Chapitre 36

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Le soir venu, Savannah décida d'attendre son ami et chauffeur au terrain de basket où se déroulait l'entraînement. Quand Tim vit Savannah s'installer dans les gradins, il demanda un temps mort et alla voir son amie qui lui paraissait ailleurs, il se pencha sur elle et l'embrassa sur la joue.

– Tout ira bien, je te le promets, ma belle.

Il rejoignit ses coéquipiers. Savannah l'observa se défouler sur le terrain, sachant qu'il pensait très certainement ce qu'il lui avait dit. Pourquoi ne pouvait-elle pas imaginer une fin heureuse, être aussi optimiste que lui. Diamétralement opposée avec les pensées positives de son ami, elle préparait déjà ses obsèques et avait même déjà acheté la tenue qu'elle désirait porter ce jour-là. Elle voulait qu'il garde d'elle de bons souvenirs, si pour cela, elle devait lui sourire tout le temps, l'embêter ou encore lui cacher une chose aussi banale que le fait de porter une perruque, elle le ferait, juste pour qu'il se souvienne d'elle... Vivante. Elle refusait qu'il ait comme souvenir, une fille triste sans joie de vivre, sans cheveux, c'est alors qu'il mit un panier, Savannah se leva et applaudit. Tim se tourna vers son amie et lui envoya un baiser. Elle fit mine de l'attraper et le déposa dans son cou. En voyant son geste Tim lui sourit davantage, il lui en renvoya un (les petits baisers dans le cou n'étaient jamais seuls). Daphné qui s'entraînait avec son équipe de Cheerleaders, n'avait rien raté à la scène. Elle foudroya Savannah du regard et s'avança vers elle, menaçante. Chris arriva avant que l'ex de Tim ne puisse trop l'approcher pour se laisser tomber aux côtés de la jeune femme.

– Comment va la plus belle ?

– N'es-tu pas censé sortir ce genre de phrase à une certaine rouquine, raide dingue de tes beaux yeux ? Le taquina-t-elle.

– Alors comme ça tu trouves que j'ai de beaux yeux ! Fit-il en agitant les sourcils.

– J'ai dit que mon amie les trouvait beaux...

– Tu me fends le cœur, chérie.

– Je suis certaine que tu t'en remettras.

Chris garda le silence. Son regard parcourait celui de la jeune femme qu'il trouva pâle et les gouttes de sueurs qui commençaient à perler sur son front et le dessus de ses lèvres n'était pas bon signe. Il attrapa une serviette sur le des joueurs, versa un peu d'eau dessus afin d'éponger le visage de sa camarade.

– Merci.

– Tu devrais déjà être allongée. Les journées sont longues.

– Je vais bien.

– Excuse-moi de briser tes illusions, mais, tu es loin d'aller bien. Je peux te ramener et attendre Hector avec toi. Tu dois te reposer et retirer cette source de chaleur. Il désigna la perruque avec un sourire en coin.

Savannah se sentait de plus en plus faible, alors elle accepta la proposition de Chris, qui l'aida à descendre les marches.

Hector accourut dès qu'il vit Chris maintenir Savannah contre lui.

– Bébé ? Tu ne te sens pas bien ?

– Je crois qu'elle est épuisée. Je la ramène, tu nous rejoins plus tard.

Hector hocha la tête après avoir effleuré les lèvres de Savannah. Il retourna sur le terrain préoccupé. La mine éreintée qu'affichait Savannah en quittant le gymnase le tracassait. Le coach le rappela à l'ordre plusieurs fois, tant, son esprit ailleurs ne lui permettait pas d'exceller. Smith vint le bousculer.

– Poutrel, réveille-toi. Ce n'est pas le mon de rêvasser. Tança son capitaine.

Hector s'assit sur le banc, une serviette sur les épaules, s'essuya le visage.

SavannahOù les histoires vivent. Découvrez maintenant