The Walking Dead Hanna Carver

Chapitre 10 : Lecture déconseillée au moins de 18 ans.

Je cours vers la forêt sans vraiment suivre de direction particulière. Je veux juste m'éloigner d'elle, . . . de lui, . . . d'eux, . . . de leurs mensonges, . . . je veux être seule et oublier cette douleur sourde.

Je finis par trébucher sur une racine et m'étale de tout mon long. Je reste ainsi quelques instants . . . recroquevillée sur moi – même laissant libre court à ma tristesse. Je finis par ramper jusqu'à un arbre et m'adosse à celui – ci repliant mes genoux sous mon menton. Je cache ma tête dans mes bras . . . j'ai besoin de temps pour assembler mes idées et me calmer.

Je ne sais pas vraiment combien de temps je reste ainsi. Quand une main se pose sur mon épaule. Je relève la tête, ma main sur mon couteau prête à anéantir ce rôdeur indésirable. Mais quand je lève les yeux, j'ai devant moi le visage inquiet de Shane, dont les traits se détendent peu à peu voyant que je vais bien. Shane me relève avec une infinie douceur et me serre dans ses bras.

_ Hanna, tu n'as rien ? Murmure – t – il dans mon oreille. Si tu savais comme je suis content que tu ailles bien.

Je profite de son étreinte protectrice, rassurante, et me love contre lui . . . au bout de quelques secondes, je me détache de lui et plonge mon regard dans le sien.

_ Merci Shane, je viens bien, ne t'inquiètes pas, lui répondis – je doucement.

Une fois pleinement rassuré, il me reprend dans ses bras et je me niche contre son large torse. Je passe mes mains dans son dos et je sens ses muscles se contracter sous mes doigts. C'est idiot mais je souris face à cette réaction.

_ On ne peut pas rester là, . . . Hanna, cela va pas te plaire, mais . . . on va devoir rentrer, finit – il par me dire à contre cœur.

_ Shane, je ne veux pas rentrer tout de suite, . . . je . . . je ne veux pas les voir, lui répondis – je implorante.

Shane semble réfléchir puis au bout de quelques secondes son regard noisette s'éclaire et ses lèvres s'étirent en un sourire plutôt craquant je dois dire.

_ Ah quoi tu penses ? lui demandais – je intriguée.

_ Suis – moi, répondit – il simplement en nouant ses doigts aux miens.

Bien que ce geste et cette proximité avec Shane soit agréable. . . j'éprouve toujours comme un sentiment de culpabilité . . . de tromperie par rapport à Daryl. Je dois d'ailleurs arrêter de l'appeler Daryl et dire papa . . . cela m'aidera à oublier mes sentiments pour lui et à avancer.

Je secoue la tête pour chasser mes pensées et me concentrer sur le moment présent. Au bout de quelques minutes de marche, je reconnais cet environnement et me fige sur place, . . . déçue de ce que fait Shane.

_ Hanna, pourquoi tu t'arrêtes, me chuchote – t – il inquiet.

_ Non Shane, je t'ai dit que je ne voulais pas rentrer, dis – je triste qu'il ne m'ait pas comprise.

Shane sourit, s'approche de moi et pose doucement sa main contre ma joue.

_ Non, j'aurais du te le dire, sourit – il, on ne va pas à la grange, . . . , je te conduis là, finit – il en me désignant la maison, . . . on sera à l'abri mais sans eux.

_ Merci, dis – je simplement en appuyant ma tête contre sa main.

Nous terminons les quelques dizaines de mètres qui nous séparent de la maison. Shane entre en premier et sécurise la porte.

_ Il y a une chambre en bon état, en haut, la porte en face de l'escalier . . . je fais un tour rapide . . . et je te rejoins, termine – t – il en vérifiant les fenêtres.

Je montre les escaliers et pénètre dans la chambre. Shane a raison à part une couche impressionnante de poussière sur le sol et les meubles tout est en bon état. Je m'avance vers la fenêtre, je contemple le paysage. Tout est si calme, si paisible, . . . alors que c'est la fin du monde.

Je me laisse aller en arrière quand je sens ses bras qui enserre ma taille. Je me cale contre son torse, je suis bien, j'ai besoin d'oublier, . . . de faire taire ses sentiments malsains . . . Et puis Shane est là, présent, protecteur, bel homme, . . . je pourrais plus mal tomber, . . .

Sans vraiment réfléchir, une constante chez moi ces derniers temps, je me retourne et plaque mes lèvres sur les siennes. D'abord surpris par ma réaction, il recule son visage et m'observe quelques fractions de secondes, . . . avant de grogner et de plonger sur mes lèvres avec passion.

Je suis submergée par sa fougue, j'avais déjà eu des copains mais de mon âge pour la plupart. Shane, lui est un homme qui sait ce qu'il veut. Je passe mes mains sous son tee – shirt et caresse son torse musclé. Il gémit contre ma bouche à chacun de mes gestes. Il saisit mes cuisses et enroule mes jambes autour de sa taille. Il nous dirige vers le lit où nous nous effondrons sans jamais cesser de nous embrasser.

Rapidement Shane et moi nous retrouvons nus. Il goûte chaque partie de mon corps avec avidité. Sa langue parcourt mon cou, mes seins, mon ventre pour terminer sa course entre mes cuisses. Je gémis et me tortille sous chacun de ses assauts. Il se redresse vivement et reprend ma bouche sauvagement tout en se plaçant entre mes cuisses.

Une voix dans ma tête me dit que je fais une erreur, que je devrais tout stopper. Mais je choisis de ne pas l'écouter. Je plaque mes mains sur ses fesses musclées l'incitant à me prendre sans plus attendre.

Shane comprend ce que je lui demande silencieusement et il me pénètre en une seule poussée me faisant gémir de surprise et de plaisir. Je ne veux penser à rien d'autre qu'à Shane me faisant l'amour. Ses va – et – vient s'accélèrent augmentant l'intensité de son plaisir et du mien jusqu'à l'orgasme.

Nous nous endormons dans les bras l'un de l'autre. Je suis réveillée par des caresses le long de mon bras. Je me retourne et vois Shane le visage radieux.

_ Ça va ? Bien dormi ? Me demande – t – il malicieux.

_ Oui, mais à ta tête, tu vas me dire un truc que je ne vais pas trop aimé, dis – je en fixant ses prunelles noisettes.

_ Il faut qu'on rentre, ils doivent s'inquiéter, dit – il en se laissant retomber sur le dos.

_ Je sais oui, dis – je en roulant sur lui.

Je l'embrasse doucement et il répond à mon baiser avec passion. J'ai toutes les peines du monde à sortir du lit. Nous nous rhabillons en silence et regagnons la grange en silence. Une fois la porte de celle – ci ouverte tous les regards se braquent vers nous interdits dans un premier temps. Je mets plusieurs secondes à lire les sentiments sur le visage du groupe. Du soulagement pour la plupart sauf pour deux personnes Daryl et Rick, eux ont le visage défiguré par la colère.

Instinctivement je me colle à Shane qui passe un bras protecteur autour de moi. Il prend alors la parole.

_ C'est bon, elle va bien, on va tous bien donc y a pas de problème, termine – t – il sur un ton ferme et déterminé.