Chapitre 4

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Carol m'appelle car elle ne sais pas où sont rangés certains ustensiles. Je quitte son regard et emmène Carol à ma suite suivi avec Lori, Jacki, et Sophia.

J'ouvre quelques placards et tiroirs puis je me retourne vers les filles.

_ Voilà tout ce que nous possédons, j'espère que cela ira pour ce que tu veux faire Carol, dis – je avec un petit sourire.

À la vue de leur tête, je comprends rapidement qu'elles n'ont pas du voir autant de nourriture depuis longtemps. Soudain, c'est moi qui me sens mal. Je me plaignais mais ici nous avions été préservé, mis à l'abri. On dormait dans notre lit, on mangeait à notre faim, et le plus important nous étions à distance de ces choses qui reprenaient vie dans le seul but de dévorer ceux qui restaient vivants vraiment vivants.

Certes, on se tuait à la tâche pour trouver une solution, un remède mais c'est notre rôle, notre bouleau, rien qui sortait vraiment de l'ordinaire pour nous si ce n'est d'être confiner. Alors qu'eux jouaient leur vie à chaque minute passée dehors, tout pour eux était une question de vie ou de mort. Cette fois, je me sens vraiment mal, . . . idiote, . . . stupide, . . . égoïste, . . . il faut que je bouge . . . là . . . maintenant.

_ Euh, . . . excusez moi, je dois . . . enfin, . . . vous n'avez qu'à vous servir, faites – vous plaisir, dis – je en sortant presque en courant de la réserve à côté de la cuisine.

Arrivée dans le couloir, je cours jusqu'à l'ascenseur et appuie frénétiquement sur le bouton d'appel pensant le faire venir plus vite. Une fois dans la cabine, j'essaie de reprendre une respiration régulière. Quand au moment où les portes se referment une main bloque la fermeture. Je me redresse et me retrouve nez à nez avec . . . Rick. Le regard qu'il pose sur moi est emprunt de gentillesse et un quelque chose que je n'arrive pas à définir . . . comme de la fierté mais je n'en suis pas vraiment sûre.

_ Je peux vous accompagner, me demande – t – il avec courtoisie.

_ Euh . . . oui . . . si vous voulez, je vais dans le bureau de ma mère, lui répondis – je simplement.

Nous montons les étages sans un mots de plus. Mes yeux sont rivés sur les boutons de l'ascenseur alors que Rick continue de me regarder avec bienveillance. Quand les portes s'ouvrent, il me suit calmement jusqu'au bureau de ma mère.

_ Nous y voici, dis – je en pénétrant dans la pièce qui fut un refuge pour moi depuis que ma mère travaillait au CDC.

_ C'est une lourde charge non ? Me demande – t – il sans aucun préambule en me regardant droit dans les yeux.

_ Je ne comprends pas, . . . que voulez – vous dire ?

_ Tu peux me tutoyer cela sera plus facile. Je veux dire que tu me sembles jeune pour avoir la responsabilité de devoir trouver une solution, . . . un remède à tout ça, . . . ce virus, dit -il en désignant l'extérieur de la pièce.

_ Cela peut sembler compliqué et difficile à porter, . . . mais c'est ce que j'ai toujours voulu faire.

Et comme à chaque fois que je parle biologie ou virus mon visage s'éclaire ce qui élargit le sourire de mon auditeur. Puis soudain, sans prévenir des larmes ruissellent le long de mes joues. Rick s'approche sans bruit et m'enlace en me caressant les cheveux pour me calmer.

_ Là . . . là . . . ça va aller, me réconforte – t – il avec douceur.

Je renifle peu gracieusement toujours calée contre son torse et finit par dire ce qui me ronge de l'intérieur depuis longtemps et que je n'ai encore confié à personne.

The Walking Dead Hanna CarverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant