Il suffit de le vouloir

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Il suffit de le vouloir.

"Pour le meilleur et pour le pire, dans la santé comme dans la maladie. Jusqu'à ce que la mort nous sépare."

Seule la muerté m'éloignera d'elle. Aucune autre barrière n'empêchera d'être à ses côtés.

Je pousse la porte de chez moi avec un pincement au cœur. Je ne sais pas combien de temps je vais devoir rester loin de ma famille.

Avant d'aller à l'hôtel, je passe chez Mehdi, pour voir mon fils. Sûrement que Lina passera le récupérer après. Je veux profiter de lui. À cause de ces slatas je le vois peu.

Je me gare et rentre chez Mehdi. Wadyl accourt en ma direction et me saute dans les bras en hurlant et répétant le nom de "Papa". Je lui fais un milliard de bisous, tout en chahutant avec lui, bien sur Lya n'est jamais loin. Alors ils se mettent à deux sur moi et c'est parti pour match de boxe. Mehdi arrive dans le haul d'entrée et me prévient qu'ils ont un invitée surprise et que je risque d'être surpris à mon tour. Je laisse les momes et file voir de qu'il s'agit.

Cette personne me rappelle vaguement quelqu'un. Purée je crois bien que j'ai en face de moi the queen of the guerrière. Cette femme porte tellement de poids sur ses épaules. Elle a perdu deux mômes et malgré tout elle reste encore debout. Pour ma part, si je venais à perdre un seul de mes gosses, je sais pas si j'aurais la même force mentale qu'elle. Peut-être que Dieu m'aidera à relever la tête, ou peut-être bien que je l'aurais sous terre. Cette épreuve est tellement difficile à surmonter. On a beau avoir perdu un tas d'êtres, mais la souffrance reste la même. Toujours ce poids sur la poitrine et cette même déchirure dans le galb.

Lorsque je l'aperçois j'ai un tas de souvenirs qui remontent à la surface. J'aimerais tellement me poser à ses côtés et lui raconter à quel point sa fille était magique, à quel point son âme était magnifique mash'Allah. Il ne faut pas qu'elle se fasse de soucis, car les porte du paradis lui sont ouverte. Allah ou halem, mais elle ne peut qu'y accéder. Vu la souffrance qu'elle a endurée ici-bas. Elle a tellement été éprouvée, que l'au-delà s'annonce paradisiaque pour elle. Leyna, son prénom raisonne dans ma tête et vient tourmenter mon cœur.

Sa mère s'approche de moi avec le sourire aux lèvres. Elle me prend dans ses bras, comme si j'étais un fils pour elle. À ce moment-là, une discussion s'installe.

Khalti : "Mash'Allah, tu as un magnifique fils. Que Dieu te le préserve, Amine."

Moi : "Baraka allah oufik khalti. Merci beaucoup. Toi aussi tu as une magnifique famille mash'Allah."

Khalti : "Merci mon fils et elle n'a pas fini de s'agrandir."

Moi : "Mash'Allah, ne t'inquiète pas Khalti Jennah est entre de bonnes mains. Elle sera une épouse comblée. Mon frère c'est un gars bien. Il n'attendait que la chaussure à son pied pour franchir le cape du mariage."

Khalti : "Il a l'air en tout cas. Pourtant je devrais être méfiante, vu toutes les ordures qu'on a connues, mais hamdoulilah avec Mehdi c'est différent."

Moi : "Oui mash'Allah, il faut dire que Jennah qui le rend meilleur aussi."

Khalti : "Tu sais wouldi, une femme ça peu soit te mettre sur le droit chemin ou soit t'en écarter."

Moi : "Exactement, c'est ce que me dit ma mère aussi."

Khalti : "Mash'Allah, c'est l'expérience qui parle. Au fait ta tête me dit quelque chose."

Moi : "On était venu à l'enterrement de Leyna allah y rahma."

Khalti : "Ah oui c'est vrai. C'est toi qu'était en fauteuil roulant. Mash'Allah Dieu t'aime mon fils."

Force et honneur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant