The Walking Dead Hanna Carver

Chapitre 5

Le regard que Daryl pose sur moi à cet instant est extrêmement douloureux pour moi. Pourquoi m'a – t – il aidé si c'est pour me regarder avec tant de véhémence.

Alors que je voudrais me relever avec le peu de dignité qu'il me reste et lui demander de sortir. Je n'arrive pas à me mettre debout. J'ai l'impression que mes muscles ne veulent plus me répondre. Et c'est le moment que mes yeux choisissent pour se mettre à brûler, je baisse la tête pour qu'il ne voit pas les larmes ravagées mon visage. Mais mon humiliation ne s'arrête pas là, car mon corps se met à trembler suite au choc que je venais de vivre.

Pensant qu'il est parti, je renifle d'une façon peu élégante et passe la main sur mon visage pour essuyer quelques larmes.

_ Et merde, . . . chiale pas bordel, dit – il en s'approchant de moi avec une voix rauque. En fait, c'est la première fois que je l'entendais parler.

Surprise qu'il soit encore là, j'ai un mouvement de recul quand il s'accroupit près de moi.

_ T'inquiètes pas, . . . j'suis pas comme ce connard, poursuit – il simplement.

Sur ces paroles, il me relève délicatement et me fait m'asseoir sur le côté du lavabo. Je le regarde mouiller une serviette et commencer à tamponner délicatement mon visage. Je ne comprenais plus rien, lui avec son air bourru, sa façon agressive de me regarder était venu à mon secours. Et là, il me soigne avec une telle douceur que je me demande un instant s'il s'agit du même homme. Pourtant quand je le regarde, il est contrarié . . . comme s'il regrettait de m'avoir sauvée des griffes de ce porc.

_ Pourquoi ? Lâchais – je voulant comprendre son attitude vis à vis de moi.

_ Quoi ? Me répond – t – il de façon lapidaire tout en continuant de tamponner mon visage.

Voulant capter pleinement son attention, je pose ma main sur son bras pour arrêter son geste. Mon contact a sur lui l'effet d'un électrochoc. Il recule vivement et son regard redevient dur et froid. Je me mors l'intérieur des joues pour ne pas pleurer et lui pose calmement la question qui me brûle les lèvres depuis le début.

_ Pourquoi ? . . . pourquoi m'avoir sauvée si tu me détestes . . . tu n'avais qu'à . . . dis – je en plongeant mes yeux bleus dans les siens.

Ma question le frappe comme un violent coup de poing. Il recule encore d'un pas et passe sa main dans ses cheveux. Moi qui croyais l'avoir vu furieux . . . et bien je n'avais rien vu. Il commence à faire les cents pas comme un lion en cage devant moi. J'ai l'impression d'avoir enlever la goupille d'une grenade qui menace d'exploser à tout moment.

Au bout de quelques secondes de silence, je pense que je n'aurais pas de réponse à ma question. Je descends comme je peux de la tablette, et termine de ranger ce qui traîne avant de fermer le sac à dos que j'étais venue préparer avant tout ça.

Je passe calmement devant Daryl toujours aussi énervé, au moment où je franchis la porte . . .

_ Hanna . . . c'est . . . c'est vraiment c'que tu penses ? Me demande Daryl avec une ton et une profondeur de voix que je ne saurais définir.

_ Oui, . . . c'est ce que je pense, mais merci de m'avoir sauvée, . . . vraiment, terminais – je en franchissant la porte avec une douleur sourde dans le cœur.

Je me dirige lentement vers ma chambre et m'effondre en pleurant sur mon lit. Je finis par m'endormir dans cet état. Je suis tirée du sommeil par mère qui me secoue vigoureusement à moitié hystérique.

_ Hanna bon dieu, réveilles toi, vite prends tes affaires. On a peu de peu de temps, me dit – elle affolée en préparant elle – même son sac à la vitesse grand V.