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" - Comment ça tu dois te laisser faire ?" Réagit Hoseok après plusieurs minutes de silence. Son visage exprime l'incompréhension et sa voix fait ressentir son inquiétude.

" - Je dois... je dois me laisser laisser faire." Répèté-je en fixant le sol. Mes bras lâchent mes genoux de façon à ce qu'aucune protection ne soit là. Je me laisse être vulnérable comme à mon habitude. Ma tête s'abaisse étant prêt à recevoir « ma punition ».

Rapidement sa main emprisonne ma mâchoire afin que je relève le regard. Le sien au début indéchiffrable s'adoucit devant ma détresse. Il comprend que cette phrase a un lien étroit avec ma phobie. Il s'assoit en face de moi et essaye de m'approcher en guettant mes réactions. Je ne fais aucun geste, ne me voyant pas le repousser, Hobi caresse mes bras et me câline pour que je reprenne mes esprits. Ma respiration se calme tout en sentant son odeur dans son cou. Me voyant fermer les yeux de fatigue, il déplie mes jambes et me porte pour me poser dans le lit. Alors que ma tête tambourine, mes spasmes se calment et je rencontre les iris noires de mon amant, inquiet de me voir de cet façon.

" - Je voulais pas te repousser, excuse moi." Commencé-je en baissant le regard.

" - Ne t'excuses pas mon cœur, mais j'ai besoin d'explication. Tu savais qu'un jour il fallait que tu me parles de ce problème." Dit-il en guettant ma réaction. Au début je refuse catégoriquement mais certains souvenirs que nous avons eut me font retrouver la raison. Il m'a aidé, sans ne rien savoir de moi, sans savoir mon problème, d'où il venait. J'appuie mon épaule sur son torse pour être en contact avec lui afin de ne pas me sentir seul et je cherche mon point de départ.

" - Ça a commencé par l'harcèlement au lycée ?" Devine le roux en se rappelant sûrement notre première dispute.

" - Oui. C'était le début." Dis-je timidement. " Je... Ça a commencé en terminale. Au début c'était un jeu simple, des blagues entre amis. Ils n'allaient pas loin. Je pensais que c'était normal, mais être à cette place où tout le monde me rabaissait devenait insupportable. Alors j'ai dit que ça m'énervait et que je voulais qu'ils arrêtent. Le jeu allait trop loin, en plus d'eux, les personnes de ma classe prenait part à leurs conneries envers moi." Continue-je un peu plus confiant avec lui, je peux lui faire confiance. " Quand j'ai refusé de faire un de leurs défis, ils ont pété un câble.
  - C'est devenu pire ?
  - Oui..." Dis-je après un moment d'hésitation. " C'est là qu'a commencé ma phobie. Je rasais les murs afin de les éviter et je baissais la tête pour ne rencontrer aucun regard méprisant. Maintenant j'imagine leurs regards dans n'importe quel personne que je croise. Normalement, c'est difficile de devenir une personne de mon entourage. Je peux te dire que les gars ont ramé avant d'être des amis proches. Je dis normalement parce que toi évidemment c'est différent.
  - Tu t'en es sorti comment ?" Me demande-t-il curieux tout en caressant la peau de ma main grâce à son pousse.

" - Mes parents ont remarqué mon comportement inhabituel. Je ne dessinais plus et ne leur parlais plus. Je restai dans ma chambre sans rien faire. Je n'allais même plus dans ma pièce spéciale. Là où je jouais pendant des heures à mon piano. Ils m'ont aidé et j'ai enduré ça jusqu'à la fin de mon lycée. Maintenant j'ai toujours l'impression d'être regarder comme une personne qui n'a rien à faire en vie.
  - Tu as tenté de... ?
  - Non. Je ne voulais pas aller jusque là, j'en étais pas capable. Je ne le suis toujours pas." Dis-je, son regard est en quelque sorte rassuré par ma réponse.

" - Et c'était quoi le problème de toute à l'heure ? Tu dois te laisser... faire ?
- C'est une phrase qui me hante. Je résistais au début, mais je ne faisais que me retrouver de plus en plus mal. Ils me disaient cette phrase à chaque fois que je me débattais. C'est une phrase qui me fait peur maintenant, j'entends encore leurs voix la dire.
- Je suis désolé d'avoir dit ça tout à l'heure.
- Tu ne savais pas." Dis-je en le regardant dans les yeux.

" - Je peux t'aider ?" J'émets un petit rire à sa phrase et lui réponds en lui faisant un câlin.

" - Tu le fais déjà. S'il te plaît reste comme tu es avec moi.
- Je le ferai." Me promit-il en nous allongeant sur le lit. Il s'appuie ensuite sur son coude et me regarde fixement.

" - Je t'aime." S'exclame mon copain en souriant largement sous mes joues rouges.
" - Je t'aime aussi." Répondis-je comme une évidence.

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Je ne sais pas si ça vous plaît, dites le moi :>

Et on approche bientôt de la fin ? huh

Bye~~

❝ Lαıƨƨε тσı ғαıяε. ❞ || ʎoousǝoʞOù les histoires vivent. Découvrez maintenant