Bécane - Lomepal

11

- T'es vraiment sûr que Yassine va pas débouler, je demande entre deux baisers.

Il hoche la tête négativement et s'attaque à mon cou. Super, si ça continue comme ça le bleu ne partira jamais. Je me raidis, j'ai vraiment peur que l'autre con ne débarque. Et je tiens pas spécialement à ce qu'il me voit les jambes en l'air. Rien que d'y penser je me crispe.

- Eh, Antoine prend mon visage en coupe, je suis sûr à 100% qu'on sera tranquille toute la nuit.

Il sourit. Mouais. Enfin je vais pas rester toute la nuit non plus. J'ai encore cours demain, alors il peut se fourrer le doigt dans l'cul. N'empêche je suis un peu rassurée. Joli-cœur à l'air vraiment convaincu.

Finis les angoisses, il est temps de se concentrer sur le moment présent. Comme toujours avec Antoine, nos bouches ont l'air d'être faites l'une pour l'autre. C'est dingue. J'aime tellement sentir sa langue chaude qui caresse ma lèvre juste avant qu'il ne m'embrasse. Et la manière dont il m'agrippe le visage me fait fondre. J'aime cette chaleur qui irradie au bas de mon ventre.

Je suis en train de perdre pied, ce mec me rend folle. Je me demande si il ressent la même chose. Sûrement, sinon il prendrais pas autant de plaisir. Y'a juste une chose qui me fait peur. Faut juste que je m'assure d'un truc avant d'aller plus loin.

- On est juste potes hein, je lance.

Joli-cœur se stoppe, à croire que je l'ai coupé dans son élan. Il me fixe et replace une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. J'en profite pour reprendre ma respiration.

- Hein, quoi ? Oui oui, on est potes, il répond.

Il ne met pas longtemps avant de reprendre ses explorations. Il m'embrasse une fois puis sa main caresse ma peau sous mon tee-shirt. Je frissonne face à sa douceur. Un peu aussi parce qu'il me détaille avec un regard tellement intense. Il se mord la lèvre, ça me fait frissonner.

- Je te jure si tu me re-sors que je suis belle je te fout une droite, je râle.

Il rit et pose ses mains sur mes hanches. Il m'attire à lui et colle son front au mien.

- J'étais juste en train de me demander si Slayer est un groupe qui fait de la musique aussi pourrie que celle de ton réveil, il raille.

Je lui donne un coup de genoux dans les couilles. Ça va j'ai pas frappé fort. Après tout il l'a bien cherché. On n'insulte pas ma musique, bordel. Faut vraiment que ce mec apprenne à être moins con et à bien se comporter. N'empêche il se plie en deux en gémissant un faible "d'accord j'ai compris, pas la musique". Ça me fait rire. Merde, je suis peut être un peu sadique sur les bords. J'espère vraiment pas.

- À la prochaine remarque je pars, je lance. En gros tu vides tes couilles et tu parles plus.

Il hoche la tête et murmure un doux "promis juré" entre mes lèvres. Il ne tarde pas à m'enlever mon haut et je fais de même avec le sien. Les souvenirs de la dernière fois m'assaillent. C'était tellement bon. Je sais que c'est pareil pour lui car sinon il serait pas aussi pressé.

D'ailleurs je sens qu'il bande. Alors je me baisse et défait sa ceinture. D'abords, ma langue le caresse puis c'est toute ma bouche que je mets à l'œuvre. Je le sens qui tremble. Il se retient. Mais un gémissement lui échappe. 1 - 0.

- Clem...

Ses mains se baladent dans mes cheveux. Une fois que j'en ai finis il me porte jusqu'à son lit et finit de me déshabiller.

- Pitié dis-moi que c'était pas la dernière fois que tu me suçais, murmure Antoine.

Je souris malgré moi. J'ai un moyen de pression.

- Faut que tu fasses gaffe t'es accro, je raille.

Je vois une lueur s'évanouir dans ses yeux. Bien vite je me reprends, j'ai dû rêver. Je respire son odeur tandis qu'il me pénètre lentement. Je sens son souffle qui s'accélère au fur est à mesure de ses va-et-vient. La chaleur de sa respiration caresse ma peau. C'est là que mon cœur décide de me lâcher. Putain. Autant il sait pas faire à manger mais cet enfoiré s'y prend vraiment bien pour la baise.