The Walking Dead Hanna Carver

Chapitre 37

Je sens une présence chaude et réconfortante à mes côtés. J'ai l'impression d'avoir dormi des semaines si ce n'est plus. Tous mes muscles et je dis bien tous les muscles de mon corps sont endoloris, . . . engourdis. Rien que d'ouvrir mes paupières me demandent un effort surhumain. J'arrive à esquisser un faible sourire en me rendant compte que je suis lovée dans les bras de Daryl . . . mon homme.

J'essaie de bouger mais le moindre mouvement me fait un mal de chien, et je laisse échapper un gémissement de douleur en voulant lever la main vers son visage endormi. Daryl sursaute comme un diable et me regarde comme s'il me voyait pour la première fois. J'essaie de parler mais aucun son ne sort. Je serre les dents et avance ma main vers son visage et constate qu'il est trempé de larmes. Avant que j'ai le temps de faire autre chose, il me plaque contre lui en murmurant de sa voix rauque et cassée par l'émotion, à quel point il m'aime. Quand il me murmure je t'aime, je me décale de son étreinte et plante mes yeux dans les siens pour articuler je t'aime bien qu'aucun son ne veuille sortir de mes lèvres.

_ J'dois aller chercher Hershel, c'est un putain miracle ma puce, me dit – il avant de partir en courant le chercher.

Je le regarde partir en souriant, mon dieu, je suis complètement folle de cet homme, de mon homme. Je me rallonge car la pièce commence légèrement à tanguer.

_ Alors comme ça notre belle au bois dormant s'est réveillée, me dit Hershel en me prenant la main avec beaucoup de douceur pour prendre mon pouls.

Il n'a pas de terminé que je me retrouve écrasée par les bras de mes parents. Et quand je lève les yeux tout le monde pleure de joie. J'ai vraiment du leur flanquer la trouille. Je n'arrive pas à saisir tout ce qui est dit. Au bout de quelques minutes d'embrassades avec tous mes compagnons et ma famille, Hershel reprend la parole.

_ Bon, je ne te cache pas que tu es passée par une très belle porte ma belle Hanna. Mais tu dois te reposer et ta convalescence va prendre du temps.

Je lui fais signe que je n'arrive pas à parler et que ma gorge me faisait un mal de chien.

_ Rassures toi, il faudra quelques jours avant qu'elle ne revienne, beaucoup de thé et économises toi. Le maître mot est le repos Hanna, me dit Hershel avec beaucoup de bienveillance comme à son habitude puis lui aussi me serre dans ses bras et me murmure, tu nous as fait une belle frayeur.

Ensuite, il annonce à tous le monde d'aller se coucher, mais je retiens Daryl par la main, il est hors de question qu'il me laisse. Tous le monde retourne dans ses appartements.

Je me remets doucement de mes blessures mais surtout de mon long séjour dans le coma. Je n'ai pas perdu la mémoire ce qui est bon signe pour Hershel. Avec Daryl nous nous sommes installés au ranch et avons laissé le studio à Maggie et Glenn. Daryl aurait préféré que nous retrouvions notre intimité mais tant qu'Hershel ne me trouvait pas complètement remise, je n'avais pas autorisation à quitter le ranch.

Je comprends que pour lui c'est difficile de vivre entouré de tout le monde, surtout qu'il n'a pas digéré la décision qu'avait prise ma mère suite à mon coma. Personnellement, je n'en étais pas fan non plus mais en tant que mère et scientifique, je la comprenais et l'acceptais. Le temps passe vite et nous sommes à la fin de l'hiver. Je suis inquiète car j'ai beaucoup de mal à me remplumer et je suis toujours plus au moins vaseuse. Je n'en ai parlé qu'à Hershel qui fait des recherches de son côté. Hershel a bien une hypothèse mais je doute fortement qu'elle soit plausible car . . . bref.

_ Alors prête pour le test, me demande Hershel avec un sourire aux lèvres sûr de son diagnostique.

_ Hershel, dis – je en levant les yeux au ciel, je ne peux pas être enceinte mais je fais le test pour vous faire plaisir, comme ça on pourra chercher ce qui cloche vraiment, terminais – je.

_ Écoutes Hanna, Daryl et toi êtes en pleine forme, il n'y a aucune raison pour que tu ne sois pas enceinte, cela expliquerait parfaitement tes symptômes et . . . ce petit ventre, termine – t – il en le pointant.

_ C'est pas possible, m'énervais – je.

_ Pourquoi ?

_ Depuis le réveil de mon coma, et bien . . ., il . . . il ne m'a pas touchée . . . comme si j'étais en verre, . . . alors je sais d'avance qu'il sera négatif, terminais – je en baissant la tête sur mes doigts emmêlés.

Hershel semble gêné. Quant à moi, j'avoue que j'adorerais avoir un petit Dixon. Je suis sûre qu'il ferait un excellent père. Mais ces derniers temps, nous n'avions pas eu de moments intimes. Je me dirige donc dans la salle de bain, pour faire ce foutu test qui pour moi sera gâché car négatif. Ça y est terminé, j'ai plus qu'à attendre.

_ Putain de bordel, sont les seuls mots qui sortent de ma bouche quand les deux traits apparaissent signe que je suis bel et bien enceinte.

En sortant, rien qu'en voyant ma tête, il comprend qu'il a raison et me serre dans les bras en me félicitant. Je finis par pleurer sur son épaules de bonheur. Je finis par articuler.

_ Mais comment ?

_ Facile, le petit a été conçu peu de temps avant le ravitaillement, dit – il en haussant les épaules. Maintenant, reste plus qu'à l'annoncer au papa, à la famille et au reste du groupe.

_ Ce sera pas le plus simple, dis – je en souriant en regardant ce petit bâton qui confirme bien la présence d'un mini Dixon en moi.

La journée passe comme au ralenti, j'aide autant que je peux Carol et ma mère pour les tâches de la maison, mais je fatigue super vite. L'avantage c'est que maintenant, je sais pourquoi. Je vais l'annoncer à Daryl ce soir, je ne veux pas attendre pour partager ce bonheur. En plus depuis que nous sommes au ranch, la vie est tout de même beaucoup plus facile. D'après les calculs d'Hershel, je devrais accoucher pendant l'été, donc le bébé aura quelques mois avant d'affronter l'hiver du Montana.

Quand Daryl arrive dans la chambre, j'ai fait des efforts vestimentaires, jolie robe, jolie coiffure avec l'aide de Rosita. Je suis heureuse quand je vois l'expression de son visage quand il me regarde.

_ T'es magnifique ma puce, me dit – il en me serrant dans ses bras.

_ Tu trouves, vraiment ? Minaudais – je avant de l'embrasser tendrement. Pour la première fois depuis longtemps, il répond à mon baiser avec entrain et fougue, ce qui me laisse échapper un gémissement de plaisir contre ses lèvres. Il s'écarte à mon plus grand regret avant de me dire.

_ J'vais prendre un douche, . . .

Je retombe de quinze étages en le voyant se diriger seul vers la salle de bain et en remonte trente quand il se retourne et me dit de sa voix rauque.

_ Tu m'accompagne ?

Il ne faut pas me le dire deux fois, alors que nous nous embrassons langoureusement en nous déshabillant, on frappe à la porte. Daryl s'interrompt et met en route la douche en m'attirant avec lui sous le jet d'eau. Mon dieu, tout chez lui m'avait manqué, ses baisers, son torse, sa peau, . . . tout. Il me plaque contre lui mon dos contre son torse et commence à me caresser lentement, . . . tendrement. Ses mains se promènent sur mon corps qui répond à chacune de ses caresses mais . . . il s'arrête brusquement quand il touche mon ventre et il me murmure en rigolant,

_ On dirait que les bons petits plats de Carol commencent à faire leur effet.

Je me mords la lèvre et me retourne, je vais peut être regretter d'en parler maintenant mais j'ai tellement envie de partager ce bonheur. Je plante mes yeux dans les siens et reprends ses mains afin de les poser sur mon petit ventre rond. J'inspire un grand coup, l'embrasse et lui dit.

_ Ce ne sont pas les petits plats de Carol, dis – je me mordant la lèvre, . . . c'est un petit nous deux, terminais – je avec un sourire.

La réponse et ce qui va n'est absolument pas ce à quoi je m'attendais.

_ T'es enceinte, tu déconnes Hanna, . . . putain c'est pas vrai, . . . t'as pas fait ça, . . . tu viens à peine de sortir du coma, t'es pas encore remise et tu vas pondre un gosse . . . mais merde qu'est ce qui t'passe par la tête bordel, me hurle – t – il dessus en se rhabillant et en quittant notre chambre en claquant la porte, alors que moi je m'effondre en pleurs dans la douche.