// 4 // le prince?👍

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_ Une aveugle, s'exclama-t-il avec dégoût !

C'était la première fois qu'une aveugle osait se mettre dans un chemin et la manquer de respect.

__ Oui je suis aveugle donc c'était à vous de faire attention !

Un conducteur devrait toujours faire attention aux piétons même si ce sont eux qui se mettent devant leur voiture.

Ce litige insensé devait terminer immédiatement, peut-être qu'après avoir lui avoir dit qu'elle était aveugle il allait s'excuser, et elle lui dirait qu'elle était désolé également.

__ A moi de faire attention? Vous êtes aveugle, vous ne portez pas de lunettes, vous vous promenez sans bâton, sans chien et c'est moi qui doit faire attention à vous ?

Parai t-il qu'il n'allait pas s'excuser. Par contre, Il avait bien raison sur ce point. Habitué à faire ces routes, elle n'avait besoin ni de guide ni de bâton. Tous les gens du village la connaissaient à quoi bon ! Elle marchait sans bâton depuis un moment et elle ne s'était jamais retrouver dans ce genre de situation au paravent.

__ Vous méritez d'être enfermé pour votre imprudence, je vais donc m'en charger.

Qu'allait-il lui faire pensa-t-elle en reculant d'un pas en arrière quand il prononça cette phrase avec colère. Cet homme semblait ne pas avoir aucun sens de sensibilité, certains n'aurait pas perdu de temps à discuter ainsi avec elle, certaines personnes aurait pris sa situation comme une faiblesse et serait parti immédiatement après lui avoir dit la vérité.

Il lui attrapa les épaules. Ses doigts entrèrent doucement dans la chaire de son épaule pour tenter de l'entraîner avec lui. Elle protesta en lui lançant un coup de poing au bas du ventre. C'était une de ses techniques de défense ! Elle marchait à tous les coups avec les hommes. Elle entendit un petit gémissement de douleur s'échappa de ses lèvres. Elle sourit en constatant ne pas l'avoir manqué.

Le prince leva la tête pour fixer la jeune fille devant d'elle qui souriait après l'avoir frappé. Il avait le culot d'être fière de son indigne acte.

Soudain elle entendit plusieurs portières s'ouvrir, des pieds qui s'avancèrent et des armes qui dégainaient. Ils semblaient tous pointés sur elle à présent. Son cœur cogna de peur dans sa poitrine.

Je vais mourir aujourd'hui ! Je n'aurais pas dû insulter cet homme ! Se reprocha t- elle.

Il vit le sourire de victoire s'effacer de ses lèvres immédiatement, à présent une once d'inquiétude faisait place sur son visage, elle se mordit les lèvres inférieures en signe de détresse. Ses yeux s'attardèrent sur ses lèvres plaines et rosies qui ressemblait a un fruit succulent. Il ne voulait nullement le tuer, tout ce qu'il voulait, c'était qu'elle souffre pour avoir commis ce grand affront. Un jour, elle lui suppliera de la tuer.

Le cœur de Leila battait la chamade. Devrait-elle s'enfuir en courant ? Les yeux du prince s'attardèrent sur sa poitrine qui se soulevèrent et se rabaissèrent sous la pression. Il leva la main et fit signe à ses hommes de remonter dans la voiture.

__ Ça va! Je vais bien, remontez dans Vos voitures, ordonna-t-il

Elle se sentit soulagée quand elle entendit les hommes battre en retraite. Les armes se baissèrent, les pas se déplacèrent, les portières s'ouvrirent puis se renfermèrent rapidement comme ils étaient descendus.

__ J'aurais pu vous laisser exécuter par mes hommes, savez-vous vous pourquoi je ne l'ai pas fait ?

Elle ne répondit pas et croisa ses bras sur sa poitrine avec une pointe de défi. Attendait-il qu'elle lui remercie pour n'avoir pas laissé ses hommes la tuer alors que tout était sa faute ? Il se mettait le doigt dans l'œil.

__ je ne vous ai pas laissé exécuter pour que vous alliez en enfer, car je sais déjà que votre existence dans ce monde est déjà votre enfer, donc si votre but était d'attirer mon attention et que j'ai pitié vous je le ferai...

Ces mots étaient vraiment méchants de sa part, car elle savait que sa vie quotidienne était un enfer, elle n'avait besoin de personne pour ne lui rappeler. Tout le monde dans le village pense qu'elle est un jeune fille heureuse, car elle sourit toujours, ce qu'il ne savait pas, elle pleurait souvent parce qu'elle ne pouvait rien voir... Elle ne se souvenait plus du visage de son père, certes elle a une idée des traits de son visage quand elle le touche, mais voir l'expression du visage de son père quand il parlait, souriait, quand il était en colère ou triste, elle n'avait pas droit à ce genre de chose et cela lui brisait le cœur.

__ Ignace apportez-moi mon portefeuille, appela-t-il

Leila entendit la porte de la voiture s'ouvrir, quelqu'un s'approchait.

__ Tenez votre Altesse ! Dit- il

Quoi? Votre Altesse? Alors, il était le prince ? Comment un prince pouvait-être t-il si dénué de sagesse ? Pourquoi ne respectait-il pas même une femme aveugle ?

Leila sursauta quand des doigts chauds lui attrapèrent sa main droite puis déposa quelque chose dans sa main.

___ Prenez ce billet, allez-vous Soûlez à mort dans un bar et que je ne rencontre plus jamais votre sale tête de dérangé jusqu'à ce que je quitte le village sinon vous paierez les conséquences de votre vie !

Elle l'entendit tourner les talons. Ses droits tremblèrent de rage, de déception.

Comment pouvait-elle la traiter ainsi comme si elle n'était pas une humaine comme si ... elle n'était qu'un moins que rien ? Elle pressa le billet dans sa main. En lui communiquant toute sa rage, toute sa frustration. Quelqu'un venait pour la première fois lui lancer au visage ce qu'elle n'avait jamais voulu admettre : Elle n'était qu'une aveugle sans vie, sans passion, sans amour, il fallait qu'elle reste enfermée chez elle à présent en admettant cette triste réalité que ce prince lui a montré ? N'avait-elle pas prédit que l'arrivée d'un prince à Crama serait une malédiction ? Eh bien, c'était sa malédiction à elle.

Elle entendit les voitures démarrées, Alors elle se mit sur côté. Cinq voitures quittèrent la route vers le chemin du château, alors elle se laissa tomber par terre, en pressant le billet dans sa main, ne pouvant contrôler le flot de larmes qui coulaient de ses yeux...

La Passion D'une Aveugle ( En Réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant