Ce matin, c'est le grand départ pour le ravitaillement. Rick, Glenn, Shane et Daryl seront de l'expédition qui les emmènera à environ une bonne grosse heure de route de la ferme. Nous avons besoin de conserves, d'armes et de médicaments. Le groupe et mon opération avaient mis à mal les réserves de la famille Greene. En plus, Rick voulait faire des provisions importantes avant le début de l'hiver.
En parlant de Rick, je ne sais pas si cela a un rapport ou non avec sa « relation » avec ma mère, mais il essayait d'être proche de moi. Il vient souvent voir comment je vais, bien que Shane soit un excellent tireur, il a tenu à m'enseigner quelques trucs. Il n'est pas désagréable, et on avait quelques points communs en réalité.
Ça y est tout le monde est rassemblé autour de la moto et du pick – up. Le rituel des embrassades et des recommandations de l'avant départ est commencé. Rick est entouré par sa femme, Lori et son fils mais j'ai saisi des échanges de regards plus qu'équivoque avec ma mère. Je constate que Maggie semble plutôt proche de Glenn, ce qui me fait sourire car il est une timidité maladive. Et là, il est vraiment mignon avec elle. Je me dirige enfin vers Shane, car même si dans ma tête tout s'embrouille, . . . je pense que je tiens à lui . . . vraiment.
Il charge le véhicule avec les armes et les jerrycans vides pour récupérer l'essence afin de faire fonctionner les générateurs de la ferme. Il ne me voit pas arriver car il est trop concentré sur sa tâche . . . ou perdu dans ses pensées. Je pose ma main sur la sienne au moment où il prend un nouveau bidon pour le charger.
Il s'arrête dans son geste, relève la tête et croise mon regard. Ses épaules s'affaissent et il détourne le regard.
_ Shane, commençais – je , Shane, regarde moi, dis – je en posant ma main sur sa joue rendue rugueuse par sa barbe naissante, pour l'obliger à me regarder dans les yeux.
_ Hanna, . . . je . . . j'ai merdé, . . . hier soir, je suis désolé, me répond – t – il mal à l'aise, s'en voulant de son attitude de la veille.
_ Chut, Shane, dis – je en posant délicatement mes lèvres sur les siennes. C'est rien OK ?, je ne veux pas que tu penses à ça alors que tu pars en ravitaillement.
_ OK, me répond – t – il d'une voix profonde.
_ Fais attention à toi, l'encourageais – je encore une fois en l'embrassant.
_ Je ferai attention, me dit – il avant que son regard devienne plus sombre et qu'il m'embrasse fougueusement contre le pick – up.
_ À ce soir, lui répondis – je avant de m'éloigner vers la moto de Daryl où seule Carol semble être la bienvenue.
_ Daryl ? Demandais – je doucement.
_ Bon je vous laisse, fait attention à toi mon poussin, termine Carol en l'embrassant sur le front avant de partir rejoindre les autres vers le pick – up.
Daryl lui répond d'un signe de tête puis il pose sur moi un regard des plus glacials qui me fait reculer de quelques pas.
_ Daryl réessayais – je, je venais juste te souhaiter bonne route et te demander d'être prudent . . .
_ C'est fait, tu peux r'joindre les autres, me répond – t – il d'un ton des plus cinglants.
Je sens les larmes me brûler dangereusement les yeux. Alors, nous en étions revenus là. Mais pourquoi ? Je ne comprenais pas ce nouveau changement d'attitude.
Je me retourne et essuie les larmes qui perlent au coin de mes yeux. Je fais quelques pas quand une main enserre mon poignet. Sa main . . . je me retourne vers lui et plonge mon regard embué dans le sien. Là encore ses prunelles bleus ont changé d'émotions. Je suis tant submergée par les miennes que je suis incapable de déchiffrer les siennes.
Encore une fois, son attitude change, il pose sa main caleuse sur ma joue. À son contact, mes yeux se ferment pour apprécier contre ma peau chaque centimètres carrés de la sienne brûlante. Me prenant encore plus au dépourvue, il vient coller son front contre le mien. Je n'ose pas bouger de peur de briser cet instant magique et de le faire fuir. Je peux sentir son souffle contre mes lèvres. Je fais appel à toute ma raison pour me rappeler que cet homme . . . est . . . mon . . . je n'arrive même pas à dire le mot. Daryl me sort de mon combat intérieur en me parlant.
_ Sois prudente Hanna . . . après le ravitaillement, faudra qu'on parle toi et moi, termine – t – il en m'embrassant sur le front avec une infinie tendresse avant de me laisser seule, une fois de plus, perdue au milieu d'un déchaînement d'émotions contradictoires.
Je suis du regard la moto de Daryl qui s'éloigne sur l'allée de la ferme suivie par le pick – up.
Ma mère me rejoint car bien que le convoi soit parti depuis vingt bonnes minutes, je n'avais toujours pas bougé fixant toujours l'allée par laquelle il était parti.
_ Hanna . . . Hanna, ça va ma chérie, demande – t – elle doucement en serrant ma main pour me ramener à la réalité.
_ Oui, . . . je crois, lui répondis – je incertaine.
_ Ça . . . ça été avec Daryl ? me questionne – t – elle inquiète.
_ Oui . . . non . . . en fait, je ne sais plus trop en fait, lui répondis – je en secouant la tête ne sachant plus vraiment où j'en suis à cet instant.
_ Que t'as – t – il dit pour te mettre dans cet état ?
_ Rien de précis, . . . il veut me parler après le ravitaillement . . . cela à l'air important. Il . . . il semblait préoccupé, dis – je la tête ailleurs.
_ Ah . . . oh . . . bien, bredouille – t – elle
je la regarde interdite, ma mère n'est pas le genre de femme à bredouiller quand elle s'exprime même dans les situations les plus difficiles.
_ Maman, qui y a – t – il ? . . . Écoute, j'ai l'impression que depuis mon réveil, . . . tout le monde sait quelque chose que j'ignore . . . je souris en secouant la tête. Au mon dieu, dis – je à voix haute, je deviens complètement dingue, terminais – je en relevant les yeux vers elle.
Je m'attendais à y trouver du réconfort, de l'amour maternelle, . . . mais au lieu de cela, elle a le visage ravagé par la douleur et ses yeux sont rendus brillant par les larmes.
_ Maman ?
_ Pardonne – moi, je t'en prie, me supplie – t – elle en larmes en tombant à genoux sur le sol me tenant toujours la main.
_ Arrêtes, tu me fais peur, dis – je en tombant à genoux à côté d'elle et en la prenant dans mes bras. Quoi que tu aies fait, je te pardonne maman, OK, . . . alors arrêtes s'il te plaît et dis moi ce qu'il y a, l'implorais – je moi – même en pleurs.
Elle prend alors mes mains dans les siennes et elle commence à me raconter toute l'histoire . . . toute mon histoire. Elle, Rick, le rôle de Daryl. Au fur et à mesure de son récit, toutes les émotions quittent mon corps et mon cœur. À la fin, je ne suis qu'une simple coquille vide.
Tout ce que j'ai vécu dans ce groupe depuis mon réveil et depuis le début était faussé. Ma relation avec Shane, la valse de mes sentiments pour Daryl. Je me sens si vide et sans aucune force. Me relever me demande des efforts qui me semblent sur humains.
_ Hanna, . . . Hanna, . . . parle moi, s'il te plaît, . . . Hanna, . . . je suis tellement désolée, . . . si tu savais, me dit – elle la voix entrecoupée de sanglots.
_ Je . . . je . . . j'ai juste besoin d'être un peu seule, . . . là, . . . terminais – je en me levant et me dirigeant vers le seul endroit qui me semblait réconfortant, . . . la forêt. Je marche sans but, . . . sans savoir où je vais, . . . je marche c'est tout . . .
VOUS LISEZ
The Walking Dead Hanna Carver
FanfictionHanna étudiante en virologie vit avec sa mère, Eva qui travaille au CDC d 'Atlanta quand une mystérieuse épidémie frappe la ville. Comment s'en sortir ? A qui faire confiance dans un monde devenu fou et où toutes les règles sont abolies. Et c'est en...