chapitre 27

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PDV de Bryan

Mon téléphone se met à sonner. Je me réveille, agacé et épuisé de la soirée dernière. Je me redresse dans mon lit, à peine défait puisque je n'ai pas passé la nuit entière dedans, puis j'attrape et décroche mon portable. C'est mon supérieur qui, directement, commence à me réprimander pour mon retard :

" Monsieur Owl, vous êtes en retard alors qu'aujourd'hui vous deviez assister à la réunion de votre département. Cette fameuse réunion importante dans laquelle vous deviez présenter enfin votre tout premier véritable article !

- Je vous prie de m'excuser monsieur. J'ai eu des contretemps personnels hier soir, assez compliqués à gérer, mentis-je en prenant une voix légèrement faible et tremblotante. Je...J'ai appris de terribles nouvelles...

- Ah...Bien, heu...Ne m'en dites pas plus, je comprends. Pour cette fois-ci, je laisse couler, mais ce sera la première et dernière fois. Bon, je vous laisse votre journée, néanmoins vous devez venir sans faute à la soirée de ce soir de l'agence, m'ordonne t-il. 

- Sans faute monsieur.". L'appel se finit. Quelle plaie ce patron...

Je balance mon portable sur l'espace vide à coté de moi. Je me lève, vêtu d'un simple caleçon, repensant à ce qui c'est passé, à cette longue "bataille" acharnée sur le canapé qui s'est finie dans sa chambre. D'ailleurs, il n'en sortira pas de la journée, c'est sûr. Quelle merde...

Il se ment à lui-même, il sait que je suis le seul qui compte et qui lui apportera au final le meilleur. Combien de temps lui faut-il encore pour l'accepter ? Je me poste devant sa chambre, je saisis doucement la poignée et l'abaisse pour ouvrir. Or, alors que je pousse, je m'aperçois que quelque chose bloque l'entrée. La commode. Je regarde dans la micro ouverture que j'ai réussi à obtenir, en forçant un peu. Je le vois dans le coin de la pièce, assis par terre et recouvert de son plaid. Il est endormi, recroquevillé sur lui-même. Cette scène me fait sourire, et me confirme que c'est bien l'homme de ma vie. Si beau, adorable et attirant. Je l'observe, et je me réjouis de pouvoir voir que les marques de mon amour sont encore bien présentes sur son corps : dans son cou, sur ses clavicules et même sur son épaule découverte. 

Je sens que j'approche de mon but. Certes il résiste toujours un peu, mais ça lui passera. Il sera bientôt totalement mien.


Je me rends dans la cuisine, entamant ma journée le coeur guilleret en me remémorant la nuit passée.

***

Je m'apprête à partir pour la fête de ce soir, malgré que je ne veuille pas réellement y aller puisqu'elle sera barbante. Avant de partir, je jette un dernier regard à la pièce vide derrière moi, me sentant déçu de ne pas avoir revu mon Tom' de la journée. Je sais qu'il est réveillé, je l'ai entendu se déplacer plusieurs fois durant les deux heures entières que j'ai passé derrière sa porte. Il joue son inaccessible comme d'habitude.

Je quitte l'appartement, puis je file en quatrième vitesse à l'arrêt, voulant éviter un quelconque retard pour garder un minimum ma bonne image vis-à-vis de mon patron. Arrivé, je n'ai plus qu'à attendre 5 minutes, mais je ne pouvais pas prévoir de l'apercevoir à nouveau. Ce même grand gaillard aux cheveux blonds rasés tels du duvet doré. Je le scrute avec étonnement, après tout je pensais ne plus jamais le revoir, tandis que lui reste indifférent comme s'il savait que j'allais être ici, à cette heure précise. Tou à coup, n'ayant pas prévu la suite de cette bataille de regard comme ça, il se met à hurler à s'en déchirer les cordes vocales : " TU VAS PERDRE BRYAN ! TOUT PERDRE ! MÊME LUI !".

Mes globes sont au bords de la chute. Mes oreilles palpitent autant que mon coeur à l'entente de cette menace. D'où connait-il mon prénom ? Que veut-il dire par là ? Et puis, le "lui", Il parle de Thomas ?

DementiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant