chapitre 16 : le blond

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(quelques jours après le second rendez-vous)

PDV de bryan

Je suis en train de préparer le repas tandis que mon petit prince dans sa chambre dorée gratte sur sa nouvelle guitare. Une Martin, rétro. Typiquement son style, il a adoré au premier regard, au premier contact. Finalement, un peu comme nous quand j'y repense nous nous sommes tout de suite appréciés. La première fois où nous nous sommes retrouvés à côté, grâce à notre horrible prof d'anglais, j'ai directement ressenti de l'affection a son égard comme lui envers sa guitare. Je souris en repensant à tout cela alors que je vérifie la cuisson des pâtes. Je mets tranquillement la table toujours plein de joie. Je sens que Thomas commence à se remettre un peu, certes un tout petit peu mais je suis l'être le plus cher de sa vie donc je le sais quand il remonte la pente. Je me dirige par la suite vers la chambre du petit artiste dont émane déjà une mélodie posée, dont tout les accords s'assemblent à merveilles et qui ensorcellent mes oreilles. J'appose ma main sur la poignée que j'abaisse délicatement, alors je le vois, là, assis sur son lit en train de gratter les cordes de son instrument comme il le ferait pour caresser quelque chose ou plutôt quelqu'un. Je m'approche pour me faire remarquer. Il relève son petit minois, puis dépose son instrument à côté., donc je lui dis :

" Tom' on va manger tu continueras plus tard.

J'ai pas faim...répond t-il en me regardant droit dans les yeux.

Non. Tom' tu vas manger. Hier, j'ai accepté car je ne voulais pas me disputer avec toi mais fait un effort s'il te plaît. ". Je continue en m'accroupissant devant lui et je passe une main dans ses cheveux dorés. Nous ne détachons à aucun instant nos regards. Il souffle et semble réfléchir. J'en profite pour insister :

" Donnant, Donnant. Je viens de t'offrir un beau cadeau donc en échange tu me fais le plaisir de gouter à mes pâtes cuites avec amour et au bon petit jambon du supermarché d'en bas, d'accord ? ". Il souffle à nouveau, penche sa tête en arrière, tellement qu'on a l'impression qu'il n'en a pas. Je rigole silencieusement. Je me relève, attrape la main de Thomas, entrelace ses doigts avec les miens et l'entraine jusqu'à la cuisine. Nous nous asseyons alors je sers dans les assiettes nos petits féculents qui par chance sont encore chauds. Je coupe en deux parties une tranche de jambon car il n'aime pas trop la viande. Il prononce un "merci" tout discret de sa voix grave. Cette dernière j'en raffole nuit et jour. Cependant, il est rare de l'entendre depuis sa sortie désintoxication. Des fois, je me questionne sur le fait qu'il ne parle pas soit causé par un manque de sujet, parce qu'il n'a pas envie de parler ou encore car il ne veut plus rien me dire.... Non la dernière hypothèse est impossible puisque nous sommes extrêmement proche. Je l'observe tout au long du repas .

*******

Nous venons de finir de débarrasser la table, de faire la vaisselle, de nettoyer la table alors Tom' retourne dans son antre pou reprendre sa composition. Je m'apprête a jeter le paquet du jambon quand je me rend compte que la poubelle est pleine à ras bord. JE soupire d'agacement et sort à contre coeur la sac qui dégage une forte odeur. Fétide, fétide, fétide. J'ai envie de vomir.Je sors de mon appartement , la puanteur à la main.

De plus, en passant la porte de l'immeuble je dois subir le froid en plus du trajet jusqu'au local des poubelles, situé derrière.

je marche en serrant dans ma main libre mon gilet au niveau de mon torse espérant me réchauffer, bien que je sache que ça ne m'offrira pas de chaleur. J'avance dans la pénombre habituelle. Néanmoins, à cet instant je me sens peu rassuré, j'ai le sentiment d'être suivi. J'aime pas cette sensation....J'arrive au local et jette dans la première qui vient mon sac. Soudain mon suiveur me parait plus proche, comme si qu'il se trouvait sur mon dos. Mon coeur accélère, ses battements son prêt à tout rompre. D'un geste brusque, je me retourne, d'un coup d'oeil je ratisse les alentours. Là ! j'aperçois une silhouette faire demi-tour. Je me lance à sa poursuite. Sa carrure me rappel ce grand blond que je n'ai pas cessé de voir à une période. Je l'ai suivi d'ailleurs comme cette personne-ci.

Je débarque de la ruelle évitant de justesse un vélo. Sérieusement, un vélo à cette heure-ci ?

Eh évidemment, j'ai perdu l'inconnu de vue.

Vélo de  merde ! 

NDN : Désolée pour ce chapitre court mais j'espère que l'histoire vous plait toujours autant. N'hésitez pas à commenter surtout !

Pleins de bisous

DementiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant