Cela fait un bon moment que nous roulons quand Abraham se décide à me questionner, mais dans une version type inquisition. Cela ressemble plus à quelqu'un qui voudrait mieux connaître une autre personne. Je réponds à ces questions le plus simplement possible.
Nous ne nous arrêtons que pour manger et remplir les réservoirs. Je profite de ces courtes pauses pour discuter et apprendre à mon tour à connaître les filles. Elles sont très sympa. En fait, en regardant bien, ils le sont tous, tous . . . sauf Merle que je n'arrive toujours pas à cerner.
Alors que nous nous sommes arrêtés pour manger, des bruits se font entendre. Nous ne tardons pas à voir des rôdeurs sortir des buissons. Des rôdeurs tous plus ignobles les uns que les autres.
Sans réfléchir un seul instant, je me lève, sors mon couteau et me débarrasse sans encombre de plusieurs rôdeurs. J'utilise plus ou moins le même schéma. Un coup dans le tibia pour le faire tomber ou le déséquilibrer, car je ne suis pas grande, puis pour terminer un coup dans le crâne.
Comme il me l'a appris, je vais à l'essentiel. Le but étant de les achever rapidement pour ne pas s'épuiser à rien. Alors que je suis perdue dans mes pensées en m'autorisant à revoir son visage, une de ces créatures m'attrape le bras. Abraham arrive en moins de deux secondes et l'achèvent. Cela devait être le dernier.
_ Ça va ? M'interroge Abraham inquiet
_ Oui, ça va, pas de griffures et pas de morsures, répondis – je en souriant pour dédramatiser la situation.
_ T'es une sacré tueuse, réplique Tara complètement sous le charme.
_ Pourquoi tu dis ça ? Lui répliquais – je ne comprenant pas vraiment le sens de ses propos.
_ Regarde autour de toi, me dit Rosita en arquant un sourcil.
Je baisse les yeux et tourne sur moi – même constatant que j'ai tué à moi seule presque une dizaine de rôdeurs. Je hausse les épaules ne voyant pas vraiment quoi dire ni faire d'autre.
_ Ils sont vraiment morts cette, dis – je en espérant faire un trait d'humour.
Les autres sourient contents d'être tombés sur une personne capable de les aider. Merle, lui a le visage fermé et s'approche de moi comme un fauve près à prendre son repas. Abraham le remarque et se place instinctivement à mes côtés. Cette fois, il ne rit plus et ses yeux bleus d'habitude rieurs lancent des éclairs.
_ Qui t'as appris à t'battre comme ça ? Et d'où vient ton couteau ? Me demande agressivement Merle en s'approchant de plus en plus de moi.
Pourtant je n'ai pas peur. Je ne sais pas pourquoi mais je suis presque sûre qu'il ne me fera pas de mal. Il y a quelque chose dans son regard qui me perturbe comme si je l'avais déjà vu avant mais . . . c'est totalement impossible. Je pose ma main sur le puissant bras d'Abraham pour lui montrer que tout va bien. J'avance d'un pas sûr vers Merle.
_ C'est un ami, . . . quelqu'un qui compte beaucoup pour moi, . . . il m'a offert ce couteau et m'a appris à me battre, dis – je pensive et triste de devoir me souvenir de lui et de ces moments passés ensemble.
_ Son nom ? Poursuit – il avec des yeux qui ressemblent à deux fentes.
_ Daryl . . . Daryl Dixon, lui répondis – je à voix basse. Rien que de prononcer son nom me fait mal, . . . bien plus que cela ne devrait d'ailleurs. La blessure est encore à vif bien que du temps soit passé.
Merle se met à rire et à jurer entre ses dents, tout en se passant la main dans les cheveux et en faisant les cents pas comme un lion en cage.
Et là, c'est comme si une lumière se faisait dans mon cerveau. Merle a les mêmes attitudes, le même côté solitaire, bourru, renfrogné que lui.
_ Tu le connais, hasardais – je timidement.
_ Si j'le connais, bien sûr Brunette, ce p'tit con est mon frangin, me répond – t – il en éclatant de rire.
Tout le monde reste interdit et moi la première. Personne ne m'avait parlé de lui, et encore moins le premier intéressé, à savoir son propre frère.
_ T'as un frangin, mais t'en a jamais parlé, intervient Rosita.
_ Oui, et vu la tête du p'tit oiseau, elle savait pas non plus . . . on n'est pas des grands démonstratifs dans la famille. Puis il ne dit rien pendant quelques instants comme tout le monde. Il reprend avec un sourire carnassier, bon on graille, j'ai la dâle, termine – t – il en se laissant tomber à côté du foyer.
Nous le rejoignons et commençons à manger. Pendant le repas, il nous raconte sa vie dans le groupe, . . . mon groupe. Je bois chacune de ses paroles, trop contente de découvrir les membres de mon groupe sous un autre jour que celui qui m'a été présenté.
_ On repart, dit Abraham en se levant et en éteignant le feu.
_ Maintenant, on ne se pose pas un peu, demande les filles en chœur avec une petite voix plaintive.
_ Bah oui, on va se relayer au volant et avec un peu de chance, on arrivera peut être à les rattraper, annonce Abraham comme une simple évidence.
_ C'est parti, dit Merle en se dirigeant vers sa voiture, allez les filles en piste.
Au bout de plusieurs heures de route, Merle nous fait des appels de phares signe qu'il y a un problème. Une fois garé, je descends de la voiture afin de voir quel est le souci. Abraham ne me lâche pas comme un vrai garde du corps.
_ Alors, demande ce dernier avant que je n'ai le temps d'ouvrir la bouche.
_ Je suis sur la réserve, y a encore de l'essence dans le pick – up, nous demande Rosita.
_ Non, plus rien, on a fini le dernier bidon, il y a quatre heures, répondis – je.
_ Merde !
_ Il doit bien y avoir une ville dans le coin, dis – je en faisant signe à Tara de me passer la carte routière.
Pendant qu'ils discutent, je trouve une bourgade pas trop loin de là où nous sommes.
_ Et, si on allait là, dis – je en montrant la carte aux autres.
_ Elle a raison Brunette, dit Merle qui venait de se réveiller. On pourra faire le plein d'essence et de bouffe. On laisse la berline ici et on prend que le pick – up, termine – t – il en sortant de la voiture.
Nous échangeons des regards et le rejoignons dans le pick – up. Abraham engage la voiture sur la route en direction de cette petite bourgade. En moins de vingt minutes, nous voyons les premières maisons de la ville.
_ On va à la bouffe en premier, puis on fait l'essence, annonce Merle comme si c'était normal qu'il prenne toutes les décisions.
Le tour de la ville est vite fait, elle est beaucoup plus petite que nous le pensions.
_ Bon bah, on va se faire des maisons . . . à l'ancienne, dit Rosita puis elle ajoute, je fais équipe avec Tara.
_ Pas de souci, je fais équipe avec Hanna et Merle s'occupe de l'essence. C'est parti, annonce Abraham sans jamais se départir de son sourire.
Je suis Abraham dans la première maison, et notre duo marche bien. Mais malheureusement, nous ne trouvons pas grand chose. On tue quelques rôdeurs assez facilement pourtant j'ai un étrange pressentiment, je secoue la tête pour le chasser de mon esprit. J'ai la main sur la porte quand j'entends Abe parler, et au son de sa voix, je sais qu'il ne parle pas à quelqu'un du groupe.
_ T'es tout seul ? Demande une voix masculine.
_ Ouais, ça te pose un problème . . . shérif ?
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The Walking Dead Hanna Carver
FanficHanna étudiante en virologie vit avec sa mère, Eva qui travaille au CDC d 'Atlanta quand une mystérieuse épidémie frappe la ville. Comment s'en sortir ? A qui faire confiance dans un monde devenu fou et où toutes les règles sont abolies. Et c'est en...