Début du massacre

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Après s'être habillée d'un jean troué et d'un simple débardeur, dévoilant mes nombreux tatouages et un de mes atout féminin, Adonis fini par quitter mon appartement, laissant le démon de l'orgueil seul.

J'ignorais ce qu'elle avait prévu, mais j'espérais vainement que ce ne soit pas important.
Pourtant, en vu de la route que mon double prenait, la peur s'installa doucement en moi.

Je savais où menait ce chemin. Chez LUI. Chez mon meilleur ami. Dylan...

Que veux-tu faire avec lui ?!

« Tu verras bien assez tôt chérie »

Plus les minutes passaient et plus mon appréhension grimpait en flèche.
Mais déjà, Adonis sonna à la porte de mon ami.
Je priais pour qu'il soit absent, mais la porte s'ouvrit sur lui, pour mon plus grand désarroi.

« Madi ? Qu'est-ce que tu veux ?
- Salut Dylan. Ça te dis une petite séance de beuverie ? A l'ancienne bien sûr...
- Mmmh ouais pourquoi pas. Entre »

Adonis entra et Dylan referma la porte. Il était piégé. Ou plutôt, j'étais piégée...
Mon meilleur ami sortit deux shoots ainsi s'une bouteille de vodka.

Il posa les deux verres sur la table et invita mon double à s'asseoir.
Ainsi commença lentement le massacre, et emmenant avec lui le chaos dans mon existence déjà bien trop tourmentée... j'abandonnais la bataille, me cachant au plus profond de mon âme, refusant de voir ce qui allait inévitablement se passer.

Les shoots se vidèrent, puis se remplirent de nouveau, pour encore se vider. Tel un ballet, les verres s'enchaînèrent, et l'ivresse gagna les deux corps, celui de l'homme, un humain pure souche, et celui de la femme, mi humaine mi sorcière, possédée par son reflet.

Très vite, leurs esprits divaguèrent, ou du moins celui de l'homme car nul ne pouvait jurer voir la femme ivre. Au contraire.

La jeune femme se leva, et alla lentement s'asseoir sur les genoux du beau blond, glissant ses mains dans ses cheveux emmêlés.
Puis, voyant l'homme répondre à ses attentes, déposa ses lèvres sur les siennes, mêlant alors doucement leurs langues dans une valse intime.

Rapidement, le baiser devient plus intense, plus ardent, les mains du blond se posèrent sur les hanches de la brune, accompagnant les mouvements de bassin de cette dernière contre le sien.

Le jeune homme se leva, et tout en gardant la demoiselle contre lui, se dirigea vers sa chambre.
Il se laissa tomber sur le matelas moelleux de son lit, profitant de la sensation que lui procurait les doigts de la femme sur son torse, sous son T-shirt.
Alors, n'en pouvant déjà plus de ces couches de vêtements, le blond entreprit d'ôter son haut, suivit de près par la demoiselle.

Les vêtements tombèrent rapidement au sol, mais les deux amants continuèrent cependant leur découverte de l'un et de l'autre.
Et au milieu de cela, une âme égarée, dépravée, prisonnière de son propre corps, lui-même aux mains de son meilleur ami. Mais pouvait-elle encore le voir ainsi après cela ?

La jeune prisonnière ne put se questionner plus, car déjà, le corps de l'homme s'unit au sien. Ou plutôt à celui qu'elle partageait avec son double.
Mais dès le premier coup de bassin du blond, Madison, complètement retranchée au fin fond de son esprit, laissa échapper des larmes.

Pendant qu'elle pleurait, Adonis, elle, profitait pleinement du moment. Accompagnant les mouvements de son amant avec sa propre anatomie, elle ne put s'empêcher de gémir, pendant que le jeune homme laissait des grognements rauques s'échapper de sa bouche rosies et gonflées par leurs précédents baisers.

Quelques minutes plus tard, la délivrance eut lieu, laissant les deux amants à bout de souffle, avachis dans la luxure et la paresse, pendant qu'une âme solitaire hurlait de douleur et de tristesse...

Le Reflet | Terminé |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant