Chapitre 21: se dévoiler, un pas en avant.

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PDV de Dylan :

Aujourd'hui, je fais mon footing tout seul étant donné que mon petit kiki a du allé à une réunion. Il était vraiment dégoûté, surtout qu'apparemment elle a été mise en place pour remettre à points les objectifs de chaque rubrique et pour interroger sur les futurs articles de chacune. Donc, un simple e-mail aurait suffi mais bon comme il me l'a si bien dit : " Si je pensais comme mon patron, je crois que je me tuerais.". Vous sentez à plein nez l'amour qu'il lui porte hein ?

Du coup, je lui ai proposé qu'on se refasse comme au bon vieux temps une sortie dans un bar où l'on reste super tard à faire les con, à chanter à tue-tête des trucs cons, mais il a refusé et m'a avoué avoir un rencard avec une collègue. Du coup, je vais juste me faire une soirée de célibataire devant un film ou une série, peut-être que je devrais revoir Friends encore. Comment j'en suis venu à me remémorer tout cela ? J'en sais rien, par contre je viens de bousculer quelqu'un, assez violemment, alors je me retourne et découvre cette fameuse tignasse blonde aux reflets dorés.

Il guide ses yeux vers moi, les ancrent directement dans les miens, ce contact possède un effet électrique sur moi ,ainsi dressant tous les poils de mon corps. Mon souffle est court, rapide, saccadé mais mes pensées sont lentes et s'attardent sur Thomas. Elles seraient bien trop longue à énumérer, en plus, elles sont sans intérêt et sans sens. Pourquoi suis-je en train de littéralement sentir mon esprit dérapé à sa vue ? Reprends toi Dylan. Je dis alors entre deux inspirations :

" Désolé...T'avais pas vu.

- Ne t'inquiète pas, j'avais remarqué, répond-il en m'offrant un micro micro sourire.

- Tu ... fais quoi ici ?", je demande en commençant à peine reprendre ma respiration. Il me montre un petit gobelet de chocolat chaud, ensuit il s'assoit sur un banc à l'entrée du parc. Je le regarde un souriant et viens le rejoindre, j'essuie d'un revers de manche la sueur de mon front.

Pendant un long moment, nous ne parlons pas mais cela ne nous gêne c'est assez habituelle entre nous, mais à ma grande surprise c'est le blondi qui brise le silence en me révélant :

" J'arrive pas à perdre cette habitude de boire des chocolats chauds, je sais pas je trouve ça meilleur que la compagnie de certaines personne.

- Wow... tu as enchainé plus de dix mots, je lâche cela sur un ton réellement surpris et non moqueur.

- Je sais mais c'est un autre contexte, peut-être que ça me bloque moins...puis aujourd'hui j'ai envi de parler donc ne te plains pas hein mon petit mur ?". Thomas vient tout juste d'être sarcastique, il m'a même donné un petit surnom et j'avoue que je ne peux m'empêcher de lâcher un petit rire. Je sens ses pupilles profondes posées sur moi, donc je tourne les miennes vers lui et relance la conversation :

" Alors de quoi veux tu parler ? Et dois je réagir ou juste écouter ?

- Réagis sinon je vais me sentir très con. " . Voila ce qu'une petite rencontre hasardeuse peut entrainer. Je l'observe tandis qu'il finit de boire son chocolat. Il triture son gobelet de façon nerveuse après la dernière gorgée, d'habitude lui qui contrôle un minimum ses réactions semble ne rien maitriser. Il prononce enfin :

" Finalement, je sais pas quoi dire ni par quoi commencer...Dans mes années lycées, c'est à dire mes années de pures conneries, j'ai rencontré Bryan et très vite j'ai côtoyé des mecs et des filles pas très fréquentables. J'ai fumé, j'ai bu, je me suis drogué et j'ai même baisé avec beaucoup trop de gens pour que je m'en souvienne un seul clairement. J'ai tout fait et j'ai adoré cette sensation de planer aux cotés d'autres gens défoncés, puis j'ai aimé ce fait de me sentir bien au sein d'une bande, car de base j'étais toujours celui qui restait souvent dans son coin malgré quelques amis...Mais là ce n'était pas ça, je me sentais enfin existant aux yeux des autres....". Il fait une pause suite à ce monologue, il passe sa main dans ses cheveux blonds d'une manière qui est indéniablement attirante. Thomas soupire, puis tourne sa tête vers moi et dépose ses yeux doucement sur moi. Nous nous perdons mutuellement dans les pupilles de l'autre. Il reprit alors :

DementiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant