PDV de Bryan
Deux jours sont passés depuis la visite de Dylan, Thomas semble toujours pareil, toujours dans son monde, toujours remonté contre moi. Je pensais que ça passerait plus vite que la lumière mais c'est le contraire. Il m'ignore complètement, dès que je lui parle c'est limite s'il est sourd, il sait que ça m'énerve là il joue juste avec mes nerfs. Je viens juste d'enfiler ma chemise, froissée. Je manque de temps pour le repassage ces temps-ci ou tout le temps. Je sors de ma chambre en finissant de la boutonner, mes chaussures de ville cogne le carrelage avec fatigue, je n'aurais pas du me coucher si tard mais je n'ai pas pu m'empêcher de réfléchir. Dylan a semblé réellement intéressé par Thomas, puis après la manière dont il l'a suivi jusqu'à sa chambre, tel un chien j'ai même aperçu sa laisse.
Je finis de mettre mon bloc note, mes stylos, mon téléphone dans mon sac, puis me rends dans la chambre de mon ami. Je vois une touffe de cheveux dorée dépassée de la couette, je m'approche et m'allonge dans son lit. Thomas bouge un peu, il semble se réveiller, il n'est pas un paresseux, il se réveille toujours tôt à peu près les mêmes horaires que moi. Il s'étire, se tourne face à moi mais ne semble pas se rendre compte que je sois là , alors je l'enlace doucement.
Je sens son corps délicat sursauter à ce contact donc je lui chuchote :" ce n est que moi tom'." Il ne répond rien, peut-être parce qu'il est en colère contre moi toujours, il compte certainement me pousser ou m'envoyer chier pourtant il ne fait rien de cela. Finalement à cet instant je ne sens que sa respiration s'écraser contre mon visage et ce silence emplit de reproches ainsi que de ces choses enfouies que nous seuls connaissons. On se regarde enfin dans les yeux rendant cette atmosphère encore plus intime. Je finis par demander à voix basse :
" Tu veux que je te prépare ton petit déjeuner ??
- non...". Il répond de sa voix rocailleuse, puis il s'écarte de moi, se lève et sort de sa chambre. Je soupire, marche dans le couloir, me stoppe à cette porte, me donnant vu sur le canapé dans lequel blondi se trouve. Je meurs d'envie de l'enlacer, je sens mon coeur de serrer tellement l'envie est en lui, les pulsations sont des couteaux qu'on plante avec acharnement ... Enfin je remarque l'heure sur le cadrant, c'est bon je dois y aller. Je marche jusqu'à Thomas, me penche afin d'embrasser sa joue cependant il décale sa tête en fronçant les sourcils. Il sait que j'ai horreur de ça, tu veux pas me parler ? d'accord, tu veux pas de câlin de ma part ? d'accord, tu veux rester dans ton coin ? d'accord, par contre tu ne dois au grand jamais refuser cette bise.
Violemment, j'agrippe son cou panser de ces dernières crises, il se débat, il essaye de me repousser comme il peut avec ses brindilles en guise de bras, supportant ce feuillage qui ne connait que la saison de décomposition qu'est l'automne alors que moi je fais tout pour qu'elle rencontre le printemps, celle de l'épanouissement, de la renaissance. Mes lèvres atteignent sa joue donc je le lâche tout autant violemment, il s'éclate contre le faux cuir du canapé en se tenant la nuque, son visage se tord de douleur. Quelle chochotte..
Je récupère mon sac, prend ma veste à la main et quitte l'appartement en refermant derrière moi. Voici une matinée qui me met de très bonne humeur.... J'attrape un taxi en vitesse étant donné que je n'ai pas la rapidité de flash pour me rendre à l'arrêt de bus, au moins grâce à mon retard je n'aurais pas supporte ce chinois, il est top curieux mais par chance il ne semble pas se souvenir de moi. Mon regard se perd sur ce décor qui défile comme les nuages dans le ciel, malgré cela je ne me sens pas au paradis, je me sens trop lourd de tous ces poids que sont mes secrets, mes actions passées, Thomas... Je sors du taxi après l'avoir payé, je file vers le bâtiment de mon travail sentant bien que tous mes fardeau pèsent sur ma carcasse. Je prends l'ascenseur.
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12 h 30
Une demie-heure que je suis dans la salle de pause, ne pouvant rien avalé, je suis perdu comme n'importe quel être qui ose se plonger dans son propre esprit, pourtant à la différence de pleins d'autres, on ne peut me ramener. Je tourne dans ma tête de manière infernale cette inéquation qui est : Thomas + Bryan ≥ Thomas +Dylan. Est-ce-que Dylan pourrais prendre une grande place dans notre vie ? Thomas ne pourrait pas s'y attacher non ? Est-ce-qu'au moins il sera compétent ? Je ne sais pas concrètement quels questions me pose ou encore si j'ai une moindre réponse mais mon coeur lui semble sûr que Dylan et Thomas ne posséderont pas une relation au-delà du professionnelle. J'entame mon sandwich, j'améliore mes brouillons sur un sujet que un collègue m'a donné après m'avoir envoyé faire une tournée de café. Vivement que je ne sois plus stagiaire. Ma pause s'achève bientôt, je me dépêche de finir.
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je regarde un peu autour de moi et aperçois un peu plus loin Ki Hong sur son ordinateur qui me fixe. Il n'a pas l'air de capter tout de suite que je le regarde jusqu'a ce qu'il détourne ses yeux de moi. Réellement trop curieux. Je sors de la salle de pause et retourne à mon ordinateur se situant à coté de celui de mon tuteur. Devant le logiciel de texte, je me concentre et tape mon article à propos d'un meurtre qui a eu lieu dans un ville non loin de Cleveland, une jeune homme aurait tué une jeune fille puisque celle-ci aurait oser s'en prendre à lui lorsqu'il était petit, une vengeance idiote pour des choses datant de l'adolescence. Ou va le monde hein ? Il y de plus de gens malsains à mon avis. Certes nous manquons d'informations sur cette histoire, en revanche personne ne peut nier que ce type de récit est de plus en plus présent, bientôt on verra un article sur le fait que quelqu'un aurait assassiné d'autres personnes pour les éloigner d'une chose précieuse je sais pas moi un téléphone, une peluche. Puis nous en tant que journalistes on rédigerait ces faits et on rigolerait bien vue que le plus logique aurait été de les écarter de quelque chose de vivant par logique, peut-être même que c'est ce qui se repassera dans pas les mois à venir comme ça je deviendrais un voyant.
Je souris tout seul devant mon ordinateur, mes dix stylos n'ayant besoin d'aucune recharge d'encre enchainent les touches ce piano écrivain, Ils me conduisent vers la fin à grande portée.
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19 h 11
Je pousse la porte du bâtiment laissant ensuite mes jambes engourdies du fait que je reste très longtemps assis dans un fauteuil. Mon corps réalise les actions machinalement, éviter les inconnus m'entourant, tourner dans ces rues ordinaires qui vous connaissent par coeur à force que vous ayez posé vos chaussures sur son béton. Soudain mes pas font comme écho, Je me retourne pour tomber sur ce gars qui ne cesse de me suivre depuis quelques temps, je sais que c'est lui en voyant à peine ses yeux froids. Il ne perd pas de temps , rebrousse chemin. Je le poursuis, qui est-il ? :
" Eh ! attends ! " , je l'interpelle tout le monde me regarde sauf lui. J'essaye de le rattraper, mais les gens autour ne se poussent pas, je slalome entre, prononce des « pardon », des « bouges » pendant que lui, il accélère ses pas traversant un passage piéton. Je fonce vers ce passage, m'engage sans réfléchir quand une voiture pile sur son frein. Je fige de peur devant la voiture, mon pouls bat avec force, ma respiration est saccadé. Je reprends mes esprits, monte en vitesse sur le trottoir ignorant le conducteur qui m'engueule. Pas le temps de s'excuser, mes yeux observent les gens défilant sur le trottoir mais aucune trace de lui...
" Et merde ..."
NDN : bien désolée de ce long retard mais j'ai clairement flemmardé au début, puis après je n'arrivais pas à formuler correctement les choses dans ma tête et finalement le résultat que je poste est pas super. Je précise que j'ai quand même poste un chapitre qui me plait mais beaucoup de passages ne sont pas hmmm jolis. En tout cas j'espère que cela vous fait plaisir de retrouver un nouveau chapitre de Dementia et bien évidemment j'attends vos avis et peut-être même des question (si vous en avez) dans les commentaires.
Pleins de bisous à vous !!!
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Dementia
FanfictionDylan n'a plus d'autre choix que de se trouver un nouvel emploi dans un nouveau cabinet de psychologie, étant donne que sont stage vient de s'achever. Mais deux restrictions obligatoires se présentent a lui : - La première, disant que le cabinet doi...