À chaque problème sa solution

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À chaque problème sa solution.

"Je suis la cause de son mal-être. Je suis cette putain de tache noire qui salit tout sur son passage."

Lina : "Salim faut qu'on parle ! Non plutôt faut que je parle. J'étais bien toute seule. Pourquoi t'es venue me proposer amour éternel et fidélité ? Hein ! Pourquoi ? Dis-moi pourquoi tu tiens pas ton serment ? Finalement vous êtes tous les mêmes à penser avec votre paire de C****."

Moi : "Lina arrête et essaie de comprendre deux minutes ce que je te dis. Je me souviens de rien ! On m'a fait ingurgiter de l'alcool à mon insu. Il n'y a que toi dans mon cœur. Mon amour t'es ma moitié. On est deux, mais on fait qu'un. On va continuer à élever nos enfants ensemble. Parce que Lina sans Salim ça ne rime à rien et vice-versa."

Lina : "Ok je veux bien essayer de comprendre, te pardonner je ne sais pas si j'en aurais la force et de ce qui est d'oublier, ça je pense que se sera pour jamais. Cette blessure ne guérira pas hélas. Quand l'amour de ta vie te fait une telle crasse, c'est comme si le ciel te tombait sur la tête. Tu te demandes pourquoi toi ? D'habitude ça arrive aux autres. Pour le coup "les autres c'est moi là". Quand ce genre de chose t'arrive le fameux proverbe "ça n'arrive pas qu'aux autres", prend tout son sens."

Moi : "Je ne sais pas quoi te dire. Certes t'as plus confiance. Je te promets que je ferais tout pour que tu retrouves une confiance absolue en moi."

Lina : "Ça va être dur et compliqué. Par pitié ne fais pas de promesse, car tes promesses je les connais elles tombe toutes à l'eau."

Moi : "Non ne dit pas ça. On est fort mon cœur et on en a vu d'autres. À chaque problème sa solution et si y a pas de solution c'est qui n'y a pas de problème. Je veux que t'arrête de cogiter et que tu te reposes. Ne te rends pas malade pour moi, je n'en vaux pas la peine. Je suis cette putain de tache noire qui salit le tableau."

Lina : "Non putain Salim mon cerveau n'arrive pas à lâcher prise. Tu crois que si tu n'avais pas d'important à mes yeux je réagirais comme ça. T'es tout ce que j'ai de précieux ici-bas avec ma mère et les enfants. J'ai peur que tu me la fasses à l'envers, comme le pater a fait à ma mère."

Moi : "Jamais de la vie mon cœur. Tu m'entends je suis pas ton géniteur. Jamais je délaisserais mon sang, même pas pour une Anderson. Tu m'as pris pour cet enfoiré de rami. Écoute Lina tu es mon présent et bien sur que tu fais partie de mon futur, jamais je te laisserais dans le passé."

Elle esquisse un sourire, je crois que c'est la comparaison qui la fait rire. C'est bon signe. Les esprits semblent s'être apaisé. Même si je sais très bien qu'émotionnellement elle est vidée, que mentalement elle n'en peut plus, mais son physique me renvoie son magnifique sourire et je fonds.

Elle me reluque longuement, je baisse la tête, car j'ai trop honte de ce que j'ai faits, même si ce n'était pas voulu. Elle me relève par le menton et réplique :

Lina : "J'arrive toujours pas à croire que tu m'as fait ça. C'est pas toi et ça te ressemble pas."

Moi : "Tu vois c'est ce que je me tue à te dire depuis le début. Mon amour tu es tout pour moi et je te dis qu'au début c'était mal partie pour que tu deviennes mienne. Je t'ai tellement désiré, mais mon handicap me faisait tant douter. Je me répétais sans cesse : "arrête mon gars cette femme elle pourra jamais être à toi", mais malgré ça je n'ai jamais abandonné l'idée. Il y a que toi qui comptes, crois-moi."

Lina : "..."

Sa bouche reste muette, mais son regard dialogue à la place de ses paroles. Au fond de ses yeux je peux enfin apercevoir de l'amour. Le sentiment de dégoût a laissé place à un sentiment plus doux et moins amer. J'essaie de m'approcher d'elle doucement, délicatement afin d'envelopper mes bras tout autour de son corps tout frêle. Elle me laisse faire sans me repousser. Je la serre tellement fort que je sens son rythme cardiaque résonner en moi.

Je m'apprête à l'embrasser tendrement, lorsqu'elle me repousse tout en répliquant :

Lina : "Je peux pas Salim. J'arrive pas à être dans tes bras sans penser à vous deux enlacé l'un à l'autre. Je te vois en train de l'embrasser de la toucher. J'ai une haine pas possible."

Moi : "Je te comprends mon cœur. Il va falloir du temps."

Lina :"Je sais même pas si le temps pourra arranger les choses."

Moi :"Comment ça ?"

Lina : "Je préfère qu'on se sépare et qu'on reste ami, plutôt que de continuer et de se détruire à petit feu."

Moi : "Non jamais de la vie je te laisserais me quitter. Impossible que je sois ton ami. T'imagine je te croise sans te parler, ni même te toucher. C'est impensable et le fait que tu songes à ça me met le démon."

Je me lève et file vider tous mes nerfs sur le sac de frappe qui se trouve dans ma salle de sport. J'enchaîne les droites, les gauches, les genoux, les pieds... tout y passe.

Chaque coup que j'envoie, c'est comme si je les donnais à cet enfoiré d'Inès. J'aimerais la briser, comme elle a détruit ma famille. J'aimerais tant lui rendre les coups. Je veux semer la même pagaille qu'elle a foutue. Mais je respecte trop Sami pour ça.

Après tout si son môme n'est ni celui de Mehdi et ni le miens ça ne peut être sur celui de Sami.

Mon phone sonne et vient aussitôt stopper mes pensées.

Je décroche :

Moi : "Allo frérot."

Mehdi : "Wesh frère bien ou quoi."

Moi : "Hamdoullilah."

Mehdi : "T'es où ?"

Moi : "Je suis chez oim."

Mehdi : "Jennah m'a dit pour Lina. Elle va mieux ?"

Moi : "Oui ça va mieux hamdoulliah."

Mehdi : "Ah ben tant mieux. Frère je vais passer en speed chez toi."

Moi : "Malahba t'es le bienvenu à n'importe quelle heure."

Mehdi : "Merci à suite-de frère."

Sur ces paroles il raccroche. Mehdi qui se déplace aussi tard dans la nuit, ça ne présage rien de bon. Je ne sais pas ce qui ce drame encore. Mais maintenant j'ai le cœur solide et bien accroché. Je retourne dans le salon. Lina est assise en faisant mine de regarder la TV. Je vois bien qu'elle a le regard dans le vide. Je m'approche quand même et dépose ma main sur son front, pour vérifier que la fièvre n'a pas refait apparition.

Elle me vire aussitôt ma main et me repousse comme depuis que je lui ai annoncé cette révélation.

Je me pose à côté d'elle sans dire un seul mot. Je fais mine à mon tour de reluquer la tv, mais en réalité c'est elle que je matte du coin de l'œil. Elle est ma plus belle image.

Je l'entends riposter à une réplique du film. L'actrice vient d'apprendre que son mari a commis l'adultère. Lina réplique :

"Et ben ma pauvre bon courage. On a toutes connu ce genre de connard. Faudrais leur rendre la monnaie de leur pièce. À nous de leur faire cocu, mais on ne le fera jamais, car on a trop peur de Dieu NOUS." {Dit-elle, tout en insistant bien, sur le nous.}

Je crois bien que c'est un message subliminal qu'elle essaie de me faire passer. J'ai envie de hurler que si tu fais ça, le mec je le tue de mes propres mains, mais c'est pas le moment de jouer au matcho. Je suis en tord et j'ai fauté donc j'ai juste le droit de fermer ma gueule.

Je réponds seulement par un soupir suivit de "starfoullah". Cette action suffit comme réponse.

Quelqu'un frappe à la porte et vient nous interrompt. Ça doit sûrement être Mehdi. J'ouvre la porte d'entrée. L'image que j'ai sous les yeux me renvoi à un constat. Je me dis que ce mec et complètement ouf et qui souhaite ma mort tout simplement. Ça ce dit être mon frère, mais ça fait des trucs de dingue.

Force et honneur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant