Nouveau départ

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Nouveau départ.

"Besoin de personne, j'ai atterri ici-bas tout seul et je repartirais dans l'au-delà tout seul. Contrairement à certains ce n'est pas la rue qui court à ma perte, mais plutôt la perte de ces êtres précieux, qui fessait de ma vie un paradis."

J'écris le corps balafré, le cœur criblé de balles. Des semaines ont passé depuis cette épreuve si douloureuse. Les gens appelle ça "un enterrement", mais moi je trouve pas de mots pour définir ce que c'est. J'ai d'abord songé à me faire consulter, puis je me suis vite résigné, seulement pour le bien-être du psy. Si je commence à lui déverser toute ma peine, je risquerais de le heurter. Les rôles s'inverseraient à coup sûr, c'est sur même. Je vois déjà la scène, moi allongé sur le divan, puis cette âme un peu folle qui pense avoir tout entendu, me demandant de déballer mon mal-être. Alors je commence à vider mon sac plus aucune miette n'est resté, le voilà peiné car une âme folle face à une âme tourmentée ne fait pas le poids. Le voilà donc désarmé de toutes ces armes, plus aucune solution à me proposer, que son veau-cer à finit par disjoncter. Me voilà à sa place et lui a la mienne, allongé sur le divan, lui expliquant qu'il ne faut pas que ça le turlupine à ce point là, car si j'y ai survécu, c'est que lui peut bien écouter un petit bout de mon vécu si tragique.

Hassoul, je me sors aussitôt de mes pensées. Mon séjour se termine aujourd'hui. Je vais devoir retourner à la maison. Je stresse personne ne m'a vu galoper mise à par Lina. Je commence à dire au revoir à cet endroit qui a vu naître mes premiers pas, mais qui a aussi partagé mes insomnies, mes peines, mes joies même si celle-ci n'était pas nombreuses.

Je n'aurais jamais cru dire ça un jour, mais cet endroit va énormément me manquer. Je m'y suis attaché et puis c'est ici que j'ai rencontré cet être qui a bouleversé mon existence. Dire au revoir à ce centre c'est comme dire adieu à Leyna. Son souvenir c'est ici que je me le remémore.

Je fais le tour du bâtiment en m'imprégnant de chaque pièce où elle était à mes côtés. En commençant par la salle de jeux. On en a passé des nuits blanche à se défier au babyfoot, mais aussi à se confier. En passant par la salle de repos et celle de biblio. On avait le même amour pour la littérature. Toujours en train de gribouiller des débris de nos ives. Tu me disais tout le temps que ton être entier se consumait à petit feu et que l'avenir n'était même pas envisageable pour toi. Moi je ripostais un léger: "n'importe quoi t'as tout pour toi. T'as la vie devant toi."

Mais ton seul caprice était la mort depuis que t'as goûté au vice de l'homme, alors la faucheuse a exaucé tes vœux les plus chers. Elle est venue t'arracher à moi. Une vraie traîtresse comme quoi on est à l'abri de rien. T'étouffais, ex suicidaire t'était mal dans tes baskets. Le cœur calciné, car je n'ai jamais réussi à te faire oublier ton mal-être. Allah m'a mis un être magnifique sur mon chemin et je n'ai pas su le guider. Un échec total, même si t'avait de sacrés bleus, même si t'avais un milliard de cicatrice sur le cœur. J'aurais dû t'ôter ce goût. Je voulais faire de toi une princesse de mon royaume accompagné de Lina. Je voulais que tu règnes, accompagné de Yema comme reine. Je voulais te mettre au top. Je t'aurais même filé un organe s'il fallait, mais rien n'y fait tu étais attiré par la descente. Plus de courage pour remonter cette putain de pente, t'avait qu'une seule obsession c'était de la descendre. Tu voulais te retrouver à terre, voire même plus bas que terre. Tu te trouves six pieds sous terre.

Trop triste pour un seul homme, que je reste sans broncher, comptant mes blessures par milliers. Merde je commence à me frapper solo, et voilà que l'eau sort de ce petit compartiment que l'on appel "cœur". Je pensais qu'il ne fonctionnait plus. Je me suis trompé, la première fois de ma ive, que je lâche des larmes en litres. Si je continue comme ça je vais finir par recracher mes poumons. Je ressens comme des coups de lames dans les yeux, dans l'âme un coup de kalash. Je donne des coups contre ce mur j'arrête pas, je les enchaîne comme si c'était cette putain d'existence qu'était en face de moi. Je voulais la balafrée et qu'elle s'abaisse en me baisant les pieds, mais elle m'a baisé tout court. Je voulais juste qu'elle se taise ou bien si c'est trop lui demander qu'elle me saigne d'un coup sec. J'aurais beau sortir mes plus belles armes, elle me battra toujours. J'ai l'impression d'être un pantin entre ses mains, car c'est elle la bosse. Elle est indétrônable, le Tout-Puissant de son trône lui donne les ordres et elle exécute. Plus rapide que buzz j'ai trouvé c'est la vie. Tu peux pas test face à elle. Trop de haine, j'aimerais faire du rangement, placer ma mélancolie dans coffre-fort, le fermer à double tour et le jeter au fond d'un canal. Comme "Mélanie", j'attends plus rien des relations humaines, j'ai déjà trop donné de cœur et on m'a trop rendu de coups.

Je suis toujours là, en train de donner des coups contre ce mur, qui n'a rien demandé certes, mais il n'avait qu'à pas se trouver sur mon chemin. J'aperçois mon reflet à travers la fenêtre du couloir. Je me reluque et perçois deux, trois veines ressortir. J'y mettrais bien un coup de lame, histoire de voir le sang gicler, histoire de me vider de ce liquide qui nous maintiens en vie. Starf', elle m'a refilé son goût pour le suicide. J'ai foi en Allah, lui seul peut donner la mort et personne d'autre. À lui nous appartenons et à lui nous retournerons.

J'ôte immédiatement ces idées morbides de mon cerveau et quitte cette pièce à l'odeur morose. Son effluve m'a tellement effleuré les narines, que mon odorat s'en est imprégné. Je remonte pour finir d'emballer mes affaires. Je quitte enfin cette chambre. Les draps ont été changé, comme pour laisser place à un nouveau patient. Aujourd'hui je ne fais plus partie de cette catégorie Hamdoulilah. Je me dirige vers la salle de repos essayant de trouver Mercedes et Martine. Les deux infirmières qui m'ont tellement touché, deux âmes magnifiques. J'aperçois Mercedes au loin qui me fait signe de l'attendre. Elle court en ma direction et me prend dans ses bras. Trop émotive, la pauvre elle me caresse le bras et riposte :

"Tu vas vraiment me manquer mon Salim d'amour. Promets-moi de revenir."

"Oui ma Merco, je reviendrais soit en sûr. Parole d'homme j'en ai qu'une."

"Je ne remets pas en doute ta parole. C'est comme si je quittais mon fiston. Toi et Mehdi vous allez vraiment me manquer."

Elle me contemple longuement et avec sa main, elle pointe du doigt son cœur et riposte :

"Vous resterez gravé là à tout jamais."

"Arrête Mercedes tu veux me faire pleurer avant mon départ."

"Oh non mon coco d'amour ce n'est pas mon but. Désolé."

"Alors pour te faire pardonner fait moi ton plus beau sourire et fait un bisou ici." { Lui dis-je en lui montrant ma joue. }

Elle se met à rire aux éclats. Elle a toujours eu le don de donner du baume à mon cœur rien que par le biais de son rire. Elle me dépose un bisou sur la joue et rétorque :

"Qui vient te récupérer ?"

"C'est moi même. On n'est jamais mieux servi que par soi-même ma petite Merco."

"Olalala honte a moi. J'ai oublié de te féliciter pour ton permis. Félicitations je savais que t'allais l'avoir."

"Merci Mercedes c'est gentil. Bon ce n'est pas que, mais il faut que j'y aille. Je te promets de revenir et si tu croises Martine embrasses là de ma part je la cherche de partout elle est introuvable."

"J'attends ta visite mon petit chéri. Bonne chance pour la suite, une nouvelle vie commence pour toi."

Envie de lui répondre que plus rien ne commence pour moi. Je suis plus attiré par la fin que par le début, mais je risquerais de la choquer, alors j'acquiesce un simple " merci". Elle me serre dans ses bras et me fait une bise en guise d'au revoir et me voilà parti. Les "au revoir" très peu pour moi.

Je rejoins le parking. Je grimpe dans la gova, direction le bercail...

Faites tourner la team Salim svp. J'aimerais tellement que le livre sorte un jour 😔😊❤️. Partagez avec des gros compte ... svp ma team salim

Force et honneur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant