ! Épouse-moi hobbi."

J'ai la tête qui tourne, je me sens mal. Tout est flou autour de moi, un nuage de fumer m'encercle. Putain encore une soirée qu'est parti en sucette. Elle débute tout le temps doucement pour finir sûrement avec je ne sais qui. Mon cercle d'amis s'est agrandi et a vraiment changé comme dirait Lina, ou plutôt j'ai changé selon elle, depuis que je fréquente la crème de la crème. J'ai beau lui expliquer que c'est seulement pour le business, que c'est pour lui offrir une vie décente et confortable à elle et au petit, d'ailleurs il faut que je rentre, car c'est l'anniversaire de Wadyl. Aujourd'hui il va souffler sur sa troisième bougie. Il faut que je dessaoule et que je vire cette meuf qui est sortie de je ne sais où, encore une qui n'en veut qu'à ma monnaie. Elle a sûrement dû mettre du rhum dans mon verre pour pouvoir abuser de mon corps en essayant de me faire un rejeton dans le dos. Encore une qui essaie de gratter une pension alimentaire.

Faut que je trouve le moyen de me faire pardonner pour avoir découché, ma femme a dû s'inquiéter toute la nuit et comme d'habitude je vais subir une véritable scène de ménage. Depuis peu je la vois s'éloigner de moi comme si j'avais la peste, mais je la comprends tellement même moi je ne comprends pas ce qui m'arrive, le pouvoir qu'a le fric sur moi, je ne suis tellement pas comme ça. Je suis en train de découvrir une autre facette de moi que je ne soupçonnais même pas et qui me déplaît, mais j'y peux rien.

Mes vieux démons ont refait surface et cette fois-ci ce n'est pas la face sombre qui sommeille en moi, non bien au contraire c'est le Salim qui kif la life, qui est convié à toutes les soirées mondaines. Il faut dire que tout le gratin du rap game ne jure plus que par ma marque de prêt à porter, et que maintenant tout le monde me connaît. Je ne peux pas faire un pas sans que l'on me sollicite dans la rue, ce qui a le don d'agacer ma moitié. Elle déteste quand des petites minettes vienne m'accoster en me réclamant des autographes et des selfies. Elle leur lance toujours des regards assassins ce qui me rend dingue, mais poupée il n'y a que toi arrête d'en douter. J'avoue que ces derniers temps j'ai pas mal déconné avec toute ces soirées qui ont mal tourné, mais chérie ce sont les soirées des rappeurs, ils ne connaissent que le monde de débauche. Moi je présente seulement la marque et ensuite je me casse, mais je suis trop souvent tombé sur des femelles qui n'aiment que le pognon, du coup elle ne me lâche pas en inondant ma messagerie. Leurs actions sont souvent les causes de nos disputes, tu veux que j'arrête tout et que je redevienne comme avant, mais mon cœur je peux pas ya trop de lové en jeu. Tu voudrais quoi ! Que je me retrouve à écouler de l'illicite pour pouvoir vous nourrir, car faut se l'avouer ya que ça qui rapporte en si peu de temps.

Hassoul, je hurle sur cette femelle qui est allongée à côté de moi. Dans ma mémoire c'est le trou noir, je ne me souviens de rien. Au fond de moi je prie pour pas que l'on ne l'ait fait. Je pourrais pas me le pardonner et elle encore moins.

"Salim cette nuit était tellement magique, on se revoit quand ?"

Nehel sheitane, elle est pas bien de me débiter ça comme ça. Je l'agresse verbalement :

"Va te faire foutre sale keh ! Y'a pas eu de nuit, y'a rien eu, je te connais ap. Lâche-moi la grappe et surtout oublie-moi."

"Ah c'est comme ça que tu le prends. Sale con va ! T'as tiré ton coup et maintenant tu me vires. Tu vas le regretter."

"Ouais c'est ça ! Aller casse toi." {lui dis-je, en lui jetant ses affaires à la gueule.}

Encore une qui me menace, encore une qui essaie de me piéger. Je me connais, je sais très bien que je n'ai pas franchi le pas, même avec du GHB dans les veines je ne me laisserais pas faire. Je ne suis pas une enflure, je respect trop Lina pour ça. J'oublie pas toutes les épreuves qu'on a endurées pour pouvoir se retrouver marié aujourd'hui. Je pourrais jamais donner l'exemple de père absent à mon fils. Je ferais de lui un homme tout comme mon père en a fait un de moi, même si en ce moment même je ressemble plus à un demi-homme. Il faut que je me reprenne et que j'arrête de côtoyer les soirées où il y a trop de gazelles. Je voudrais pas me retrouver avec un bâtard sur les bras. Je ne supporterais pas de perdre Lina pour un fils illégitime.

Je plonge ma main sous une montagne de fringue et j'agrippe mon phone.

Le chiffre 15 s'affiche sur l'icône du téléphone, je déverrouille celui-ci. L'écran affiche "Ma princesse ❤️ (15)", putain elle m'a inondé d'appel et je n'ai pas décroché, c'est sur ça va être ma fête. Je n'ai pas entendu le phone, normal il était égaré en dessous les sapes tout comme mon esprit qui était perdu à cause du liquide illicite qu'on m'a fait ingurgiter à mon insu. Une hémorragie de sentiments s'abat sur moi. Putain, je ne veux pas devenir comme ces mecs sans scrupules qui épousent des femmes bien en leur promettant monts et merveilles et une fois le mariage consommé, ils leur font vivre la misère. Non, que Dieu m'en préserve. Je la surnomme "Princesse" tout en oubliant de la traiter tel quelle. Je me noie encore et toujours dans ce cercle de contradiction. Je veux que Dieu me préserve des choses mauvaises, mais comment pourrait-il le faire vu que ne je ne traîne que dans le bad. C'est moi qui les attire les problèmes. Je me passe un coup d'eau glacée sur le visage, je claque la porte, direction la maison.

Je pousse le portail, j'entre dans le jardin. Wadyl est en train de jouer tranquillement avec son vélo, lorsqu'il m'aperçoit il hurle un énorme : "papa" tout en courant vers moi. Je l'étouffe de bisou en lui faisant des chatouilles, il rigole jusqu'à ne plus pouvoir respirer. Ma plus belle mélodie reste le rire de mon fils, c'est ma relève, le futur protecteur de sa mère.

J'aperçois Lina juste derrière avec les bras croisés, je sens que la foudre ne va pas tarder à s'abattre sur moi, mais pas devant le môme. Je ne veux pas qu'il soit au milieu de nos engueulades. Il n'a pas demandé à venir au monde et encore moins à subir mes erreurs. Je la mate du coin de l'œil en lui faisant comprendre qu'on aura une discussion quand le petit fera sa sieste. Elle ne décolère pas, elle me l'arrache des bras, tout en le rentrant à l'intérieur et moi je les suis comme un mouton, tête baissée. Je sais que c'est moi qui ai merdé et si tu savais combien je m'en veux, mais comme d'habitude je trouverais le moyen de racheter mes fautes ...

--------------------------
Alors la team salim, vous en pensez quoi de cette première partie du deuxième tome ? Votre avis m'intéresse !

Force et honneur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant