Un jour à marquer d'une double pierre noire

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Un jour à marquer d'une double pierre noire.

"J'avance l'âme vide, l'esprit tourmenté déambulant dans les couloirs de ce centre, qui a vu naître mes premiers pas. Mon cœur est là-bas. Elle le tient désormais entre ses mains. "Loin des yeux, loin du cœur". Proverbe très mensonger. Pour ceux qui préfèrent une expression moins triste, il existe celle-ci : "loin des yeux, très près du cœur." Pour ma part j'opte pour celle-là. Je désapprouve le fait de la savoir loin de moi, loin de nous, loin de tout. Désormais elle et moi fessant qu'une seule et même personne."

Il me reste tellement de chose à concrétiser. Le chemin est long. La patience est ma plus fidèle alliée. La tête torturée, les yeux dans le vide, le cœur assombri, le goût à rien. Les psys diraient que ce sentiment est une alchimie mais qu'avec le temps celui-ci s'estompe et disparaît avec les années. Envie de leur répondre, que depuis 21 ans j'ai le même ressenti pour elle. Ce sentiment n'a fait que de s'amplifier avec les années. Un psy fou a dit un jour :

"Nous minimisons ses défauts, nous modifions notre propre comportement. Nous n'hésitons pas à tricher sur nos goûts pour intéresser l'autre davantage. C'est le temps du mensonge et personne n'y échappe, le mot « idéaliser » est encore trop faible pour exprimer le regard amoureux : « Il s'agit de rêve, au sens freudien du terme. Freud définit le rêve comme la réalisation, d'un désir, et dans ce rêve, l'être aimé comble nos attentes, nos désirs et nos besoins."

Il est bien gentil celui qu'à dit ça, mais il ne vit pas dans le même monde que nous. Il est à des années lumières de mon ressenti. Moi je n'ai jamais triché. J'ai toujours été authentique et vrai envers elle.

Un autre psy a dit :

"Alors que nous avons vécu sans lui plusieurs décennies, en quelques heures ou quelques jours, il nous est devenu indispensable."

Envie de lui répondre que j'ai toujours vécu avec elle. Les psys ce sont ces personnages fous qui te parlent qu'en statistiques pire que des mathématiciens. Ils font mal au crâne avec leur théorie tout pourrie. Au bout d'un moment tu as envie de leur dire et la pratique c'est pour quand ? Ils sont là à te débiter des conseils débiles. Ramenez-moi un psy, allongez le sur les divans. Je lui ferais une séance à ma manière. L'amour c'est mon domaine. Mais on aura beau blablater sur ce sujet, on ne sera jamais d'accord sur ce sentiment magique qui envahit notre cerveau d'endorphine. Pire qu'une drogue finalement, ce sentiment devrait faire partie des substances illégales.

Un jour, un homme m'a raconté son histoire. Il l'est devenue psy à la suite de son divorce. Sa femme lui a fait à l'enver. Pendant que Monsieur se cassait le dos, Madame batifolait avec son meilleur pote. Enfin il n'a pas utilisé exactement ces termes-là, mais je me dois de rester polie. Les siens étaient un tantinet vulgaires. Il m'expliquait que l'amour n'était qu'un néant. Que celui-ci naît d'un regard, d'une passion et d'une caresse, puis quand tu viens pour la "baiser" un taux d'endorphine te parcourt au moment de l'orgasme. Il me parlait d'hachekalité normal, sans tabou, ni pincette. Ça devait sûrement être dû au fait qu'il avait pris une bonne cuite d'habta. Il me racontait que suite à ce coup de pute, il voulait tout savoir sur "l'amour", alors il a étudié pour devenir psychologue. Il me sort que l'amour ce n'est qu'une simple histoire de molécule. Nous produisons de l'ocytocine, qui est l'hormone de l'attachement et c'est ainsi que le plaisir devient amour. Il compare son organisme à un petit laboratoire de chimiste. Moi je me considère plus comme un rat de laboratoire.

Je l'aime passionnément, intensément, immensément. Je l'aime avec le cœur et non pas avec des molécules. C'est fou le vécu des gens. C'est fou ce que l'amour de quelqu'un ou de quelque chose peut faire basculer un destin, une vie.

Force et honneur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant