The Walking Dead Hanna Carver

Chapitre 25

J'ose bouger légèrement et constate qu'il n'y a plus que quelques rôdeurs. L'aube naissante m'aide à mieux voir ce qui m'entoure et le spectacle est loin d'être réjouissant. La grange a brûlé et la maison est ravagée. Je me relève doucement et essaie d'adopter leur démarche pour ne pas attirer l'attention des rôdeurs présents. D'un rapide coup d'œil sur l'arrière de la ferme, je constate que tous les véhicules ont disparu. Je souffle car ils ont réussi à fuir mais il va falloir que je me dépêche si je veux les retrouver au point de rendez – vous avant qu'ils ne partent sans moi.

Ce que je crains est malheureusement arrivé. Quand j'arrive enfin à rejoindre le point de ralliement, ils sont déjà partis. Je tombe à genoux pour laisser libre court quelques instants à ma peine, mais un éclat brillant attire mon attention sur le bas côté de l'autoroute. Je me dirige vers cet éclat, il s'agit d'un collier accroché à . . . une croix. Je le prends sans réfléchir avant de regarder plus attentivement chacune de ses croix. Celle qui avait le collier porte mon nom, elle est magnifiquement ouvragée. Mon cœur se serre pour la peine que j'ai causée à ma mère, mon père et au reste du groupe. Il me croyais morte. J'avais eu le droit à un dernier hommage ce qui est rare à notre époque. Mon cœur se met à cogner plus fort quand je remarque qu'en plus de mon prénom, il y a en bas de la croix mes initiales entrelacées avec deux lettres D.

La croix ouvragée, les deux D, ma vue se brouille mais je ne verse pas de larmes . . . pas après ce qu'il m'a fait . . . mais je suis heureuse qu'il soit en vie et qu'il soit avec le groupe, il les aidera. Carol devait être folle de joie de son retour. Je souris à l'idée qu'elle et Sophia soient saines et sauves.

Un peu à l'écart des croix, il y a un ruisseau. Je nettoie tout le sang qui me recouvre et me dirige vers les voitures pour les fouiller. À force de chercher, je finis par trouver des vêtements propres et de quoi remplir un sac à dos avec toutes sortes de produits nécessaires. Le seul problème est que je ne trouve pas de véhicule qui soit en état de rouler et je suis loin d'être la mécanicienne du siècle. Je commence à m'agacer car je suis toujours là alors qu'eux avancent.

Je finis par marcher en direction du nord. Je me rappelle d'une discussion avec Rick. On avait parlé du Montana. De toute façon, je n'ai pas vraiment d'autre idée, là tout de suite.

Au bout de deux heures de marche, c'est le jackpot, enfin presque. Dans un mini-van, je récupère des cartes routières, un vélo tout terrain et de quoi faire de petites réparations en cas de problèmes, plus du matériel de camping.

Je ne suis pas forcément une grande fan de vélo mais j'avance beaucoup plus vite qu'à pieds. Et le vélo a l'avantage de se faufiler partout. Je peux m'éloigner des rôdeurs sans devoir les tuer.

À la fin de cette première journée de route, je suis morte de fatigue. J'attache mon vélo à un arbre et grimpe sur une branche que j'ai choisi pour dormir. Je m'attache pour ne pas tomber pendant la nuit. Une fois solidement attachée à ma branche, je dévore rapidement une barre de céréales . . . au chocolat, un pur délice.

Je ne cherche pas longtemps le sommeil, ma route en vélo m'a littéralement exténuée. Mais, mes rêves me transportent vers lui . . . encore une fois . . . je revis la nuit où nous nous sommes embrassés dans sa tente. Mon rêve m'emmène là où nous nous sommes arrêtés et me fait vivre la suite, celle où nous ne sommes pas allés dormir. Je me réveille en sursaut recouverte de sueur, la main sur le cœur essayant de reprendre une respiration régulière.

_ Oh là, on se calme Hanna, n'oublies pas qu'il t'a quittée, me dis – je à voix haute pour me ramener à la réalité.

_ Quel idiot ! Me rétorque une voix grave et masculine, venant d'un grand rouquin bâti comme une véritable armoire à glace. J'entends d'autres pas, signe qu'il n'est pas seul, . . . reste à savoir combien ils sont et si . . . j'ai une chance de m'en sortir.