Chapitre 29

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Une fois devant le portail, mon père lâche ma main et descend de la voiture pour nous ouvrir le portail. D'un rapide coup d'œil, je remarque que la clôture qui entoure le ranch et les écuries a été rehaussée. Voyant la surface à couvrir, ils n'ont pas du chômer.

Nous roulons au pas, jusqu'à l'endroit indiqué pour se garer à côté du ranch, pendant que mon père nous accompagne en marchant à côté du véhicule, sûrement pour indiquer que tout va bien aux autres. Mes yeux sont rivés sur la magnifique porte d'entrée en bois sculpté me demandant qui va sortir en premier. Je ne tarde pas à avoir ma réponse, elle s'ouvre laissant sortir ma mère qui court se jeter dans les bras de mon père pour l'embrasser sans se soucier de ce qui se passe autour. Je reste ébahie, jamais, je n'avais vu ma mère aussi libre, . . . amoureuse, . . .

La voiture garée, je suis écrasée par une angoisse grandissante. Abraham comprend tout de suite sans que j'ai besoin de parler. Et que là, il me faut du réconfort, une présence. Sans attendre, il me serre dans ses bras pour me rassurer comme un grand frère.

_ Ça va aller, me chuchote – t – il en emprisonnant mes mains dans les siennes pour éviter de me tordre davantage les doigts.

_ T'es sûr ? Demandais – je tremblante.

_ Bien sûr, c'est ta famille, petit oiseau et si cela ne va pas . . . je les éclate, termine – t – il avec son rire à faire trembler le pick- up.

Je n'ai pas le temps de lui répondre, que la porte de mon côté s'ouvre. Je reste nichée dans le torse d'Abe, n'ayant pas vu qui avait ouvert la portière.

_ Bonjour, je suis Carol, bienvenue au ranch, dit – elle avec toute la bienveillance et la gentillesse qui la caractérisent.

Je me retourne doucement, rassurer de savoir que la première personne que je vais voir sera Carol. J'observe toutes les émotions qui passent dans ses yeux quand elle réalise que je suis en vie.

_ Oh, mon dieu, . . . Hanna, . . . Hanna, c'est bien toi, dit – elle en pleurant de joie. Elle crie tellement fort que tout le monde sort de la maison pour voir ce qui se passe.

Je ne sais même plus comment je descends de la voiture. Je passe dans les bras de tout le monde en larme, mais ils s'écartent quand ma mère s'approche de moi, le visage ruisselant de larmes de bonheur. Nous restons dans les bras l'une de l'autre pendant un long moment mais le froid nous oblige à rentrer au chaud.

Tout le monde est tant accaparé par mon retour que ma famille ne calcule pas trop mes camarades de route. Je continue à passer de bras en bras jusqu'à ce que ma mère se manifeste de nouveau.

_ Bien, il va falloir s'organiser, le ranch est grand mais pas extensible. Donc on va se serrer un peu et réorganiser les chambres pour ce soir, annonce – t – elle.

_ Oui, tu as raison, Eva, approuve Carol en parfaite maîtresse de maison.

_ Bon Shane, Merle, Abraham, Glenn allons faire le tour de la propriété pendant que les dames s'organisent, dit mon père en prenant son manteau.

Je reste bouche bée quand ma mère, qui nous fait signe de l'attendre une seconde, se jette dans les bras de mon père pour l'embrasser avant qu'il sorte. Ce qui me semble le plus dingue c'est que tout le monde trouve tout cela normal. Même si ce sont mes parents, je ne les ai jamais vu ensemble, alors là . . . ça fait beaucoup . . . même pour moi. Heureusement Maggie me ramène à la réalité en me serrant dans ses bras.

_ Je suis si heureuse Hanna, me dit – elle avec sincérité.

_ Moi aussi, mais là . . . tu m'étouffes, répondis – je en suffocant.

The Walking Dead Hanna CarverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant