Chapitre 33.2

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PDV Dylan

L'ambiance pèse de plus en plus dans la pièce, même les jurys paraissent touché par sa douleur, celle d'un jeune homme qui a fait la mauvaise rencontre et a tout perdu. Il a été brisé. On le voit tous, et chacun d'entre nous ne peut s'empêcher de compatir : son être entier communique sa souffrance. Quelques larmes ont réussi à fuir ses belles mirettes, son nez est légèrement rougi, et ses épaule se voient prises de soubresauts, alors qu'il essaye de retenir ses sanglots.

Laissez moi aller le sauver d'ici.

J'entends quelques personnes renifler autour de moi, je me retourne rapidement pour voir une scène bouleversante : sa soeur, assise droite, là, la tête haute, le regard fixé sur son frère, le corps immobile, alors que ses joues sont inondées de perles salées. Elle les porte si fièrement, ça la rend magnifique. L'amour d'une soeur est vraiment majestueux... Elle doit tant s'en vouloir de n'avoir pu éloigner son frère, de n'avoir pu le sauver de ce monstre ...

Alors que je l'ai admiré longuement, je me remets bien face au procureur, qui demande au représentant de Thomas de le faire énumérer les faits, témoignant de son calvaire  :

" Bien, Thomas que s'est-il passé, une fois que votre famille a été touché par ça et s'est éloigné de vous ?

- J'ai eu ma première relation amoureuse avec un garçon, qui a essayé de me faire voir son vrai visage, sans grand succès. Il a fini par me quitter car mon soi-disant ami a engagé des brutes pour aller le tabasser, le menacer, après l'avoir lui-même harcelé d'appels pour le forcer à rompre...et tout ça je ne l'ai appris que depuis peu...

- Ensuite, quel évènement a suivi ?

- Il..., se freine t-il un instant dans sa phrase et plisse avec force les yeux, ne voulant clairement pas subir les regards des autres. Plusieurs fois, il a payé des groupes de garçons à des soirées pour venir me abuser de moi, fin plutôt ils devaient me faire croire qu'ils le feraient. Ça a commencé dès la perte de contact complète avec ma famille et mes amis.

- Il voulait donc à présent briser entièrement votre propre image de vous ? interroge t-il pour clarifier ces agissements.

- Oui...Je devais tomber au fond du gouffre, afin qu'il m'y enferme à jamais...

- Est-ce que certaines de ces fausses agressions ont été réalisé entièrement ? Vous rappelleriez-vous du nombre qu'il y en a eu ?

- Cinq en tout, annonce t-il en levant à présent sa tête vers le plafond, dont une qui a réellement aboutit...". Il termine avec un niveau de volume très bas, à la limite de l'inaudible.

Je tombe dénue, tout autant que mon voisin, qui vient de réaliser de quoi il l'avait sauvé la première fois où ils se sont rencontrés. Actuellement, de nombreux gens se  replacent sur leur siège, gênés par ce témoignage, qui leur expose l'horreur humaine sous toutes ses coutures.  Je me penche vers l'avant lentement, posant mes bras sur mes genoux pour m'appuyer, je me sens si affligé de tout ce que je découvre. J'ai la boule au ventre, voire la nausée...

" Il a aussi harcelé mes deux psychologues, en me faisant passer pour responsable, ajoute t-il précipitamment pour détourner le sujet sur une chose plus minime, si nous pouvons la qualifier ainsi. L'un d'eux est l'homme qui a témoigné de cette affreuse soirée, qui a finit à l'attaque au couteau, blessant lui et son colocataire grièvement...

-Bien. Maintenant, je voudrais présenter des preuves imagées du dernier évènement, celle liée à la plainte de monsieur Brodie-sangster pour agression sexuelle. En effet, L'accusé l'a violé".

DementiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant