Princesse de mon royaume

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Princesse de mon royaume.

Mon esprit est dans le coma, dans ma tête c'est le waï. Besoin urgent d'être greffé, je supporterais pas de vivre sans elle. Pourquoi sa mort m'affecte tant. Ce n'est pas comme si c'était ma shab de l'époque. Ça fait seulement un an que je la connais et elle a su m'attirer comme un aimant, tellement sensible qu'elle en devient attachante. Elle a un côté magnétique qui la rend indispensable. Je ne saurais dire quoi. Elle a tellement connu de galère qu'automatiquement tu te dois de la protéger.

J'ai beau penser à Yema et Lina, mais rien n'y fait, j'ai toujours envie de me flinguer et d'aller la rejoindre. Pourquoi je réagis comme ça ? Je n'en ai aucune idée. Je veux seulement vérifier qu'elle se porte bien, juste vérifier si elle a trouvé le repos et la paix dont elle mérite. J'ai tellement de questions qui reste sans réponse. J'ai mal au cœur. Mon corps est présent, mais mon esprit est mort. Je sais pas pourquoi je réagis de la sorte. Une soudaine envie me prend d'aller vider toute l'armoire à pharmacie et de me tuer à coup de cachetons. Nehel sheitane je n'ai jamais eu goût au suicide et pourtant Dieu seul sait toutes les blessures que j'ai endurées, tous les coups que j'ai encaissés en tentant tant bien que mal de les esquiver. Allez savoir c'est peut-être le coup de trop. Il m'a mis K.O. C'est le coup fatal, c'est juste la goutte d'eau qui a fait déborder ma coupe déjà pleine à mon goût. je n'ai jamais été à fleur de peau. Je préfère jouer les gros dure plutôt que de laisser entrevoir un brin d'émotion, mais c'est juste une carapace, car au fond je suis sensible, émotif dans l'âme.

J'arpente les couloirs tel un zombie déambulant le long de ces murs blancs. J'ai l'impression d'être un psychopathe sous camisole qu'on aurait drogué à coup de calmant et drogue en tous genres. La vie est belle ce sont les personnes qui la compliquent et qui la rendent moche.

Je monte en terrasse, histoire de respirer un bol d'air frais. Le thermomètre affiche -2°C. Il est 19 h et la nuit est déjà tombée. Les étoiles commencent à briller. J'essaie de chercher celle de Wad, mais en vain même son étoile a cessé de briller. Est-ce un signe ou simplement un pur hasard. Aucune idée, ce soir je m'adresserais à toi par le biais du ciel gris et brumeux. Je tremble ça doit sûrement être dû à cette température glaciale, accompagné de ma peine interminable.

Ce soir le ciel est triste comme à chaque fois qu'un malheur m'atteint. Je crois qu'il a signé un pacte avec moi. Quand je le fixe, je me sens moins seul tout à coup. 

Wad j'ai tellement de choses à te dire, j'aimerais tellement que tu me donnes un signe pour me dire si tu es bien là où tu es, si Leyna se porte bien. Envoie-moi un signe, putain je vais devenir ouf. Je commence à sombrer. Je creuse mon trou un peu plus chaque jour. Une larme coule le long de ma joue, je baisse aussitôt la tête pour éviter que le ciel ne me grille et se moque de moi. Trop pudique même envers une constellation nocturne. J'essuie cette eau qui est sorti de nulle part en me redressant. Je souffle un bon coup. J'essaie de renouveler l'air de mes poumons, de remplacer cet air impur par de l'air pur. Une main vient me masquer la vue, j'hurle aussitôt le blaze de "Leyna". Je me retourne et aperçois Lina. Le regard sombre, elle a sûrement voulu me faire une surprise et la voilà surprise à son tour. Elle doit probablement croire que je suis un chien de la casse, le genre de dalleux qui trompe sans scrupules. Elle tombe mal, aujourd'hui je ne suis pas en mesure de parler et encore moins d'humeur à ce qu'elle me fasse une scène.

Elle me fixe longuement en essayant de comprendre qui peut bien être "Leyna". Les bras croisés attendant des explications, mais aucun mot ne parvient à sortir de ma bouche. Alors elle se dirige aussitôt vers la sortie. Choqué de moi-même, je la laisse repartir sans rien dire. Mon esprit n'est plus là à ce moment précis. Après une minute de réflexion, mon esprit refait surface comme par enchantement. Je me mets une gifle histoire de me remettre les idées en place. Je veux pas qu'elle pense que je fais partie de cette catégorie de crevard, qui veut pé-cho de la chnek à droite à gauche. Merde beauté depuis le début c'est toi et ça le restera ainsi jusqu'à que je pousse mon dernier cri. Je me précipite aussitôt pour la récupérer. Je me mets à taper un sprinte, je n'ai jamais couru aussi vite de ma vie.

Force et honneur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant