chapitre 32.1

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PDV Dylan

Comment cela a pu en arriver là ? Comment ai-je pu ignorer à ce point ce malade, alors que tout était sous mes yeux ?  Heureusement, fin si cela peut me rassurer, que Tommy m'a mis sur la voix un jour auparavant, car il ne pourra pas poursuivre son jeu insidieusement et nous prendre par surprise. Bien évidemment, je n'vais pas non plus prévu que cela virerait ainsi. Étant fatigué, au bord de la crise de nerf, puisque les lettres n'avaient cessées et étaient même déposées directement à notre porte, j'explose de rire. Il me prouve qu'en plus d'être un disjoncté, il est aussi culotté.

Je ris à m'en écrouler par terre, tellement je me sens con. J'ai rien capté, compris, et j'ai choisi la facilité, plus qu'illogique, c'est-à-dire accuser Tommy.Pendant mon craquage nerveux, les deux autres me regardent avec des yeux ébahis. Bryan en a perdu son sourire, tant il se voit décontenancé par ma réaction. Je finis par m'exclamer entre deux respirations, tel un illuminé de la cervelle :

" Putain ! Merci à Thomas de m'avoir ouvert les yeux ! Quel ange ! Dieu, vous ne semblez pas si con pour l'avoir mis sur ma route ! "

Soudain, par la simple énonciation de sa personne, l'intrus vire rouge et s'élance vers moi à pleine vitesse, brandissant son arme et hurlant : " Ne parle pas de lui !". Je m'apprête à réagir, mais mon ami est plus réactif : il s'interpose, saisit les poignets du malade et le repousse. Cependant, sa démence, maîtresse de son être, le rend des plus incontrôlables, lui prodiguant une force inattendue. Sans attendre, il se rejette sur Ki Hong et lui enfonce profondément la lame dans l'épaule. Ce dernier hurle, tombe à genoux en se tenant l'épaule. Cette image me fait tout de suite reprendre du sérieux, surtout lorsque je vois ce psychopathe s'apprêter à frapper mon ami à la tête. Je me lance donc contre lui et le projette aussitôt à terre. Je l'entends geindre de douleur, entrainant dans sa chute des bouteilles et ustensiles sur le plan de travail. De mon côté, je me tourne vers mon buddy, je m'abaisse immédiatement à sa hauteur, empli de panique  et de stress, cherchant quoi faire. Il respire fort, certainement pour essayer de se concentrer sur autre chose que sa blessure, dont coule le sang. Je ne crois pas qu'il faut retirer le couteau de la plaie, sinon cela pourrait couler plus abondamment.

Bêtement, j'ai cessé de surveiller l'autre navet, qui vient de sauter sur mon dos pour encercler ma gorge de son bras et m'étrangler. Il me tire violemment vers l'arrière, m'empêchant  de me relever  correctement, pendant qu'il serre crescendo sa prise comme s'il prenait un malin plaisir à me voir manquer d'air. Mon visage gonfle, et mes yeux sont presque en train de s'exhorter, virant peu à peu au rouge. Tout à coup je vois une masse bondir sur nous deux, rugissant de rage. Ki vient de décocher un bon coup du droit dans la gueule du minus, qui lâche alors sa prise, puis il me ramasse et me relève à l'aide de son bras sain en deux secondes. Le Châtain, qui se masse la mâchoire, se redresse, le dos rond tel un animal enragé à la respiration fumante, et il dit d'une voix sombre :

"  Je vais te faire payer de m'avoir pris mon homme ...Il me reviendra...

-  Mais, Il parle de quoi ce malade putain ? questionne mon coréen avec difficulté.

- Bryan, tu t'es imaginé tout ça. Thomas ne t'a jamais aimé en retour. Pour lui, tu n'as été qu'un ami, un simple ami. Tu...

- Non ! Non ! Tu mens ! Il m'aime, juste il a trop peur d'accepter cet amour ! Il sait que je suis le meilleur homme pour lui !" me coupe t-il.

Il porte un air terrifiant sur son visage, des yeux grands ouverts, des cheveux partant dans tous les sens et un léger saignement de nez.  Dans un consensus commun, Kiki et moi-même, nous reculons lentement, discrètement, pendant que l'autre s'enfonce dans sa tirade : 

DementiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant