//9// Si tu meurs,je meurs aussi

9.8K 847 12
                                    

__ Mais ce n'est qu'un enfant? Gronda le père de Leila en se tournant vers le prince.

Le prince détailla Leila un instant en souriant intérieurement, ses seins murs emprisonner sous cette serviette qui ne demandait qu'a être touché , ses petits fesses légèrement rebondis ne pouvaient appartenir à un enfant, son esprit et ce corps là qui ne demandait qu'à être posséder  était plus adulte que son père le croyait mais il le comprenait, les parents considèrent toujours leurs progénitures comme des enfants.

__ Elle n'a plus 15 ans, commenta t-il simplement.

__ Mais elle n'a que 22, seulement 22 ans, je ne peux pas la laisser cohabité avec vous! Rétorqua le père de Leila ahuri.

Le prince éclata de rire. Décidément cet homme s'imaginait des choses qui ne passerait jamais dans la vie. Lui cohabité avec Leila comme un homme et une femme?

__ Monsieur Marseille vous vous méprenez! Votre fille ne m'intéresse pas en tant que femme.

Une bouffée de honte monta aux joues de Leila. Elle se sentait prête à lui sauter dessus et à lui arracher cette langue qu'il utilise pour la blesser à tout instant. Que voulait-il dire par '' votre fille ne m'intéresse pas en tant que femme? '' Qu'elle était moche? Qu'elle n'était pas attirante. Elle était aveugle certes mais lorsqu'elle se perdait en plein admiration de son corps en suivant ses courbes de doigts elle se sentait femme car elle avait tout ce qu'il fallait à la place qu'il fallait.

Le prince ne manqua pas de remarquer la réaction de Leila à ses propos, elle semblait ne pas apprécier son commentaire mais qui pourrait lui reprocher d'avoir du goût pour les jolies choses? 

__ Le fait qu'elle ne vous intéresse pas en tant que femme comme vous le dites me rassure mais cela n'empêche pas que je n'accepterai pas que ma fille reste ici monsieur.

Le prince arqua les sourcils. Elle voyait bien d'où venait l'entêtement inné et également la force de Leila, il l'avait puisé de son père...par contre cette force là ne lui allait être d'aucune utilité car sa décision était déjà prise, qu'il le veuille ou non sa fille allait rester au château.

__ Monsieur? On dirait que l'insolence est innée dans cette famille.

Leila se mordit les lèvres instinctivement . Son père allait tout gacher. Pourquoi ne se taisait-il pas en acceptant la proposition du prince? Il devait être content car cette proposition était meilleur que son exécution.

__ Pardonnez-le votre Altesse, il a voulu dire vôtre Altesse au lieu de monsieur,  rectifia elle à la place de son père.

__ Bien, c'est la dernière fois que j'accepte un tel language venant de vous deux à la prochaine erreur il n'y aurait pas de pardon.

__ mons...votre Altesse, laissez ma fille rentrer chez elle et prenez ma vie comme la loi l'exige, je suis désolé ma fille mais ce combat est le mien.

Le prince marcha vers le père de Leila et dit:

__ Est-ce votre dernier mot monsieur Marseille?

__ Oui votre Altesse, s'empressa t-il de répondre.

__ Ignace appelez les gardes, qu'ils viennent chercher le prisonnier, gronda le prince.

Il voulait rentrer dans son jeu mais savait précisement que c'était sa fille qui allait avoir le dernier mot, il le laissait croire qu'il pouvait tout décidé alors que tout était déjà décidé d'avance dans la tête du prince.

Le valet ouvrit la porte passa la tête à travers la porte et les appela. Deux hommes vêtus d'un uniforme royale pénétrèrent dans la pièce.

__ Non, fit Leila en se jetant à ses pieds, ayez Pitié!

Elle entoura de ses bras, ses pieds en s'y accrochant encore une fois. Elle ne pouvait pas laisser qu'on exécute le seul être cher qu'elle avait dans sa vie. Qu'allait-il pouvoir faire sans lui? Qui allait la protéger contre le mal du monde à présent? Qui allait lui donner de l'amour?

__ Prenez-moi à sa place je vous en prie! Le suppliait-elle.

__ Lâchez moi, bon sang, ordonna le prince.

Elle ne broncha pas d'une pouce. Tout ce qu'elle voulait c'était qu'il accède a sa demande en libérant son père.

Ignace s'approcha d'eux , essaya de la détacher du prince mais il ne pouvait, elle s'était accrocher à lui, comme si sa vie en dépendait.

__ Écoutez, Leila...

Sa voix s'était un peu radoucit. Avait-il enfin pitié d'elle? Allait-il enfin faire suite à sa demande. Si elle pouvait voir en ce moment même elle aurait plonger ses yeux dans les yeux pour voir s'il n'avait aucune trace de pitié dans le regard. Un homme ne pouvait pas être tant cruel.

__ Leila, le choix n'appartient qu'à votre père, je ne puis rien d'autre pour vous que ma proposition.

Les gardes attrapèrent le père de Leila par le bras. Elle entendait maintenant les pas des hommes qui quittèrent la cour.

__ Papa! Cria t- elle en larme.

Comment faire pour le sauver?

__ Je suis désolé Leila, répondit son père en larme également.

Tu dois trouver un moyen pour le sauver Leila, tu dois lui faire céder, pensa t- elle

__ Papa si tu les laisses t'emmener et t'exécuter, je me suiciderai.

Elle entendit deux pas s'arrêter, puis deux autres firent de même. C'était sa dernière carte. Elle espérait que son père accepterait succomberait à son chantage émotionnelle.

__ Que dis-tu Leila? Dit-il d'une voix blanche.

Elle relâcha les pieds du prince, se releva et se mit debout, ignorant les froid qu'elle commençait à ressentir dans cette pièce climatisée. Elle se retourna en direction de son père afin qu'il puisse voir son visage et comprenne qu'elle était prête à mettre sa menace en exécution.

Le prince essouffla de contentement comme s'il était sauvé d'une contamination. Il epousseta les pieds de son pantalon en se baissant légèrement puis se retourna pour voir la scène amusante que Leila était en train de jouer. C'était une vraie comédienne .

___ Oui papa, si tu meurs, je meurs aussi car je n'aurai plus aucune raison de vivre.

La Passion D'une Aveugle ( En Réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant