Chapitre 36 - Fin

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« Bonnes vacances Ambre !
— Merci ! A vous aussi, on se tient au courant.
— Bien sûr ! Mes vacances seraient super ennuyeuses si je vous parlais pas, dit Clara.
— Oh, c'est mignon ça, pourquoi tu me le dis jamais à moi ? demande Nick.
— Parce que t'es inintéressant, rétorqué-je.
— Je le prends bien. »
Hilarité générale. Il le prend bien de toute façon, il a un coeur de pierre celui-là. C'est l'heure de la séparation. Je n'aime pas les au revoir. Chacun de son côté cherche un moyen d'allonger le moment, rendant l'instant moins supportable et plus triste. C'est idiot de dramatiser une situation qui nous affecte déjà. Autant le faire d'une traite, justement pour maintenir la promesse que nous allons nous revoir. Après les habituelles embrassades, je dis au revoir à Clara et Nick et commence à marcher avec Ambre. Nous nous reverrons avant la rentrée des classes, et au lycée de toute façon. La petite banlieue ne regorge pas de lycée, en même temps.
« Tu pars où déjà ? me demande Ambre.
— Quelques semaines chez ma grand-mère, sûrement. Pas loin. Et toi ?
— À l'hôpital, sûrement. Pas loin », dit-elle sarcastiquement.
Voyant mon regard inquiet, elle prend ma main.
« Je rigole, je vais au Canada pendant les deux mois.
— Ah... »
J'essaie de cacher au mieux la déception dans le ton de ma voix. J'espérais au moins passer quelques jours avec elle, mais mes projets tombent à l'eau.
« Déçue ? »
Décidément, on ne peut rien lui cacher. Ou alors je n'arrive pas à cacher ma déception.
« Bien sûr, ma petite amie part deux mois en vacances sans que je puisse la voir. Comment veux-tu que je ne sois pas déçue ?
— La petite Morgan va-t-elle pleurer tous les soirs ? dit-elle, rictus au visage.
— Toutes les larmes de mon corps.
— Je suis émue. »
Elle ralentit à l'approche d'un banc et s'assied. En tirant mon bras avec elle, je devine qu'elle veut que je la rejoigne, ce que je fais promptement. Elle pose sa tête sur mon épaule et nous observons les passagers promenant leurs chiens en cette belle journée ensoleillée. Il fait chaud, mais c'est supportable.
« J'arrive pas à croire que tout est réel.
— Tu vas pas recommencer à dire ça, je te promet que tout est bien réel », me répond Ambre.
Le fait est que j'ai l'impression d'être dans un film, de vivre la période la plus heureuse de ma courte vie actuellement.
« Des mois à avoir peur et à appréhender ce moment pour rien. »
Elle se redresse et me prend la main.
« Arrête. Si je suis là, c'est que ce n'était pas pour rien. Et puis tu sais, moi aussi ça fait un bail que je ressentais des choses pour toi.
— Plus tu me le rappelles, plus je suis heureuse, dis-je en souriant.
— Tu vas pas arrêter d'en entendre parler alors, dit-elle en riant. Je ne regrette pas d'avoir autant attendu jusqu'à aujourd'hui. Ce que j'ai ressenti ces quelques mois, ce n'était que le début de ce sentiment d'aujourd'hui.
— Ma petite amie est une poète. »
Nos mains s'entrelacent et une petite chaleur agréable se fait sentir dans mon coeur. Je sens une plénitude immense nous entourer, nous cajoler dans ses bras.
« J'ai envie que le temps s'arrête, dis-je.
— Pas moi », répond Ambre, se levant brusquement.
Elle se met devant moi, l'air déterminé à faire quelque chose.
« Les pensées mélancoliquement romantiques ne sont pas faites pour moi. Je veux vivre l'instant avec toi et profiter un maximum. Donc pas d'arrêt du temps qui tienne, d'accord ? On va plutôt passer le plus de temps ensemble. »
Elle me tend la main et attend que je la lui prenne. Je soupire. L'appréhension du jour d'après, la peur d'aimer, la gêne de ne pas savoir quoi dire, le stress de ne pas savoir comment réagir, tout s'évapore en cet instant. Toutes ces émotions négatives disparaissent en cet instant où je la vois si résolue à me pousser hors de ma zone de confort. Je lui prends la main et l'attire dans une embrassade surprise, provoquant un petit cri de sa part.
« Je t'aime, lui chuchoté-je.
— Je t'aime aussi. »
Nous nous regardons un moment avant que j'aille lui voler un baiser. Je sens un sourire se former sur visage et ne peux me contenir moi-même. Cela fait longtemps que je n'ai pas ressenti autant de bonheur.
« Tu vas me manquer, dis-je.
— Toi aussi, mais on se parlera tous les jours, ne t'inquiètes pas.
— Promis ? »
Mes doigts se plient pour laisser seulement mon auriculaire patienter. Elle sourit, une façon de se moquer gentiment de mon geste enfantin, mais joint son doigt au mien pour un énième câlin.
« Promis. »
Je comprends mieux pourquoi dire au revoir est si long. Décidément, j'ai encore des choses à apprendre.



Wah.
C'est fini.
Après 2 ans, l'histoire se termine ici. Je ne sais pas vraiment quoi dire. Je suis soulagée d'avoir pu finir cette histoire, je pensais que j'allais jamais y arriver. Malgré la lenteur et le thème peu original du récit, j'espère que vous aurez apprécié cette petite romance ! Je vais prendre une pause pour travailler plus et mieux le prochain récit. J'espère que vous serez au moins quelques-uns à le suivre. Si vous avez quelques questions sur n'importe quoi, n'hésitez pas à demander. Je suis en vacances donc j'ai du temps à accorder.
Sur ce, bonnes vacances pour ceux qui en ont, et pour ceux qui regardent le foot, espérons de tout coeur que la France gagne !

Lythus.

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⏰ Dernière mise à jour : Dec 20, 2018 ⏰

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