chapitre 15: mur

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PDV Dylan

Les journées sont passées vite, du moins j'en ai convaincu mon esprit entier. Je me libère de mon cachot d'où les joies, bonheur, réussites de mes patients s'entretuent avec les défaites, malheurs, désespoir, ou peut-être que encore une fois c'est mon esprit. J'arrive dans la salle d'attente et appel celui qui accapare presque tout mon intérêt : " Thomas, c'est a vous." Enfin ,grâce à lui, mon bureau va devenir ce petit abri affectueux à nous et éloigner tout ce carnage qui s'y déroule. Thomas se redresse de toute sa hauteur, récupère sa veste sur la chaise de pacotille entourée de toutes ses soeurs, s'apprête à me rejoindre quand son protecteur le retient et lui murmure une phrase avec un regarde dès plus pesant, pire que l'enclume que ces personnages d'animation ne cesse de se prendre de manière comique. Pourtant celle ci n'a pas l'air d'être hilarante.

Le blondi se présente à moi, la tête basse tel un chien battu, mon coeur s'opprime lui-même pour ne pas réagir, pour ne pas expédier ce brun hors du cabinet. Alors mon seul geste se révèle être de conduire mon patient, ma main dans le haut de son dos qui frotte doucement de manière conciliante. Nous entrons dans la pièce et nous asseyons comme la dernière fois, nos sièges côte à côte. J'attrape un stylo, une feuille et un support sinon mon écriture sera une mer emplit de sens. Il m'observe tout du long. Quand je décide de le regarde, il le soutient. Il sait pertinemment que le psy est celui qui engage à tout jamais les séances donc je m'exécute, je souris et demande :

" Comment vas tu depuis la dernière fois ?

- Je pense que ça va, répond t-il en ne détachant pas ses yeux des miens.

- Tu penses juste ? Tu n'en ai pas sur ? je continue et note des choses.


- Mes pansement qui habille plus mon corps que mes propres vêtements veulent certainement signifier... que non, dit-il en s'affalant sur notre repose corps, mais je ne crois pas aller si mal." Je note tout ce qu'il sort de sa bouche, je sens que se confier pour Thomas équivaut à s'approcher d'un gouffre pas à pas jusqu'a ce qu'il soit dévoilé totalement. Sans réfléchir, je pose une question sans rapport avec la précédente :


- As tu peur du vide ?


- Pourquoi cette question ? rétorque t'il, surpris.


- Non je me suis mal exprimer, As tu peur de l'inconnu ? As tu peur de ne pas savoir ce qu'il peut arriver tôt ou tard ? je poursuis calmement et l'analyse.


- Comment...cela ?". Il ne comprend pas du tout ce dont je parle, je reconnais que ce n'est pas une discussion très cartésienne. Je me lève, ensuite j'invite mon patient à faire de même. De suite je lui fais enfiler son petit chandail, puis va chercher mon manteau qui traine sur mon bureau et lui apporte pour le déposer sur ses épaules fragiles. Je m'écarte de lui et l'observe, il me regarde avec des gros yeux. Je décide d'expliquer mes actions : 


- Imagines un instant que ces deux habits sont tes secret, ton passé, tes angoisses douleur qui sont bien fermés à double tour, je commence et pose ma main sur son épaule.


- ..., il écoute.


- Si tu venais à révéler quelque peu d'entre eux le premier tomberai, dis je en retirant l'ainée des deux couches, mais si un jour tu venais à tout dévoiler à quelqu'un tu serais en quelque sorte nu..Comment te sentirais-tu ?


- En danger de mort, répond t'il a voix basse, le corps envahit de tremblements.


- A ce point ? Plutôt sans protection, sans repères non ?". Etonné de cette réponse, je m'approche et saisis délicatement ses épaules comme si il était de la porcelaine. Ses tremblotements me font sentir triste. Je ne sais pas si il est réellement entré dans ma représentation fictive ou est ce que le sens de cette phrase doit se prendre au figuré ou au propre. Soudain il reprend la discussion de sa voix faible : "Dites cela comme vous voulez, prenez cela dans n'importe quel sens." A cet instant, je me sens tellement idiot, mon regard se fixe sur le sol en pensant que cette atmosphère disparaissait, que Thomas redeviendrait calme et même si j'exagère faiblement, en quelque sorte il serait heureux. Je cherche à me rattraper, mais comment ? Affectivement, verbalement, silencieusement...

L'heure fatidique pointe le bout de son nez, la peur que ce rendez-vous se finisse sur une mauvaise note. Je prends donc sa main et nous reconduis à nos chaises. Je débute alors monologue commencent par : " je vais te dévoiler un gros secret",je souris au blondinet tandis qu'il me regarde d'un air pas convaincu. Je lui explique que lorsqu'on se montre au grand jour à quelqu'un, souvent cette personne sera notre nouveau point de départ vu qu'on lui fait confiance pour oser tout avouer sur notre pauvre être, tout le monde en vrai en est un. Cependant, il secoue la tête vivement et réplique dans la seconde qui suit :

" Non ! cet individu s'en servira forcément contre vous...On ne doit rien dire sur nous, notre passé... nos peurs...nos problèmes à quelqu'un ...personne ne doit être au courant....

- Une personne d'accord mais a un mur quel est le soucis ? j'enchaine en étirant mes lèvres jusqu'à mes oreilles.


- Quoi ? Tu voudrais que je me mette en face d'un mur, lance une discussion et surtout le fait promettre de ne rien dire à l'angle ?".

- Je rigole à cette proposition, Thomas semble juste perturbé et concentré sur mes derniers mots. Je me reprends difficilement, par la suite je déclare en secouant ma tête négativement :

" Pas du tout mais ce serait assez drôle. En fait le mur s'avérerait ressembler à quelque chose d'humanoïde, aux cheveux bruns foncés assez court, aux yeux marrons très lumineux et un sourire des plus charmeurs.

- Tu le serais ? Attends je ne te suis plus là. prononce t-il, perdant ses prunelles dans les miennes.


- Oui si tu le veux bien. Ces murs empêchent le son de les traverser grâce à l'isolation, ce qui te conviendrait grandement dans ton cas car il n'iront pas le répéter pourtant, moi, je suis encore meilleur vu que je n'ébruite pas les choses discutées ici et que j'essaye en plus de te soulager, guérir si je puis me permettre." Il parait ébahi devant mon idée saugrenue. Le stresse se présente en mon ventre qui se noue, mes dents agrippe de nervosité ma lèvre et mes doigts se taquinent d'excitation se questionnant sur la réponse finale. Doucement, la tranquillité régnant se brise avec bonté à l'entente de ce rire. Pour conclure cette longue discussion agrémentée de rebondissement : 


"Alors n'ai je pas l'air d'un mur parfait ?"

Je profite de cette dernière minute de tout mon coeur.


NDN :Nouveau chapitre ! Bon toujours du retard hein ? ^_^ J'espère que vous avez aimé ce nouveau chapitre, je souhaite aussi a ce que vous commentiez pour me donnez votre avis sur Dementia comme d'habitude ! Enfin je tiens a remercier toutes les personnes qui suivent, votent et commentent pour mon histoire ! Nous avons atteint les 260 votent et j'en suis très très fière !! 

Bisous !!!! ^3^ 

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